Meurtrière malgré moi

Le dîner

Quelques minutes après son départ de la chambre et après que je me sois habillé, la gouvernante de la maison vient m’informer qu’il partait pour le boulot alors que moi j’avais une semaine de repos, ce qui fait que je dois la passer chez lui. Je profite de son absence pour visiter toutes les pièces de la maison ; oh my God, c’est une maison très grande qui doit compter 20 chambres dont chacune d’elles est conçue comme un appartement à part entière. Ma curiosité m’a poussé loin et j’ai alors découvert qu’il y a une grande cuisine commune du genre style américain, une salle de sport bien équipée (je vois maintenant d’où il tient ses muscles super sexy), une salle de jeux et de cinéma, un terrain de basket, une chambre fermée qui ne comporte que les photos d’une femme qui sont accrochées au mur. Je ne peux pas lui poser la question pour savoir qui est cette femme parce que personne ne m’a demandé d’aller fouiner mon nez dans les chambres ; mais c’est plus fort que moi, je dois lui poser des questions dès son retour du boulot. J’étais dans le grand salon aux environs de 12h quand une dame, apparemment la coiffeuse vu sa tête et son petit sac, entre et demande à me voir.

Elle- bonsoir madame WANE

Al- bonsoir madame, vous êtes employé ici aussi ?

Gouver- c’est la coiffeuse madame

Al- appelez-moi Alex

Gouver- ce sont les ordres de monsieur, personne ici ne va oser vous appeler par votre prénom

Al- ce sera entre nous

Gouver- désolée madame. Elle est là pour entretenir vos cheveux

Al- mais je ne l’ai pas appelé et je ne veux pas changer mes cheveux ou de coiffure

Elle- ce sont les ordres de monsieur

Al- ok. Je vais faire une tresse simple et rapide

Elle- je suis désolée madame, mais j’ai reçue l’ordre de vous faire une tresse qui ne nécessitera pas de mèches artificielles dans vos cheveux

Al- vous avez reçu quel ordre au final ?

Elle- vous faire une coiffure très simple, sans mèches artificielles, et rapide pour votre soirée

Al- quelle soirée ?

Gouver- quand on vous donne un ordre (parlant à la coiffeuse), tachez de faire votre travail et partir, vous n’avez pas le droit d’entrer dans les détails. La prochaine fois, je le signalerai à monsieur

Elle- je suis désolée.

Elle finit la tresse et rentre chez elle ; j’avoue que c’est une belle tresse. Elle a tissé mes cheveux avec des rubans de couleurs argent brillant en faisant des nattes. Il sait que j’adore cette couleur avec des brillances, et lui, je l’adore encore plus. C’est vers 16h que l’esthéticienne vient faire pour elle : épilation, massage, pédicure, manucure, maquillage, tout quoi. Je n’ai aucune envie de me métamorphoser en quoi que ce soit avec 1 kilo de poudre au visage, donc je refuse catégoriquement les maquillages. Elle a été obligée de juste me cirer le visage avec ce qu’il faut sans en faire trop. Une heure plus tard, elle finit et rentre chez elle quand je reçois une boite de la part de Arian qui contient une robe splendide, un bracelet, un collier et des boucles d’oreilles tous en diamant, un petit sac à main et une paire de chaussures assortie à la robe et au sac ; un ensemble signé de mon styliste préféré Nalya Fashion.

Nalya fashion est un grand magasin de vêtement de grande marque de tout genre dont le prix est excessivement élevé même pour des gens qui ont un niveau de vie moyenne comme moi. Il rentre vers 18h30 et me trouve à la cuisine en train de faire du jus de pomme. Je portais sa chemise qui me dépassait légèrement les genoux. Je sursaute en le voyant derrière moi, il me sourit et me demande d’approcher.

Ar- tu es splendide, j’adore ta coiffure. Il te manque un peu de rose sur tes joues

Al- c’est grâce à toi mon amour, merci. Mais dis-moi, tu sais quoi du maquillage toi ?

Ar- je t’aime tu sais ?

Al- oui je sais ; c’est quoi cette histoire de soirée ?

Ar- ah oui, on dine ce soir à 20h chez mes parents

Al- et tu ne m’as rien dit

Ar- ça fait plus de 6 mois qu’on est ensemble et tu ne connais même pas ma famille, ça ne te dit rien ? Tu n’as pas peur que je sois un fantôme peut-être ?

