J'ouvre les yeux lentement, puis aveuglée par la lumière du jour je préfère les refermer aussitôt.
Après de longues réflexions à peser le pour et le contre, je me décide de nouveau à ouvrir mes yeux, puisque je suis réveillée, autant essayer de me levée pour commencer une nouvelle journée, une journée triste et sombre. Je suis seule, je n'ai envie de rien faire, Nazir et sa famille me manque tellement, il va falloir que je me ressaisisse, et que je cherche enfin du travail.
Encore allongée dans mon lit sur le dos et plongée dans mes pensées j'en profite pour habituer mes yeux à la lumière, puis quelque chose m'intrigue, c'est bizarre, où sont passés ces fichues tâches sur mon plafond? Mon regard dérive sur ma chambre qui avait l'air d'une suite royale, mais attend, ce n'est pas ma chambre ça.
Mon cerveau au bout de longues secondes me fit parvenir une information importante : tu n'es plus chez toi, tu es au palais, au royaume d'Ahlija.
Un sourire se fit naturellement sur mes lèvres, c'est vrai, maintenant je ne suis plus seule, je suis de nouveau avec eux, alors tous va bien se passer à présent. J'entendais une voix au loin me parler, mais je n'arrivais pas à entendre distinctement.
Voilà les conséquences de mes études, j'ai des capacités de réflexion profondes, quand je réfléchis j'ai tendance afin de me concentrer, à obstruer tout bruit environnant et cela m'était nécéssaire pendants mes examens, nous étions en amphithéâtre tous collés les uns aux autres, nous devions être près de 300, alors le bruit était omniprésent.
Je décida de mettre mes pensées envahissante de cotée, et à me lever doucement en me frottant les yeux et je fis face à Anouk, je tendis l'oreille pour écouter ce qu'elle me disait depuis maintenant de longues minutes à en juger par la tête qu'elle faisait :
- Bonjour Nora, tu m'entends enfin ? ça fait de longues minutes que j'essaye de te réveiller, j'étais même prête à demander de l'aide à d'autres membres du personnels tu as eu de la chance!, il faut vous réveiller Amara vous attend d'ici 1heure.
Même si je n'avais rencontrée Anouk que depuis 24h nous nous sommes très vite liés d'amitié en partie grâce au fait que nous avions presque le même âge, j'avais l'impression de la connaitre depuis toujours.
- Bonjour Anouk, excuse-moi, j'ai toujours du mal à me réveiller le matin, j'ai le temps de me doucher ?
Ce à quoi, Anouk acquiesça.
Je me leva en trombe et courut vers la douche, je manqua presque de tomber sur mon chemin ce que remarqua Anouk, je l'entendait rire de ma chambre. Ce n'est pas encore le moment de prendre un bain pensais-je triste de ne pas pouvoir l'utiliser ce matin. Puis je me dirigea vers la douche une nouvelle fois à contrecoeur.
15 minutes plus tard je sortis de la douche et Anouk avait disposés sur le lit plusieurs habits traditionnels pour ma visite dans le village avoisinant le palais.
- Tu dois également porter un voile pour cacher tes cheveux, tu ne dois pas être reconnu. Tu seras accompagnée de plusieurs hommes de la garde royale et notamment Moha et Soan, ils seront à vos cotés mais vous ne sentirez pas leur présence, il sont présent pour ta sécurité ainsi que pour la mère du roi.
Soan et Moha ? quoique, c'est vrai qu'il faut une protection pour la mère du Roi, on sait jamais ce qui peut arriver.
Elle m'habilla tant bien que mal, j'étais tellement excitée de pouvoir sortir et de partir à la découverte du village.
- Tu sais monter à cheval ?
- Pardon ? j'étais dans mes pensées, excuse-moi Anouk dis-je distraite.
- Je te demandais si tu savais monter à cheval ? demanda-t'elle en replaçant le voile sur mes cheveux rebelles qui ne voulait pas se tenir tranquille sous le voile, il y avait toujours une mèche qui voulait s'enfuir, et cela requérait toute l'attention d'Anouk.
- euh.. Non pourquoi ?
- Eh bien Nora, pour le trajet, vous y allez à cheval, en voiture cela attirerait trop l'attention, le cheval est le moyen de transport premier de notre royaume, encore une tradition à apprendre Nora dit-elle rieur.
- Comment je vais faire ? lui demandais-je paniqué à l'idée de me retrouver seul sur un cheval, je ne peux pas prendre un poney ? c'est inoffensif un poney, vous en avez au palais ?
- amyra (princesse) un poney n'est pas digne d'une princesse dit-il en s'esclaffant de rire, je viendrais avec toi visiter le village, tu monteras avec moi. Quand j'ai entendu dire que tu étais dans le royaume de mon frère je n'ai pas résisté à l'envie de venir te voir, comment tu vas ma belle ?
Je reconnaissais cette voix entre milles, je me retourne vers la porte d'entrée, Ibrahim était là, appuyé contre l'encolure de la porte, un sourire aux lèvres :
- Bonjour Ibrahim, cela faisait longtemps que l'on ne m'avait pas appelé amyra lui dis-je, comment tu vas ?
Entre temps Anouk s'était éclipsé pour nous laisser entre nous.
- Quand je te vois, je ne peux qu'aller bien ma très chère Nora, tu m'avais manqué. Mais il me semble que tu as maigris, tu n'as que la peau sur les os, les cuisiniers vont avoir du boulot avec toi dit-il en riant.
Je me préparais à répondre à sa remarque, lorsqu'il s'approcha de moi et ajouta :
- J'imagine que l'on ne t'as pas encore dit, mon frère est roi du royaume d'Alhija, et lors de son intronisation une place était vacante dans un autre royaume alentour, ainsi grâce à mes contacts, et mon devoir reconnu, je suis devenu moi aussi un Roi. Et malheureusement pour moi, étant déjà âgé, mon premier devoir de roi a été de me trouver une reine ce que j'ai du être contraint de faire, j'ai même voulu te faire revenir mais mon égoïste de frère m'en à empêché, nous sommes d'ailleurs toujours en froid à cause de cette événement.
C'est une Reine qui a un bon coeur, mais dont la beauté ne te remplacera jamais. Par contre, j'envisage d'ouvrir un Harem au sein de mon palais, il n'y aura qu'une personne : toi, si jamais l'envie te prend, mes portes te sont ouvertes, et je te traiterais comme une Reine jusqu'à la fin de nos vies dit-il avec un sourire aux lèvres.
- Elle n'ira pas dans ton fichue Harem mon fils, et tu dois retourner à la réunion avec ton frère il était en colère que tu te sois éclipsé. Nous allons y aller Eaziz, vient dit Amara d'une voix douce en me tendant la main.
Je saluai de la tête Ibrahim puis rejoignit Amara.
Finalement j'étais sur le cheval de Moha, j'étais devant lui et me tenait à la crinière de son beau cheval, cela faisait pas loin de 5 minutes qu'il se moquait de moi.
Pourquoi ? tout simplement parce qu'Anouk lui avait dit que je voulais monter sur un poney ce qui lui avait donné un fou rire tout le long du trajet, son rire étant communicatif nous nous sommes tous, Amara, Soan, Moha et moi-même moqués de mon idée, cela avait instauré une bonne humeur collective.
Les autres hommes qui composait une sorte de sécurité rapprochés étaient plus en retrait, je remarquais d'ailleurs que certain riaient de ma bêtises, ce qui me fit encore plus rire à mon tour.