IV La volonté du mort Quelques jours après, Nostradamus entrait dans Montpellier. Il avait fait la route à pied, la nuit, se cachant le jour. Une dernière douleur l’attendait. Son père était mort. Il interrogea son vieux serviteur, nommé Simon, et acquit la certitude que, s’il n’avait pas été arrêté à Tournon, il serait arrivé à temps pour sauver son père. Nostradamus jura de ne pas oublier le nom d’Ignace de Loyola et se contenta de demander comment était mort le vieillard. – En vous appelant et en vous bénissant, répondit Simon. Et il fit à son jeune maître un récit détaillé des derniers moments du vieux Nostradamus. Quand il eut fini, il pleurait. – Je l’ai enterré au cimetière, acheva Simon. – Bien. Tu me conduiras cette nuit sur sa tombe. * « Au cas où tu arriverais trop tar