Al- ta sœur est mannequin, la plus belle ; ton frère est médecin ; tes parents se concentrent uniquement sur leur fondation. Je les connais déjà

Ar- tu sais ce qu’ils font, mais sais-tu qui ils sont ? Les connais-tu vraiment ? Les as-tu vraiment vus une fois ?

Al- j’ai peur

Ar- je sais, et je serai là. Tu n’as pas à avoir peur de quoi que ce soit

Al- quoi qu’il arrive, ne me laisse pas seule je t’en supplie

Ar- je te le promets chérie.

J’étais comme une reine dans ma robe et il était encore plus séduit, il me regardait avec envie. Il a porté un ensemble de costume et de chaussures signé Nalya fashion avec une veste et un pantalon noir, une manche longue blanche avec des boutons de manchettes or, un nœud papillon noir un peu brillant, des chaussures fermées ultra plats de couleur noir scintillant. Une famille aussi riche, vous imaginez sans doute comment serait la maison de ses parents. Une très grande et belle maison, on pourrait dire un village entier avec des maisons par-ci et par-là. Comme je l’ai dit plus tôt, sa sœur, Mia, est un mannequin avec un corps de rêve ; son frère, Renel, ressemble à leur père Lucas, alors qu’Arian ressemble à leur mère Grâce, qui est une femme belle, douce et calme. D’ailleurs, je me demande comment il peut exister une telle ressemblance entre l’enfant adopté et la femme adoptive ; Arian lui ressemble un peu trop à mon goût. On entre dans le salon où visiblement, tout le monde nous attendait avec impatience. Ils me regardent tous comme la pièce manquante qu’ils venaient de trouver.

Mia- tu dois être Alex, j’ai beaucoup entendu parler de toi

Al- en bien j’espère

Renel- il ne parle que de toi, en très bien même

Gra- ma chérie, comment vas-tu ? J’ai tellement entendu parler de toi, en bien surtout. Prends siège je te prie

Al- merci madame

Ils me font tous la bise en me saluant

Gra- appelle-moi Grâce. C’est la première fois que mon fils présente une fille à la maison ; je suis si heureuse de savoir que mon fils pourrait avoir des sentiments pour une fille.

Ar- maman, ce n’est pas comme si je n’avais jamais eu de passé avec une fille

Gra- je sais chéri, mais elles sont, pour la plus part, tes contrats, pas des copines au sens propre

Renel- c’est aussi la première fois qu’il parle d’une fille pendant des minutes sans être fatigué, alors qu’il n’en avait pas l’habitude

Ar- ça parle de moi en ma présence en plus, pfff

Mia- et c’est pour la première fois que je rencontre une fille aussi belle, tu es très belle

Al- toi aussi, merci.

On parle de tout et de rien ; sa famille est géniale et adorable. Après le diner, Arian m’amène dans sa chambre ; il s’est adossé au mur les mains dans les poches de son pantalon, il me fixait avec envie, avec obsession ; et je sais bien qu’il a envie de moi, et je sais aussi que c’est son droit. On n’avait jamais fait l’amour lui et moi depuis qu’on est ensemble. Et même si j’ai follement envie de lui, je ne sais pas pourquoi j’ai peur de me donner à lui. Je sais qu’il m’aime, et je l’aime aussi, mais je ne suis pas rassurée, je ne me vois pas en sécurité, pas encore.

Al- ne me regarde pas comme ça

Ar- je te regarde comment ?

Al- comme un obsédé sexuel

Ar- c’est vrai que tu m’obsèdes depuis des mois, mais pas sexuellement uniquement

Al- tu veux quoi bb ?

Ar- toi, c’est toi que je veux, et tu le sais bien

Al- ce que tu me demandes est …………..

Ar- je sais bb, je sais que tu n’es pas prête, c’est pourquoi je n’insiste pas

Al- c’est la photo de ta mère ?

Je lui indexe une photo accrochée au mur

Ar-oui, c’est elle. La femme qui m’a abandonné à mon triste sort

Al- il y a de ses photos qui ont remplies une chambre fermée dans ta maison.

Il baisse la tête et reste immobile

Al- tu peux juste dire que tu n’as pas envie d’en parler tu sais ?

Ar- je ne crois pas avoir l’envie d’en parler

Al- ce n’est pas grave chéri, tu pourras m’en parler un autre jour

Ar- je ne veux en parler ni aujourd’hui ni demain ni JAMAIS.

Il sort de la chambre en vitesse et me dit qu’il m’attend au dehors dans la voiture. Je ne comprends pas pourquoi parler de sa mère biologique le perturbe autant, mais là, il est vraiment en colère et je ne l’avais jamais vu comme ça. Dès que je descends, tout le monde me regarde d’un air inquiet.

