XXIX La patrouille Comme il achevait en lui-même cette réflexion, tout en regardant l’eau couler avec cette attention mélancolique dont on retrouve les symptômes chez tout Parisien pur, Maurice, appuyé au parapet du pont, entendit une petite troupe qui venait à lui d’un pas égal, comme pourrait être celui d’une patrouille. Il se retourna ; c’était une compagnie de la garde nationale qui arrivait par l’autre extrémité. Au milieu de l’obscurité, Maurice crut reconnaître Lorin. C’était lui, en effet. Dès qu’il l’aperçut, il courut à lui les bras ouverts : – Enfin, s’écria Lorin, c’est toi. Morbleu ! ce n’est pas sans peine que l’on te rejoint ; Mais, puisque je retrouve un ami si fidèle, Ma fortune va prendre une face nouvelle. Cette fois, tu ne te plaindras pas, j’espère ; je te donn

