Chapitre 61 La nuit tombait doucement sur le motel, enveloppant la chambre d’une pénombre silencieuse. Gwen, recroquevillée sur sa chaise, observait Karl qui, de son côté, ne cessait de jeter des regards furtifs dans sa direction. L’air était chargé d’un mélange d’embarras et de tension inédite. Pour Karl, cette proximité réveillait des sensations qu’il croyait enfouies depuis des années. Habitué à sa solitude et absorbé par ses obligations professionnelles, il n’avait jamais envisagé la nécessité d’une intimité. Pourtant, en la voyant là, si près, il sentait son corps trahir son esprit, révélant une vulnérabilité qui le déroutait. L’accident du lit semblait avoir ébranlé sa maîtrise de lui-même. Pour la première fois, il se découvrait intimidé par une femme, conscient que le simple co

