Raph venait de rentrer après une longue marche dans le jardin suspendu, les bras encore chargés du parfum des fleurs et le souffle du vent frais sur ses joues . Elle retira ses chaussures silencieusement, laissant ses pieds nus frôler le marbre glacé du couloir, tandis qu’elle avançait à pas feutrés dans le palais, à la recherche d’Ares . Mais le palais semblait vide. Elle passa dans la salle du trône, la salle d’entraînement, même dans la bibliothèque où Balthor dormait roulé en boule . Il n’était nulle part . Elle allait rebrousser chemin vers sa chambre lorsqu’un écho lui parvint, venant de la pièce du fond, cette salle qu’Ares gardait toujours fermée . Une voix grave, orageuse, qu’elle connaissait par cœur : « Je t’ai déjà dit que ce n’était pas à toi de décider ! » Puis, une autre

