Lorsque La Confiance Disparaît - Le Regret du Quarterback

Encore une fois non invitée

Chapitre 2

Point de vue d'Addison

Trois jours plus tôt

J'étais assise sur ma commode pour observer tout le monde à la fête au bord de la piscine à côté. C'était dimanche, et je n'avais pas été invitée à la fête, comme d'habitude. Il faisait déjà chaud ici à Frisco, au Texas, car nous étions au milieu du mois de mai. Je n'étais pas trop contrariée de ne pas avoir été invitée. D'après ce que je pouvais voir, c'étaient les mêmes idiots que d'habitude qui avaient été invités. La moitié de l'équipe de football et plusieurs membres de l'équipe des pom-pom girls étaient là. Tous essayaient d'attirer l'attention des joueurs de football. Ils étaient là depuis 14 heures et ne montraient aucun signe de vouloir arrêter la fête de sitôt.

J'étais en train d'étudier à mon bureau quand le bruit a commencé à l'extérieur. Mes examens finaux sont demain, et je voulais terminer l'année scolaire en beauté. J'ai passé la majeure partie de mon temps à faire ce qui était nécessaire pour l'université. Le bénévolat faisait partie de cela, ainsi que l'obtention d'une moyenne élevée pour entrer à l'Université du Texas à Dallas. J'ai passé ma matinée à aider au centre pour personnes âgées local. J'aimais interagir avec eux, et Maman venait toujours avec moi. J'avais tout ce dont j'avais besoin pour entrer et j'avais déjà été acceptée. Je n'avais plus besoin de faire du bénévolat, mais j'ai continué. J'aimais passer du temps avec eux, car nous nous étions fait plusieurs amis là-bas. J'ai beaucoup appris d'eux.

J'ai vécu ici, à côté de la famille Pearson, toute ma vie. J'étais amie avec Garrett depuis que nous savions ramper. Il avait trois mois de plus que moi, donc il a eu dix-huit ans il y a quelques mois, en février. Il était debout avec ses amis et riait de quelque chose en attendant que M. Pearson finisse de préparer les hamburgers et les hot-dogs. Tammy est sortie de la maison dans le plus petit bikini que j'aie jamais vu de ma vie. La façon dont les yeux de Garrett la suivaient me donnait envie de vomir.

Je vais avoir dix-huit ans demain et je mentirais si je disais que je n'attendais pas ce moment avec impatience. J'étais prête à aller à l'université et à laisser cette ville loin derrière moi. Quand je partirai, je ne manquerai que ma mère, mes deux amis et les gens du centre pour personnes âgées. Nous avons déjà promis de rester en contact après mon départ. Je suis descendue de ma commode et suis allée prendre une douche. Je voulais étudier après le dîner pour m'assurer que j'étais prête pour les examens finaux.

J'étais déjà assurée d'être la major de promotion. Peu importe si Allison Henry obtenait la note maximale pour tout. Elle était trop loin derrière pour pouvoir me rattraper. Je sais que ça l'énervait, mais ce n'était rien de personnel. J'avais des objectifs que je voulais atteindre et, pour y parvenir, je devais obtenir autant de bourses d'études que possible. Je ne voulais pas que ma mère ait à stresser à ce sujet. Tout ce qu'elle m'a demandé, c'est de faire de mon mieux. Alors, c'est ce que j'ai fait. J'ai toujours essayé de la rendre fière de moi.

Je n'étais pas aussi excitée par mon anniversaire que j'aurais pu l'être. J'étais complètement préparée pour les examens. Ce n'était pas le problème ; mon anniversaire apportait à la fois de la joie et de la tristesse. J'allais enfin avoir dix-huit ans et être adulte. Mais j'allais aussi avoir le rappel que Maman et moi étions seules au monde. Mon père est décédé d'un cancer quand j'étais sur le point d'avoir trois ans. Ma mère porte toujours son alliance à ce jour. L'amour qu'elle lui porte est toujours aussi fort.

Elle l'aime et il lui manque toujours. J'ai toujours espéré avoir le même genre d'amour qu'ils partageaient. Je pensais l'avoir trouvé en mon meilleur ami, mais je me suis trompée. J'ai toujours joué avec les enfants de nos voisins. Les Pearson étaient de bons amis de mes parents. Ils ont aidé Maman à traverser le deuil après la perte de mon père.

