Le lendemain, il dormit tard. Quand il s’éveilla, l’édredon au menton, vautré au milieu du lit, il vit Lisa, assise devant le secrétaire, qui mettait des papiers en ordre ; elle s’était levée, sans qu’il s’en aperçût, dans le gros sommeil de son dévergondage de la veille. Il prit courage, il lui dit, du fond de l’alcôve : – Tiens ! pourquoi ne m’as-tu pas réveillé ?... Qu’est-ce que tu fais là ? – Je range ces tiroirs, répondit-elle, très calme, de sa voix ordinaire. Il se sentit soulagé. Mais elle ajouta : – On ne sait pas ce qui peut arriver ; si la police venait... – Comment, la police ? – Certainement, puisque tu t’occupes de politique, maintenant. Il s’assit sur son séant, hors de lui, frappé en pleine poitrine par cette attaque rude et imprévue. – Je m’occupe de politique, je

