XIV Dévouement Le lendemain du jour où s’étaient passées les scènes que nous venons de raconter, c’est-à-dire le 1er juin, à dix heures du matin, Geneviève était assise à sa place accoutumée, près de la fenêtre ; elle se demandait pourquoi, depuis trois semaines, les jours se levaient si tristes pour elle, pourquoi ces jours se passaient si lentement, et enfin pourquoi, au lieu d’attendre le soir avec ardeur, elle l’attendait maintenant avec effroi. Ses nuits, surtout, étaient tristes ; ses nuits d’autrefois étaient si belles, ces nuits qui se passaient à rêver à la veille et au lendemain. En ce moment, ses yeux tombèrent sur une magnifique caisse d’œillets tigrés et d’œillets rouges, que, depuis l’hiver, elle tirait de cette petite serre, où Maurice avait été retenu prisonnier, pour l