Gra- il s’est passé quelque chose entre vous ? Il est très énervé

Al- je vais arranger ça, ne vous en faites pas

Gra- alors fait vite stp, j’aime beaucoup celui qu’il est devenu maintenant en ta compagnie

Renel- oui c’est vrai ; il a tellement changé, ce n’est pas croyable

Al- je vais gérer ça ; passez tous une excellente soirée et merci pour ce beau diner.

Gra- merci ma chérie, et à toi de même.

Je prends congé d’eux et entre dans la voiture où il m’attendait avec une mine qui me décourage de le regarder ; mais il était très calme. Je ne sais même pas par quoi commencer pour ne pas l’énerver encore plus.

Al- je comprends que parler de ta mère te fasse mal et que j’ai pu t’énerver sans le vouloir parce que tu es la personne la plus importante dans ma vie et la dernière à qui je ferai mal sciemment. Pardonne-moi chéri stp

Ar- c’est rien ; tu veux que je te dépose chez toi ou chez moi ?

D’habitude, c’est lui qui décide, il ne me pose pas cette question. Je comprends qu’il veuille rester seul un moment pour se calmer.

Al- je crois que le mieux est que je rentre chez moi cette nuit. Je suis vraiment désolée pour…….

Ar- je t’ai dit que ce n’est rien.

Il le dit sur un ton très calme, mais qui fait froid dans le dos parce que les petits poils de mes bras se sont immédiatement dressés. Quand il me dépose chez moi d’habitude, il demande à ses gardes d’aller vérifier dans mon appart si tout était normal avant qu’il ne monte avec moi et me souhaite bonne nuit après en m’embrassant ; mais cette nuit-là, il ne dit rien à part ‘’bonne nuit’’, dès que je descends de sa voiture ; même pas une bise. Il n’attend même pas que je rentre dans l’immeuble avant de demander à son chauffeur de démarrer. Je décide alors d’attendre demain pour lui parler quand il sera plus calme et m’excuser à nouveau. Sans faire exprès, j’éteins mon portable une fois seule dans mon appartement. A 1h du matin, on sonne plusieurs fois à ma porte, et comme j’avais peur d’ouvrir, je ne prends pas la peine de demander même pas qui était là ; une dizaine de minutes plus tard, on sonne encore, cette fois, c’est accompagné des claques sur la porte, c’était tellement fort que j’ai dû me lever pour aller demander qui était là. J’ai vu à travers le bas de la porte qu’il y avait des silhouettes, mais je ne pouvais pas voir la personne. Je prends ma bombe lacrymogène sur moi, et dès que j’ouvre la porte légèrement, je vois Arian assis à même le sol devant chez moi, adossé à la porte ; il se jette dans mes bras dès qu’il me voit et me serre très fort contre lui comme s’il m’avait perdu et venait de me retrouver. Je ne comprends rien à ce qu’il fait, mais il me serrait encore très fort.

Al- mais que fais-tu ici à cette heure de la nuit ?

Ar- je t’ai appelé pour te souhaiter bonne nuit mais ton portable était éteint ; j’ai appelé ton voisin pour avoir de tes nouvelles et il m’a dit qu’il ne t’avait pas vu sortie mais que les lampes dans ton appart étaient éteintes, chose que tu ne fais jamais. Je me suis dit que tu serais peut-être en danger, donc je suis venu voir si tout allait bien

Al- tu es venu jusqu’ici uniquement pour voir si j’allais bien ? Je croyais que tu ne voulais rien savoir de moi ce soir. Et je n’ai pas fait exprès d’éteindre mon portable ; entre je te prie, tu dois avoir froid vu le temps que tu as passé au dehors seul. Je ne savais pas que c’était toi

Ar- je sais que je n’ai pas été agréable ce soir, mais je n’aime pas parler de ma mère, parce que ça me fait mal, et ça me fait revivre mon enfance douloureuse que j’essaie d’oublier depuis toutes ces années.

Al- pardonne-moi stp, je n’en savais rien

Ar- c’est ma faute, j’aurais dû t’en parler.

Il voulait parler encore plus mais je l’ai embrassé pour l’empêcher de me parler de sa mère dans ces conditions. Alors, il a compris et il l’a fermé. On s’est langoureusement embrassé pendant presqu’une demi-heure, et il a passé la nuit chez moi sans qu’il ne se passe quelque chose entre nous comme coucher ensemble.