4. Giulian

1345 Words
Si ma mère continue à courir, à droite et à gauche, je vais finir par l'enfermer dans une pièce pour avoir du calme. Les invités doivent bientôt arriver et ma mère, fait changer la décoration de place. Je soupire et regarde mon père sourire en voyant ma mère s'affairer à ce que tout soit "parfait"! -Pourquoi tu souris? Il me regarde enfin mais son sourire reste sur ses lèvres. -Au fil des années, ta mère n'a pas changé. Si elle veut que tout soit parfait, c'est parce qu'elle n'a pas eu cette chance. Je fronce les sourcils, je n'ai jamais connu la famille de ma mère, mon père, oui. Je me suis posé des questions petit mais ma mère me répondait, que j'étais trop petit pour comprendre. -Tu veux dire quoi, par là? -Je vais te faire une confidence, ta mère n'a pas eu de vrais parents. Je fronce les sourcils, - Comment ça? -Les parents de ta mère étaient de vrais connards, c'était des toxicomanes. Sa phrase, fait l'effet d'un coup de poing dans l'estomac, mes grands parents sont des toxicomanes? Non, des vrais grands parents, ce serait les mêmes que du coté de mon père. -Que s'est il passé? Il souffle et regarde autour de lui, pour voir si personne ne nous entend. -Il s forçaient ta mère à se prostituer, ils l'enfermaient dans une chambre, je me rappelle la première fois que je l'ai vu. Ses parents, n'avaient pas payé leurs dettes donc je suis allé faire un tour moi même, la consigne était claire, aucun survivant. On devait montrer l'exemple donc j'y suis allé. Le père le premier que j'ai tué puis ça a été au tour de la mère. Avec mes gars, nous sommes allés faire le tour de l'appartement, j'ai ouvert plusieurs portes avant de tomber sur une, où il y avait un cadenas. Mon père ale regard dans le vide comme s'il assistait pour une deuxième fois à la scène, j'ai envie de lui dire d'arrêter mais je veux savoir. -J'ai tiré sur le cadenas puis j'ai ouvert la porte, je m'attendais à tout sauf à ça, ta mère était enchaîné à un lit miteux. Elle était nue, maigre et sale. Son corps avait été roué de coups. Quand je me suis approché d'elle, elle n'a pas bougé. On aurait dit qu'elle était morte, que son sort ne lui importait plus rien. Un de mes gars est venu, il allait pour la tuer mais j'ai refusé, j'ai enlevé ma veste et je l'ai enroulé autour de son maigre corps, dès que j'ai pus enlever les chaînes, je suis sorti de cet appartement. Ta mère a vécu l'enfer, c'est pour ça, qu'elle se démène à être la meilleure mère du monde. Nous ne parlons pas pendant un bon moment, ces révélations, m'ont retourné. Je ne m'attendais pas du tout à ça. J'ai toujours vu, ma mère forte. Alors de l'imaginer comme ça...ça fait froid dans le dos. J'aimerais qu'ils soient encore en vie pour leur faire payer. Mais mon père s'en ai chargé et je le remercie. Quand nous entendons du bruit à l'entrée, on se relève, nous sommes la famille Castelli et on ne courbe jamais l'échine. On échange un regard avec mon père puis nous nous dirigeons vers les invités pour les remercier de venir à mon anniversaire. J'ai bien du remercier, une bonne centaine de personnes. Et je n'en peux déjà plus, il est dix-neuf heures trente quand une personne attire mon attention dans les jardins. La femme est de dos, ses longs cheveux blonds ondulés et sa silhouette parfaite, me rappelle directement la délicieuse femme que j'ai vu chez Nino. Elle parle avec deux couples, je m'avance vers eux mais je suis coupé dans ma lancé par ma sœur. -Où vas-tu? -Je dois aller dire bonjour à quelqu'un, souffle-je. -Plus tard, tu dois aller faire ton discours puis on va passer à table! Je n'ai pas le temps de m'opposer qu'elle m'entraîne au milieu des invités, la musique se coupe et tous les regards se tournent vers moi. Je déteste ma sœur! -Bonsoir