XXII

1770 Words

XXII Simon le censeur Maurice s’en revint à son poste le cœur tout plein d’une joie presque céleste : il trouva la femme Tison qui pleurait. – Et qu’avez-vous donc encore, la mère ? demanda-t-il. – J’ai que je suis furieuse, répondit la geôlière. – Et pourquoi ? – Parce que tout est injustice pour les pauvres gens dans ce monde. – Mais enfin ?... – Vous êtes riche, vous ; vous êtes bourgeois ; vous venez ici pour un jour seulement, et l’on vous permet de vous y faire visiter par de jolies femmes qui donnent des bouquets à l’Autrichienne ; et moi qui niche perpétuellement dans le colombier, on me défend de voir ma pauvre Sophie. Maurice lui prit la main et y glissa un assignat de dix livres. – Tenez, bonne Tison, lui dit-il, prenez cela et ayez courage. Eh ! mon Dieu ! l’Autrichie

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