Le silence

2650 Words
Il rentre pratiquement tard le soir où je dormais déjà ; et c’est partie pour deux semaines entières sans le voir ni l’entendre ni le lire ni le toucher : c’était ma punition pour avoir désobéir à un homme qui aime que sa fiancée soit vraiment obéissante et soumise, pfff. Après les deux semaines, alors que je continuais de m’excuser chaque jour, il m’envoie un message : ‘’garde tes excuses, je n’en veux pas et je n’en ai pas besoin. Sois prête à 19h, je passe te chercher pour aller diner en ville, dans ton restaurant préféré. Bisous’’. Je me disais que la colère qui brulait en lui avait diminuée, sinon pourquoi il m’inviterait dans mon restaurant préféré sachant bien que j’aime chaque fois la soirée mouvementée qu’on passe, du genre jambes en l’air qu’on passe dans un hôtel chic et élégant non loin de ce restaurant, après le diner. Dans la voiture pour aller diner, il met des oreillettes dans ses oreilles comme pour me faire comprendre qu’il ne veut pas m’entendre parler ou m’écouter ; c’est là que j’ai compris que mon espoir de passer une soirée à l’hôtel avec lui n’était que dans mes rêves, et que la colère lui brulait encore à l’intérieur. Au restaurant, il nous commande un met simple et commence par manger toujours avec ses oreillettes sans parler. Chaque fois que j’essaie de parler, il augmente le volume de la musique, alors je ne parle plus mais je me sentais mal à l’aise et j’avais mal du fait de son indifférence, de son manque d’amour à mon égard. Une fois chez nous à la maison, chacun de nous prend sa douche, et toujours sans me parler, il me surprend dans le lit, et croyez-moi, il m’a fait l’amour d’une manière assez passionnée et vraiment violente. Je ne l’avais jamais vu aussi chaud et aussi v*****t sexuellement avec moi ; et j’avoue que j’ai aimée et je serai prête à recommencer sans aucun regret même si c’était vraiment intense et que j’ai eu un peu mal. Juste après avoir fini de me faire l’amour, il sort de la chambre et va passer la nuit dans une autre chambre sans me dire un seul mot. J’étais furieuse, frustrée, en colère, j’avais la rage, je pleurais, je ne savais plus quoi penser de ce qui venait de se passer. Je rêve où il a fini de faire l’amour avec moi et fais comme si de rien n’était ou comme si on ne se connaissait pas. Je vais devant la porte de la chambre dans laquelle il pense dormir et la musique y était à fond. Je me retourne pour aller me coucher sans fermer l’œil de la nuit. Le lendemain matin, il était à la salle de sport quand je vais le voir dans une petite robe pensant avoir une chance de me faire pardonner. Je le reconnais, ses abdos, sa force, ses muscles, sa forme m’obsèdent et j’adore le voir nu devant moi ou dans une petite culotte qui fait sortie la forme de son entre jambe. Le comble est qu’il sait que je suis obsédée par son charme, la puissance de ses bras et il sait exactement quand lire dans mes yeux, un regard de désir intense et de folle envie de faire une bêtise avec lui, exactement comme je le regarde ce matin-là alors que dans la nuit dernière, j’en ai pris une bonne dose qui aurait pu me suffire. Il me regarde, se mort légèrement les lèvres, ce qui me fait avoir la chair de poule, me met dans une extase profonde, fait couler quelque chose de liquide de mon entrejambe, et fait dresser le bout de mes seins comme une jeune mère qui venait de donner le sein à son bébé. Il savait pertinemment que ce regard et ce geste allaient me faire perdre la tête et me faire avoir envie, plus que jamais, de me faire sauter. Ne disant rien, il finit de faire son sport, me donne un b****r sur le front avant de me dépasser pour aller prendre sa douche, me laissant sur ma faim et mes envies palpitantes. C’était un samedi matin, le seul jour où il reste à la maison. A table pour le petit déjeuner, il me regarde et sourit. C’est là qu’il rompt le silence, pour le moment. Ar- ça fait quoi d’être ignoré et ne pas être respecté ? Al- ça fait mal, très mal Ar- Très bien. J’espère que tu as passé une bonne nuit, même si tes yeux disent le contraire. Bon sang chérie, tu as des cernes. On dirait que tu n’as pas fermé l’œil de la nuit ou que tu as pleurée. Tout va bien chérie ? J’ai remarqué que ce matin, à la salle de sport, tu me regardais avec envie, tu me voulais ? Al- Tu refuses de me parler depuis plus de deux semaines déjà, alors cela m’étonne que tu aies compris mon regard et mes envies de ce matin, même si je sais que tu n’as aucune envie de les faire taire. Tu es juste habitué à prendre ce que tu veux sans me donner ce que moi je veux quand je le veux Ar- Et tu veux