J'ai eu le béguin pour Garrett depuis que j'avais treize ans. Avant cela, il était mon meilleur ami. Nous faisions tout ensemble. J'étais un peu garçon manqué. Je grimpais aux arbres, j'ai appris à tirer au stand de tir avec lui et son père, et j'ai fait des guerres de paintball avec lui et son petit frère jusqu'à ce que j'aie quinze ans à la fin de ma première année de lycée.

Jusqu'à ce qu'on me montre soudainement que je n'étais plus assez bien pour être avec Garrett. Les choses sont devenues tendues entre nous. Garrett m'a tourné le dos et a laissé ses amis commencer à me harceler. Je me souviens très clairement quand c'est arrivé. C'était le dernier mois de notre première année quand Tammy Daniels est arrivée. Son père était le nouveau vice-principal, car l'ancien vice-principal a eu une urgence médicale et a pris sa retraite. Ils avaient déménagé ici depuis le Tennessee. Elle a jeté un coup d'œil à mon meilleur ami, et c'est tout ce qu'il a fallu.

Je me suis sentie mal d'être remplacée. Elle était tout ce que je n'étais pas : mince et magnifique. Elle avait de longs cheveux blonds et de grands yeux bleus. Elle avait l'air adorable et douce, mais elle était tout sauf ça. Elle réussissait toujours à avoir l'air parfaite. Son maquillage était toujours impeccable, et je me sentais comme le bossu de Notre-Dame à côté d'elle. Il était évident dès le début qu'il la voulait, et ça n'a pas pris longtemps pour que ça arrive. Nous l'avons découvert à la dure. Maman surveillait leur maison pendant qu'ils allaient à une réunion de famille à Galveston.

Garrett avait un camp de football et était censé passer le week-end avec son meilleur ami, Alden. J'ai vu la lumière s'allumer dans sa chambre. Sa chambre est juste en face de la mienne. J'ai vu la lumière s'allumer dans sa chambre. J'ai été choquée de les voir, Tammy et lui, dormir ensemble cette nuit-là. Après avoir fini, ils sont tous les deux partis. Ça m'a brisé le cœur de le voir avec elle. J'ai vu Tammy à l'école le lendemain, et son sourire m'a fait comprendre qu'elle savait que je les avais vus ensemble. J'ai juste levé les yeux au ciel et suis allée en cours.

C'était un fait bien connu que la plupart des filles de l'équipe de cheerleading voulaient sortir avec les gars qui étaient destinés à devenir pros. C'était toujours leur objectif, mais pour moi, ce n'était pas un objectif du tout. Pourquoi ne se fixaient-elles pas leurs propres objectifs ? Pourquoi n'avaient-elles pas de rêves à accomplir pour elles-mêmes ? Pourquoi voulaient-elles toutes dépendre de quelqu'un d'autre pour être heureuses ? Les choses ont été difficiles pour nous quand j'étais plus jeune. Elles se sont améliorées, mais je ne voulais pas dépendre d'un homme. Je voulais tracer ma propre voie.

Alors que je prenais ma douche, je me suis demandé à nouveau ce qui avait poussé Garrett à me tourner le dos. Il n'était pas seulement mon meilleur ami. J'ai toujours fantasmé sur le fait qu'il m'emmène au bal de promo. Je voulais qu'il dise à tout le monde qu'il m'aimait et que je lui appartenais. Le rêve semblait si réel que ça faisait mal de se réveiller et de réaliser que ce n'était pas réel.

Je me suis séchée, enroulant mes longs cheveux auburn dans une serviette. Je me suis regardée durement dans le miroir. J'aimais mes lèvres pleines malgré l'attention non désirée qu'elles attiraient. Je ne me souciais pas des taches de rousseur éparpillées sur mes joues et quelques-unes sur mon nez. Je pouvais toujours les couvrir avec du maquillage. J'étais attirante, mais je ne dirais pas que j'étais belle. Mes yeux vert émeraude semblaient ternes et tristes, et je savais pourquoi. Chaque fois que je voyais Garrett avec Tammy, ça me brisait le cœur. Je savais que c'était l'heure du dîner car je pouvais sentir la délicieuse nourriture en descendant les escaliers. J'ai été surprise qu'elle ait préparé mon dîner préféré, des enchiladas, alors que je suis arrivée à table.

