Partie 2

1694 Words
Safiatou camara ♥ ♥ ♥  Toute la nuit, j'avais pleuré, je n'avais point fermé l'œil de la nuit. Malgré le froid glacial qu'il faisait, j'avais chaud tellement chaud, que je me suis levée pour prendre un bain.  Mon père entendant sûrement le bruit de l'eau se mit à m'appeler Mais J'ai Préféré ne pas répondre car j'étais capable d'éclater en sanglots devant lui. Alors que je ne voulais point l'inquiéter.  Je connais mon père, il se fait des soucis pour rien surtout me concernant.  J'étais sortie de la salle de bain,un peu froide . Je me suis mise au lit en rabattant la couette sur moi. Mes larmes n'arrivaient pas à sécher. Mon cœur aussi me faisait extrêmement mal.  La nuit m'avait paru beaucoup plus longue que de la coutume.  4h30 je n'en pouvais plus de me tourner et retourner sur mon lit. Je me suis levée, j'ai pris un bain et fait mes ablutions avant de prier deux unités.  Je suis sortis de ma chambre, et j'ai attaqué mes corvées matinales .  J'avais tout terminé avant l'appel de fadjr.  Ma mère me trouva au salon j'étais assez loin dans mes pensées que j'avais senti sa présence lorsqu'elle m'a touchè l'épaule  -Safi tu t'es levée beaucoup plutôt que d'habitude. Est-ce que tu vas bien ?  En fait depuis la maladie de mon père, je me lève tôt pour tout faire. Ma mère était avec lui à l'hôpital Dantec de Dakar. J'étais seule avec mon frère .  Et je devrais me rendre à l'université cheikh Anta Diop de Dakar pour mes études . C'était assez difficile pour moi de quitter keur massar pour aller à l'université de plus, je préparais le petit déjeuner de ma mère que mon frère ramènait . En effet , je n'arrivais plus à me concentrer sur mes études, a cause de la maladie de papa. Je voulais tout le temps être près de lui pour m'assurer qu'il allait mieux.  Je savais qu'il tenait à mes études, il a toujours voulu un avenir meilleur pour moi. Mais je n'en pouvais plus de vivre dans l'angoisse. A chaque fois que ma mère m'appellait mon cœur se compressait et la peur me gagnait. La peur de perdre mon père.  Je ne pensais plus qu'à abandonner mes études alors que j'étais en licence trois au FASEG.  Le jour où je voulais l'annoncer à ma mère je l'avais trouvé trop inquiète et c'était normal car le frère de papa qui payait son hospitalisation avait signifié qu'il ne pouvait plus.  J'avais convaincu ma mère de me laisser travailler comme Une femme de ménage , mon frère avait déjà son atelier de menuiserie dans la région nord du Sénégal. Elle n'avait pas le choix que d'accepter .  Alors, mes rêves et mes ambitions se sont envolés loin de moi.  Mais je ne regrettais point de les avoir sacrifier pour mon père.  J'avais trouvé un travail dans une grande villa mais moins peuplée à Mermoz. Le couple Gueye sont juste adorable, Mr gueye est un psychologue alors que sa femme est professeur de mathématiques au lycée.  Mon travail consistait à faire le ménage, parfois laver leurs habits, le soir je préparais le dîner, avant de rentrer c'était pas difficile et ils me payaient bien. Lala, n'était pas trop chargée avec son emploi du temps, elle rentrait parfois tôt.  Elle est très ouverte et sociale, on discutait de tout. Elle savait beaucoup de moi et vice versa.  On avait fini par devenir des soeurs.  -safi pourquoi tu ne dis rien, tu es malade s'inquiétait-elle.  -yaye j'ai juste mal à la tête rien de méchant.  -on dirait que tu n'a pas dormi de la nuit. je vais te masser la tête Elle sortit comme une flèche avant même que j'eus le temps de répliquer.  Elle revient avec une serviette, et le nécessaire pour le massage.  Ma tête posée sur ses genoux elle me la massait avec la plus grande douceur du monde. Je pouvais ressentir tout l'amour qu'elle éprouve pour moi à travers ses gestes.  Je me suis demandée est-ce que quelqu'un d'autre au monde m'aime comme elle ? Non c'est impossible.  Ceci me fit penser à Harouna et des larmes convergeaient sur mes yeux.  Je ne voulais pas inquiéter ma mère alors je me faisais violence pour qu'elles ne coulent pas.  Je suis partie travailler avec une mauvaise mine. J'étais vide, surtout j'avais mal jusqu'au plus profond de mon âme . Je me demandais pourquoi l'amour est comme ça. Il nous rend parfois vulnérable. Heureusement Lala et son mari étaient partis travailler.  Je n'arrivais à rien faire. Je me suis couchée sur un fauteuil dans le salon. Je pleurais encore et encore. p****n il faut que me ressaisisses .  Le temps passait à un rythme incroyable j'allais de plus en plus mal. Tout le monde s'inquiètait pour moi. Me posant toute sorte de questions. Mais je répondais toujours que j'allais bien.  Surtout depuis cette soirée Harouna ne m'avait plus appelé ni envoyé ne serait qu'un message. Cela me faisait si mal de savoir qu'il m'avait oubliè si rapidement. J'imaginait même qu'il ne m'avait jamais aimé.  