à tous, je veux vous remercier dans un premier temps, d'être venu fêter mon anniversaire avec moi. Je suis honoré de votre présence et j'espère que vous passez une bonne soirée. Profitez de la soirée et encore merci. Les gens applaudissent malgré, mon maigre discours, je n'aime pas ça donc je ne vais pas en faire des tonnes. Nous nous dirigeons tous à nos tables respectives quand on nous annonce que le repas va être servi. Les tables sont rondes et bien décorées, je m'assois à coté de ma sœur, la place est vide à coté de moi donc je ne fais pas attention, trop occupé à voir si je repère ma délicieuse blonde. Quand un parfum étranger se glisse à coté de moi, je me retourne. Je suis stupéfait de voir que c'est elle, son visage en dit autant en voyant son expression. Elle porte une belle robe rouge qui épouse ses formes délicates. -Bonsoir, souffle-t-elle. -Bonsoir. Elle rougit sous mon regard intense, j'aimerai avoir des rayons x, pour voir ce qui se cache sous cette robe. Je suis interrompu par mes parents, grands parents, Enzo et sa femme. Ma mère prend la parole la première. -Je vous présente Rosalia Lucania, c'est la styliste dont je vous ai parlé, elle a confectionné ma robe en une semaine! Rosalia... C'est un beau prénom, elle rougit un peu ce qui est complètement adorable. -Tout le plaisir est pour moi madame Castelli. -Je t'en pries tutoies-moi et appelle moi Dina comme je te l'ai dis, s'il te plait. Elle acquiesce mais ne dit rien de plus. L'entrée est servie deux minutes plus tard, je ne peux m'empêcher de la regarder avec un sourire au coin des lèvres car ça fait la deuxième fois qu'on se voit donc nous allons devoir échanger nos numéros! -Alors comme ça vous êtes styliste? Tous les autres parlent entre eux donc je décide d'amorcer une discussion avec elle, elle me regarde et souris. -Oui, cela fait trois ans que je suis à mon compte. -Où travaillez-vous? -Dans le centre de Naples, me dit-elle avec un sourire. -Vous avez fait votre propre ligne du coup? -Oui, je viens juste d'en sortir une pour l'hiver qui approche. -Cela doit vraiment vous plaire, vous travaillez avec des personnes? -Je travaille avec ma meilleure amie et j'ai deux autres employés. Tous se passe bien. -J'en suis ravi pour vous, qu'avez vous depuis Nino? Un sourire naît sur ses lèvres quand j'évoque notre rencontre. -Oh rien de spécial, j'ai finis la robe de votre mère et j'ai passé du temps avec mon père et Lara, ma meilleure amie. Je hoche la tête doucement, pas de petit ami, alors... Parfait! -Je vois, un chien, un chat dans votre appartement? Elle secoue la tête de droite à gauche, avec un regard triste. -Mon chien et mon chat sont morts... La tristesse dans ses yeux est flagrante, elle détourne les yeux pour que je vois pas son regard mais c'est trop tard. -Je suis navré. Elle sourit tristement et retourne à son assiette, nous ne parlons plus jusqu'à la fin du diner quand ma sœur commence à poser des questions à Rosalia. -J'adore vos vêtements! Je les achète en ligne car avant j'habitais en France mais maintenant que je suis de retour, je vais pouvoir venir faire un tour à votre boutique. -Avec grand plaisir. -Vos parents doivent être fiers de vous! -Mon père est très fier de moi, c'est lui qui m'a encouragé. _Oh, c'est mignon et votre mère ? Son regard change du tout au tout, que se passe-t-il? -Je ne connais pas ma mère. Sa voix est calme comme si rien ne s'était passé. -Ah bon? Parfois j'aimerai bastillonner ma sœur pour qu'elle l'a ferme! -Elle nous a abandonné à ma naissance, mon père et moi. Elle hausse les épaules et boit son verre de champagne. Mais c'est quoi, ses parents pourris?! Je ne comprends pas que ça puisse exister. Personne ne mérite ça!
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