Le temps semble suspendu . Alicia et Léonard sont assis côte à côte au bord de la piscine. Leurs pieds effleurent l’eau claire, dessinant des cercles à la surface. Le soleil, timide, filtre entre les nuages, réchauffant doucement leur peau . Un silence paisible s’installe entre eux. Alicia regarde l’eau, sa respiration lente, presque fragile. Léonard, lui, ne la quitte pas des yeux, attentif, patient . Alicia : tu sais… commence-t-elle, sa voix un peu rauque, — quand j’étais ici, aveugle, je croyais que le pire serait de ne plus jamais voir… Elle laisse échapper un petit rire amer. Alicia : Je me trompais. Le pire, c’est de voir… et de découvrir ce qu’il y a vraiment à regarder. Ses épaules se crispent. Léonard ne dit rien, attendant , elle continue, sa voix tremblante. Alicia : Br

