Le matin se lève , timide , à travers les rideaux . Le silence pèse dans la maison, un silence lourd, gorgé de ce qui s’est brisé la veille. Les marches grincent .
Camie descend les escaliers , une valise à la main , ses cheveux noués à la va-vite, ses yeux gonflés mais secs .
Elle ne porte pas de maquillage , ses traits durs , décidés , figés dans une résolution glaciale . Elle s’arrête au milieu des marches, croisant le regard de Karim , assis dans le salon, le visage fermé .
Anaïs se lève lentement , ses yeux rouges , ses lèvres tremblantes .
Benjamin est adossé contre le mur, les bras croisés, la mâchoire serrée.
Camie continue de descendre , posant sa valise au sol dans un bruit sourd .
Elle ajuste la sangle sur son épaule , puis relève la tête .
Camie : Je pars .
Sa voix est
