Rejetée, mais pas Brisée

Nous en avons fini

Chapitre 5

Point de vue de Gabi

Le lundi est arrivé plus vite que je ne l'aurais voulu. Je ne veux vraiment pas avoir à faire avec Jack, car j'ai l'impression qu'il va être vraiment en colère, mais il ne devrait pas l'être. Il a essayé de me faire croire que nous sommes compagnons alors que ce n'est pas le cas. J'aurais aimé savoir me battre, car je n'aurais rien voulu de plus que de lui donner un coup de poing sur son beau visage pour avoir essayé de me rouler. Je n'ai rien et il continue d'essayer de prolonger son jeu afin de m’avoir.

Je le vois qui se dirige vers moi à la cafétéria, avec un sourire arrogant sur son beau visage, et je me rappelle à quel point je ne vaux rien à ses yeux, à leurs yeux à tous, et je me souviens de la discussion que j'ai eue avec mes parents hier.

Flashback

Les tâches ménagères étaient terminées, et nous étions en train de manger tous à la table de la salle à manger. Papa me jette un coup d'œil et me demande : "Es-tu prête à nous dire quel était le problème avec Jack ?".

"Oui, je ne vais plus sortir avec Jack. Il n'est pas mon compagnon. Il le savait tout le temps où nous sortions ensemble. Il voulait juste me piéger pour que je couche avec lui. Il ne m’aime pas du tout. Il m'a traitée d’une Oméga de bas étage et a dit qu'il méritait mieux que de m'avoir comme compagne. Je l'ai surpris en train de f***********r avec une autre fille quand j'allais apporter des serviettes à la salle d'entraînement. Il voulait juste coucher avec moi quelques fois et ensuite me larguer. Je me sens tellement stupide d'être tombée dans le panneau et d'avoir pensé qu'il tenait à moi. Il a été clair pendant qu'ils s'habillaient qu'il ne m'aimait pas et qu'il ne tenait pas du tout à moi ", leur ai-je dit.

"À ce sujet", dit mon père en regardant ma mère, qui acquiesce et va dans leur chambre. Ma mère revient avec une petite boîte portant mon nom et s'assoit à nouveau à table en me souriant tendrement.

"Gabi, nous t'aimons. Tu es ce qu'il y a de plus précieuse dans nos vies. Mais nous devons être honnêtes avec toi. Tu auras 18 ans demain et tu as besoin de savoir quelque chose", a dit ma mère, puis elle a regardé mon père.

"Gabi, nous ne sommes pas tes parents biologiques. Nous t'avons trouvée il y a presque 16 ans dans les bois. Tu étais seule et à environ trois mètres de haut dans un arbre, à l’intérieur d’un panier qui était attaché par des cordes pour empêcher le panier de tomber. Tu portais une très belle tenue, et tu étais couverte de cette couverture. Nous ne savions pas pourquoi tu étais là dans cet arbre, mais j'ai coupé le panier des cordes et je suis redescendu avec toi. Nous étions extrêmement désireux d’avoir un bébé, nous avions toujours voulu un enfant, mais nous n'avions jamais eu la chance d'en avoir un. Nous avons pensé que tes vrais parents ne te voulaient pas ou ne prenaient pas assez soin de toi et que tu en es arrivée là dans cet arbre. Nous aurions dû essayer de te ramener à cette meute, et nous sommes restés à l'écoute, mais nous n'avons jamais entendu parler d'enfants disparus ou enlevés provenant de cette meute. Nous n'avions pas de véhicule à l'époque pour pouvoir t'y emmener et, franchement, nous étions attachés à toi, alors nous n’avons pas voulu te perdre. Je suis désolé, Gabi, nous avions l'impression que la Déesse nous avait bénis avec toi, alors nous t'avons gardée. Nous savions que c'était très mal, mais être tes parents a été la plus grande joie de nos vies. C'est pourquoi nous avons voulu partir quand tu as commencé à être harcelée à 16 ans. Nous ferions tout pour toi, trésor. J'espère que tu n'es pas en colère contre nous. Nous voulions te le dire plus tôt quand tu avais 16 ans, mais à cause des abus, je pense que ta louve a guéri tes blessures et n'est pas assez forte pour te permettre de subir ta première transformation. Je pense que c’est pour bientôt, car cela fait quelques semaines qu'elle n'a pas eu à te guérir d'un incident vraiment grave. Je pense qu'elle est sur le point de se montrer, et autant qu'elle a fait pour te guérir, je peux dire que c'est une louve très forte. Nous en avons parlé hier soir, et nous avons décidé que nous allions vider nos économies et que nous quitterons tous les trois cette meute dans les prochaines semaines. Je veux que tu aies l'occasion de trouver ton compagnon, afin qu'il puisse venir avec nous s'il le souhaite. Je serais déçu si nous quittions la meute et que tu ne trouves jamais ton compagnon parce que nous serions partis précipitamment sans te donner quelques semaines pour voir s'il est ici." Mon père a fini de parler et ma mère s'est levée pendant qu'il me racontait comment ils m'avaient trouvée et elle était allée se placer derrière lui en l'entourant de ses bras dans une étreinte.