Comment peut il même aimer deux femmes à la fois ?  Lala tentait chaque jour de me faire parler mais cette fois j'avais choisi de garder cette histoire pour moi. Et peut être avec le temps j'arriverai à l'oublier.  La grande sœur de Lala, Aida venait d'accoucher alors elle avait amené sa fille de Cinq ans pour que Lala l'a garde pour quelque temps.  C'est une fille, adorable et surtout trop mignonne. Au début, elle était trop réservée mais après quelques jours passés avec moi, elle égayait mes journées. Elle était comme une sorte de lumière dans ma vie. Soukeyna remplissait mes journées d'amour. Elle me faisait sentir si bien, et j'avais même commencé à oublier Harouna petit à petit car, elle comblait mes journées à tel point que j'arrivais même plus à penser à certaines choses.  Cela faisait un mois qu'elle était avec nous et c'était que du bonheur. Un samedi soir, on jouait au cache cache mon téléphone se mit à sonner et c'était le numéro de Harouna. Tout de suite mon cœur se mit à battre si fort que j'ai cru qu'elle allait sortir de sa cage .  Mes mains étaient devenues moites et mon corps se mit à frémir .  je décrochais avant de le poser sur mon oreille espérant entendre sa voix qui me manquait énormément, malgré tout.  Mais mon cœur rata un battement en entendant la voix d'une femme à l'autre bout du fil.  -Allô  -oui répondis-je d'une petite voix.  -Safia c'est toi.  Je ne savais pas quoi répondre. Je me disais que c'était sa femme qui voulait bien me montrer ma place et me dire de m'éloigner de son mari.  -oui c'est moi. Qui êtes vous ?  -je suis la maman de Harouna.  Là j'étais bouche bée. Que me voulait- elle.  -Safia je t'en supplie pour l'amour du ciel aides moi. Mon fils est malade il y a bientôt deux mois de cela, on a tout fait Safia mais c'est toi qu'il réclame nuit et jour. Safia mon fils souffre et je crois qu'il a assez souffert dans la vie. Peut être toi tu vas lui donner la paix intérieure qu'il aspire tant, peut-être avec toi il ne va plus faire des crises de colère, et ne va plus...  Elle ne pouvait plus continuer car elle pleurait. Moi dès qu'elle a prononcé le mot malade mon cœur s'était compressé. Mais je ne comprenais plus la situation pourquoi sa mère m'appellait pour me supplier. Je me demandais de quoi il souffrait exactement. Il me semblait que tout n'était pas dit.  -Yaye, que puis-je faire pour vous?  -viens S'il te plait Safia même si c'est pour cinq minutes je t'en supplie. Il avait fait une crise et depuis il est au lit Safia. Il n'a que Ma Safia dans la bouche.  J'étais vraiment étonnée d'entendre tout cela. Mais je me demandais c'était quoi encore cette histoire de crise.  -Tata safiatou c'est qui? Demanda Soukeyna ..  Je sursaute et lui fais signe de se taire avant de reprendre  -Yaye actuellement je suis au travail je ne pense pas que je pourrai venir.  -je t'en supplie Safia, fais tout pour venir dès que tu seras libre.  -Je verrai inchallah  Je ne savais plus quoi faire d'un côté Je ne supportais pas de le savoir malade et ne pas y aller. De l'autre côté j'avais peur de rencontrer sa femme. Elle doit se sentir si mal en voyant son mari me réclamer.  Le reste de la journée j'étais absente même Soukeyna me demandait ce qui n'allait pas.  Lala était partie faire des courses au marché HLM de Dakar. Normalement je devais descendre à 17 h les samedis mais j'ai dû l'attendre jusqu'à 18h .  Elle était là quand mon téléphone sonna de nouveau . Je ne reconnaissais pas le numéro..  -Allo  -Oui  -comment tu vas Safia  -je vais bien mais à qui ai je l'honneur.  -Safia tu ne me connais pas moi de même certes mais je t'en supplie Safia aides mon mari, il souffre, il te réclame sans cesse . Et je me peine de le voir dans cet état.  Comment ça c'était donc la femme de Haarouna j'étais comme une statue incapable même de sortir un mot de ma bouche.  Moi qui croyais qu'elle serait certainement en colère, qu'elle allait me tuer quand elle me verrais , c'était juste incroyable.  -Tu es la dit-elle sûrement pour me secouer.  -Oui  -Viens s'il te plaît Safia.  -D'accord je te rappelle.  J'étais restée sur place incapable de bouger d'un centimètre.  -Safiatou cria Lala  Je sursautais en me retournant vers elle.  -je t'appelle depuis cinq minutes , tu ne me réponds pas Safiatou j'en ai marre de te voir absente, de te voir souffrir. Aujourd'hui tu vas me dire ce qui ne va pas .  Termina t-elle sur un ton autoritaire.  J'ai rien attendu pour éclater en sanglots. Elle courut pour me prendre dans ses bras.  Après m'être calmer, je lui ai expliqué l'histoire en entier.  Perle rare nmft  Xoxo
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