quoi toi ? Al- tu le sais bien chéri, une partie de jambes en l’air, exactement comme pour hier nuit Ar- Hein ? Tu aimes quand je suis v*****t sexuellement avec toi ? Et moi qui croyais t’avoir donné une punition. (Il main sa main sur son visage en le tirant vers le bas). Il n’est pas question que je te donne ce que tu demandes Al- Pourquoi ? Ar- Juste pour mon plaisir. Te savoir être sur ta faim là actuellement et savoir que je suis le seul à pouvoir faire taire tes envies me procurent un sentiment de plaisir intense que tu ne peux pas comprendre. Même si hier, pensant te punir, je n’ai pas pu te punir, au moins ce matin, te laissant sur ta faim est la plus belle des punitions. Il le dit d’un air moqueur et fier de m’infliger ça. Je le regarde et je ne vois même pas ce que je peux bien lui dire pour montrer et faire sentir ma colère. Mais il a compris que j’étais en colère. Ar- Je te conseille de ranger ta colère au fond de toi si tu ne veux pas que je garde le silence pour tout le reste du mois, qui reste encore plus de 20 jours. Surtout ne t’excuse pas, ça ne servirait à rien. Tu sais que je t’aime quand même hein bébé. Il me donne un b****r sur les lèvres en les mordants légèrement. Ce geste a fait secouer mes entrailles, et sans faire exprès, je le prends dans mes bras et réponds à son b****r. Mais il me coupe aussitôt et commence par rire avant de s’en aller. Il sort de la maison à 9h sans dire là où il allait, et je ne le lui ai pas demandé non plus. Et ce n’est qu’à 2h du matin qu’il rentre. Je n’arrivais pas à dormir, tellement j’avais hâte de régler ce problème entre nous pour pouvoir être de nouveau dans le même lit avec lui et y dormir. Il me manque terriblement. Ar- Pourquoi tu ne dors pas à cette heure de la nuit ? Al- Je t’attendais avant d’aller me coucher Ar- Pourquoi ? Al- Parce qu’il faut qu’on parle Ar- Désolé ma puce, mais j’ai sommeil, et je suis vraiment très fatigué Al- Arian, je me fous si tu as sommeil ou pas, je veux te parler et tu vas m’écouter, peu importe ta fatigue Ar- Tu es sure que tu peux m’obliger à t’écouter ? Tu vas t‘énerver pour un rien du tout. Calme-toi et demain on en discute. Je te l’ai dit, je suis épuisé. Il sait bien que demain il est en voyage pour quelques jours, ce qui veut dire qu’il va encore garder le silence pendant près d’une semaine. Quel enfer ! Il sort de la chambre, reste sur le balcon un bon moment avant de venir se coucher à côté de moi en prenant le soin de me dire de ne pas le toucher et en portant un pantalon jean avec ceinture. Vous n’imaginez pas comment je puis me sentir à ce moment présent. J’avais juste envie de lui jeter un sort qui lui fera obéir à mes moindres désirs et envies. Le lendemain, il part pour son voyage, et le tout le temps qu’a duré ce voyage, je restais chez moi, dans mon appart parce que je ne voulais pas rester dans une si grande maison seule avec des employés. Dès qu’il rentre de son voyage, il me dit, par le biais d’un employé, qu’il ira en Afrique dès le lendemain. Je ne pouvais plus attendre. Le matin qui est la veille de son départ, je vais chez lui très tôt, et dans la chambre avant le petit déjeuner, je décide de lui parler et de tenter encore ma chance de me réconcilier vraiment avec lui cette fois. Que Dieu me vienne en aide. Je ne le salue même pas avant d’entrer dans le vif de mon sujet. A quoi bon de toute façon ? Il va juste me repousser, encore. Al- Arian, j’ai compris que je t’ai désobéi, ce que tu n’aimes pas, et j’en suis vraiment désolée sincèrement. Je t’en supplie, il faut que tu arrêtes de faire ce que tu es en train de faire, et tu sais bien de quoi je parle. Je te présente toutes mes excuses possibles afin que tu puisses rompre une fois de bon le silence qui t’anime et qui te rend vilain au passage. J’ai besoin de toi mon amour Ar- Tu as fini ? Je peux me lever ? J’ai des personnes qui m’attendent au bureau, et un tas de choses à gérer, et aussi un petit déjeuner à prendre. Je me lève pour fermer la porte à clé la mettant dans mon soutien-gorge. Ar- Même là-bas, je peux la prendre si je le souhaite et tu le sais, mais je ne le ferai pas et je jouerai le jeu avec toi. Mais sois sure d’une chose, tu ne vas pas en sortir gagnante Al- Tu veux que je fasse quoi pour me faire pardonner ? Ar- c’est là où tu devrais commencer tes excuses bidons de depuis un mois presque Al- Tu n’es pas sérieux. Tu voulais que je te demande quoi faire ? Juste ça ? Ar- oui. Alors voilà ce que je veux, la seule chose que tu puisses faire pour que je te pardonne, pour que tout redevienne comme avant. Démissionne de ton travail et travaille