Ils avaient tous les deux des larmes aux yeux et on dirait qu’ils pensaient que j'allais les rejeter. Pourquoi le ferais-je ? Je les aime, et ils m'ont élevée, en me donnant tout ce qu'ils pouvaient, pendant toute ma vie. J'ai été aimée et ils ont pris soin de moi du mieux qu'ils pouvaient. Il n'y avait aucune raison pour que je les rejette. J'ai pris la boîte et j’ai enlevé le couvercle. J'ai vu une tenue, et elle était très belle, car elle était brodée de mes initiales, et elle avait l'air chère. La couverture était aussi brodée de l'insigne de leur meute. Je l’ai reconnu comme l’insigne appartenant à la meute Crimson Shadow, avec un fond rouge sang et un loup entièrement noir en son centre. C'était en plein milieu de la couverture pour bébé, mais c'était tout ce qu'il y avait dans la boîte.

Mes parents étaient toujours silencieux, attendant ma réaction. Je me suis levée et me suis tenue entre eux, en serrant chacun de leurs cous étroitement avec un bras alors qu'ils pleuraient de soulagement.

"Pourquoi ne voudrais-je pas être avec vous, quand vous avez renoncé à tout pour m'élever ? Vous n'aviez rien, mais vous m'avez trouvée et vous avez ressenti le besoin de m'aimer, de me nourrir, ce qui vous a privé de votre propre nourriture. Vous avez choisi de m'aimer, non pas parce que je suis née de vous, mais parce que vous m'avez vue et vous saviez que j'avais besoin de vous. Vous m'avez prise pour m'élever depuis toute petite et je vous aime, car vous êtes mes parents. Les parents souffrent pour donner à leurs enfants tout ce dont ils ont besoin dans la vie. C'est ce que vous avez fait, et vous êtes autant mes parents que ceux qui sont mes parents biologiques. Peut-être même plus, ils ne m'auraient peut-être même pas voulue, car je ne sais pas comment j'ai fini dans la forêt comme ça. Je vous aime tous les deux, et en ce qui me concerne, vous êtes ma maman et mon papa", leur ai-je dit, et ils ont pleuré davantage à mes paroles. Je les aime, ils ont toujours pris soin de moi, et je les aimerai toujours pour l'avoir fait alors qu'ils n'avaient même pas à le faire au départ. Je n'existerais probablement même pas s'ils ne m'avaient pas ramenée à la maison. J'aurais pu être tuée, tombée de l’arbre en essayant de sortir du panier, être vendue à je ne sais pas qui. Je leur suis tellement reconnaissante. Je ne pourrai jamais leur rendre la pareille pour tout ce qu'ils ont fait pour moi.

"J'ai une question ; comment saviez-vous quand était mon anniversaire ?" leur ai-je demandé.

"Eh bien, tu avais l'air d'avoir environ deux ans. Alors, le jour où nous t'avons trouvée est devenu ton anniversaire pour nous", m'a répondu maman. C'est logique qu'ils aient fait ça ainsi. Je les ai serrés à nouveau dans mes bras et je suis sortie pour aller admirer le coucher de soleil sur le lac.