"Je voulais te faire une surprise, Addison. Tu t'attendais à les avoir demain, alors je les ai faites aujourd'hui", a dit ma mère avec un sourire malicieux.

"Merci, Maman", ai-je répondu en m'asseyant sur la chaise à côté d'elle. Ça m'a aidée. Ma mère semblait toujours savoir quand j'avais du mal. J'ai un problème avec le fait de manger pour me réconforter, ce qui est un cercle vicieux en soi.

Ma mère a prié pour notre repas, et nous avons commencé à manger. Ma mère a toujours été et sera toujours ma plus grande supportrice. Quoi qu'il arrive, elle a toujours été là pour moi. Ça a été elle et moi contre le monde pendant les quinze dernières années. Hier, c'était le quinzième anniversaire du décès de mon père. Il est mort deux jours avant mon troisième anniversaire, et je savais que ça rendait encore plus difficile pour elle de célébrer mon anniversaire chaque année.

Ma mère m'a posé des questions sur mes projets pour l'avenir. Ma mère était impliquée dans ma vie. Elle n'avait qu'une seule amie, notre voisine d'à côté, Tandy Pearson. C'était en partie la raison pour laquelle Garrett et moi étions de si bons amis. Nous étions ensemble depuis que nous étions bébés. Maman et Mme Tandy se retrouvaient pour faire du shopping, prendre un café et simplement traîner dans notre jardin.

Ma mère a transformé notre jardin en une oasis. Il y avait une végétation luxuriante et une abondance de fleurs colorées. Ma mère a fait construire un grand kiosque au fond de notre propriété. Il y avait un pont que l'on traversait pour y accéder, avec un grand bassin à carpes koï d'environ neuf mètres de long. Il faisait environ un mètre de profondeur dans la plupart des zones, car ma mère adorait ces poissons. Ils lui apportaient du réconfort quand elle voulait se détendre. Maman travaillait à la maison. Elle n'a jamais eu à quitter la maison, pour autant que je sache. Elle semblait toujours avoir de l'argent ces jours-ci. Les choses étaient plus difficiles quand j'étais plus jeune, mais à partir de l'âge de dix ans environ, les choses sont devenues beaucoup plus faciles pour nous. Elle a dit que le revenu supplémentaire provenait de l'assurance-vie de mon père.

J'ai toujours cru ça quand j'étais enfant. Nous vivions dans une belle maison dans un quartier de classe moyenne supérieure. Nous menions des vies confortables. Je ne sais pas comment elle fait. Nous ne sommes pas riches, mais nous ne vivons pas non plus dans la précarité.

"Addison, après ton diplôme, je veux te parler de notre retour à Dallas", a dit ma mère avec hésitation.

"Retour à Dallas ? Je n'ai jamais vécu là-bas, alors comment pourrait-ce être un retour à Dallas, Maman ?" ai-je répondu. Mon esprit analytique a immédiatement corrigé ce qu'elle venait de dire.

"Mais moi, oui", a répondu doucement ma mère.

Je suis intéressée maintenant, car elle ne parlait jamais de son passé. Elle parlait généralement de moi quand nous discutions et évitait toujours de parler de quoi que ce soit avant de rencontrer mon père. Je dois admettre que je devenais un peu nerveuse à la façon dont elle me regardait.

"Tu peux me le dire maintenant, Maman", ai-je répondu. Je voulais savoir ce qu'elle allait dire. J'étais curieuse, et je voulais juste savoir ce qui se passait.

"Ça peut attendre, chérie. Pas besoin de se presser. Ce n'est pas comme si tu commençais l'université demain. Tu as tes examens finaux demain, et je veux que tu te concentres là-dessus. Je ne peux pas te dire à quel point je suis fière de toi, Addison. Ton père aurait été tout aussi fier de toi. Tu es ma fierté et ma joie, et j'espère que tu ne l'oublieras jamais. Concentrons-nous sur tes examens finaux et célébrons ton anniversaire, et nous en parlerons après, d'accord ?" a demandé ma mère. J'ai hoché la tête en signe d'accord. C'était son choix, car c'était elle qui voulait parler en premier lieu.

Nous avons parlé un peu plus longtemps avant que je ne retourne dans ma chambre pour étudier. J'ai remarqué du mouvement alors que je marchais vers mon bureau devant ma fenêtre. J'ai regardé dans la chambre de Garrett, et je regrette vraiment de l'avoir fait.