avec moi. Tu as tout le temps qu’il faut pour y réfléchir, et pendant ce temps de réflexion que je te donne gratuitement, je fais aussi à ma vilaine tête qui se traduira encore par mon silence. C’est ça ou rien du tout Al- Tu ne peux pas m’obliger à quitter mon boulot juste parce que tu es jaloux de mon boss Ar- Tu ne peux pas m’obliger à te pardonner, juste parce que mon silence te gêne, ça ne servirait à rien Al- c’est d’accord, je vais quitter mon travail pour bosser avec toi. Je commence quand ? Ar- Demain à la première heure. Il se lève et vient me prendre vraiment fort dans ses bras en me chuchotant dans l’oreille que ça l’avait manqué. Comme il peut être cruel. Eh oui, il m’a fait l’amour exactement comme j’imaginais notre moment de réconciliation. C’était vraiment intense et magique. Après, on dine au bord de la piscine avec notre complicité habituelle. Je vais au boulot dans la soirée pour dire à David que je démissionnais, mais je pouvais m’y attendre, cela ne l’a pas du tout plu, et je m’en fiche. Dav- Comment tu peux oser le croire autant ? Il va te faire mal, et tu vas en souffrir Al- Cela n’engage que moi Dav- Cela m’engage aussi parce que je suis amoureux de toi, je t’aime Alex. Il s’approchait de moi pour m’embrasser quand Arian entre dans le bureau et le noue de coups. Il était allongé sur le sol sans aucune défense avec du sang dans les narines, alors qu’Arian me tire vers la sortie et direction la maison. Dans la voiture, il me regarde d’un air de colère. Il avait raison de penser mal de David. Al- je suis désolée Ar- Je savais que je ne devrais pas te laisser seule avec lui, je n’ai jamais eu confiance en lui Al- je suis désolée, tu avais raison. Il ne dit plus rien et me serre la main tout en me souriant. Le lendemain dans son lieu de travail, là où on s’est rencontré pour la première fois, il me présente à tout le monde comme son associée à part entière, ce qui me donnait tout pouvoir et tout droit sur tout le monde dans l’entreprise et aussi un pouvoir de décision sur ce qui se passe dans l’entreprise. Il m’a donné des documents à signer ; il avait tout planifié, il savait que j’allais accepter d’une manière ou d’une autre. On vivait tous les deux une vie sans problèmes, sans inquiétudes, et une vie remplie de joie, d’amour et de bonheur. Quelques mois plus tard, Dav commence par me menacer chaque jour en me demandant de quitter mon fiancé pour lui, et il était devenu un danger pour mon fiancé et moi. Un jour alors que je suis rentré chez moi après une journée bien chargée, je vois mon appartement ouvert où je peux y voir les gardes du corps d’Ari. Al- Que faites-vous chez moi sans ma présence ? T- Nous avons reçu l’ordre de ramener toutes vos affaires dans les résidences de monsieur WANE Al- Ne touchez pas à mes affaires personnelles, je vous prie. Il a été fait le déménagement dans le début de soirée où je dois vivre dans la maison de Arian jusqu’à ce qu’on se marie et après notre mariage. Arian a pris l’habitude d’avoir au plus 3h de sommeil par nuit alors qu’il ne dort jamais en journée. Le reste du temps de la nuit, il le passe à travailler. Pas étonnant qu’il soit si riche. Dès que j’aménage chez lui définitivement, il commence par passer les nuits dans la même chambre et le même lit que moi tous les soirs sans se lever au milieu de la nuit pour travailler ; il passe toutes les nuits avec moi. C’est là que je remarque qu’il fait des cauchemars les nuits chaque fois qu’il est sur le point de sonner 3h du matin. La 3eme nuit, je prends le soin d’écrire quelque part dans mon journal secret tout ce qu’il disait parce qu’il ne fait que répéter les mêmes choses toutes les nuits et c’était devenu inquiétant et il ne parlait que de sa famille, surtout de son enfance et de sa vraie mère. C’est vrai que ce n’est pas clair ce qu’il raconte, mais il parlait en désordre de ce qui est arrivé à sa mère biologique, la disparition de son frère dès ses 5ans, la maltraitance de son père dans son enfance, sa fuite de la maison, sa tentative de suicide, sa récupération par les gardes de côte de Grâce dans les eaux de la mer douce. J’avoue que je n’ai rien compris mais j’ai comme l’impression que sa mère est morte avant qu’il ne se soit en fuit de la maison parce qu’il se faisait maltraité par son père. Je ne lui ai jamais parlé de ses cauchemars parce que lui-même ne sait pas qu’il en fait. C’est comme une cassette qu’il joue chaque nuit vers 3h du matin sans aucun souvenir le lendemain. J’imagine combien cela devrait être horrible pour lui. Pauvre chéri.
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