Fin du flashback

Je rentre au sein de l’établissement et je me dirige vers mon casier pour y ranger mes livres supplémentaires et me rendre au cours. Les trois premiers cours se sont bien déroulés et je suis allée à la cantine pour le déjeuner. J'ai vu Jack et Story faire la queue ensemble et se tenir très près l'un de l'autre, mais de la direction dans laquelle je me trouvais, on ne pouvait pas voir s'ils se touchaient, et ça n'avait pas d'importance. Je ne veux pas et je n'ai pas besoin de lui dans ma vie. J’ai des haut-le-cœur et je ne sais pas si j'arriverai à garder quelque chose si j'essaie de manger, alors je prends simplement une pomme et une bouteille d'eau et je vais à une table pour deux personnes dans le coin pour m'assurer que j'ai terminé mes devoirs pour mes deux prochains cours. Je venais de finir ma pomme quand j'ai entendu quelqu'un s'approcher de moi, et Jack s’assoit en face de moi et me fait son sourire caractéristique. Cela avait de l'effet sur moi auparavant, mais lorsque je ne souris pas en retour, son sourire vacille puis disparait. Il essaie encore d'être charmant,

"Comment vas-tu aujourd'hui, ma belle ? Tu m'as manqué ce week-end. J'aurais aimé que nous puissions regarder ce film ensemble. Peut-être que nous pouvons essayer à nouveau pendant la semaine, ou le week-end ?" Jack me demande en me faisant son sourire le plus charmant et en se penchant dans sa chaise pour ensuite étirer les bras au-dessus de sa tête dans un mouvement qui finit toujours par relever son tee-shirt. Ça marchait toujours sur moi avant, car sa ligne en V et la moitié de ses abdos étaient exposés, et honnêtement, ça attirait mon regard. Mais cette fois-ci, quand il a tourné les yeux vers moi, il m'a vue le regarder dans les yeux et j'ai vu un froncement de sourcils apparaître sur son visage.

"Qu'est-ce qui ne va pas, bébé ? On dirait que tu es en colère contre moi ou quelque chose comme ça. Est-ce que quelqu'un t'a embêtée à nouveau ? Est-ce que je dois parler à quelqu'un ?" Jack m'a demandé et il semblait vraiment s'inquiéter. Il est doué, mais je ne peux pas me faire avoir à nouveau. Je sais que mes jours sont comptés dans cette meute, et j'ai hâte de partir. Je pense que je peux supporter n'importe quoi pendant deux semaines.

J’ai commencé à remplir mon sac de livres, car je sais qu'il était sur le point de péter un plomb et je n'ai pas l'intention de rester pour assister au spectacle. "Jack, je suis désolée. Je ne veux pas te donner de faux espoirs, alors je vais te libérer. Je ne pense pas que nous soyons compatibles. De plus, je veux être avec mon compagnon, pas quelqu'un qui ne peut pas me supporter et qui veut juste coucher avec moi. Je ne suis pas une fille facile et je ne suis pas stupide. Alors, acceptons simplement de partir chacun de notre côté. D’ACCORD ?" ai-je dit en me levant de ma chaise. Au fur et à mesure que je parlais, il se redressait de plus en plus sur sa chaise et arborait une expression complètement choquée lorsque je suis arrivée à la fin de mon petit discours. Sa bouche était complètement ouverte et il avait l'air de ne pas savoir que dire. Croyez-moi, ça n'a pas duré longtemps.

"Sale g***e", s’est-il écrié, attirant tous les regards de la cafétéria vers nous. "Comment oses-tu essayer de rompre avec moi ? Je suis tellement meilleur que tu ne le seras jamais. Tu devrais être contente que je t'aie seulement regardée. Tu n'es qu'une Oméga de bas étage. Tu ne vaux absolument rien et tu n'aurais de la valeur que si ton compagnon en avait. Je doute que cela arrive à ta sale tronche. Pour info, je te laisse partir, je ne voulais pas te b****r de toute façon, tu es une reine des glaces, et tu serais probablement nulle à ça aussi." Jack m’a dit cela avant de me rentrer délibérément dedans, me faisant tomber sur le côté ce qui a fait tomber mon sac à dos par terre, puis il a quitté la cantine. Certaines personnes se moquaient de moi, d'autres regardaient dans la direction par laquelle il était allé en se moquant de lui, mais j'ai vu Heather, Lisa et Irene me regarder avec un sourire en coin, et j'ai su que la douleur était sur le point de se manifester à nouveau. Peu importe, je peux vivre avec ça pendant deux semaines de plus, pour voir si mon compagnon est ici, dans la meute. Je l'ai fait pendant deux ans, donc ça ne devrait pas être si difficile. Mon anniversaire est samedi, et je vais attendre un peu, mais après deux semaines, je pars. Je ne pense pas que je voudrais de lui, surtout s'il vient de cette meute. Je n'ai vu personne qui vaille la peine que je passe du temps ici, et si je passe une très mauvaise semaine, je suis prête à partir le jour de mon anniversaire. Pour être honnête, je suis prête à partir aujourd'hui.