Chapitre I : le retour au pays natal

1170 Words
Après de brillantes études à l’université Sorbonne et l’obtention de sa maîtrise avec la mention bien , Maryama souhaitait inconditionnellement retourner dans son pays et contribuer au développement économique , social et politique . Son pays qu’elle a quitté depuis qu’elle a obtenu son brevet de fin d’études moyennes (bfem) . 9 ans en France loin de sa famille , de ses ami(E)s bref de son cher pays : le Sénégal . Complètement assimilée , Maryama avait honte de son nom , de sa couleur de peau et commençait peu à peu à oublier sa langue maternelle . Elle se sentait française . Elle avait goûtée à une culture différente à tous points de vue de sa culture. Elle préféra l’autre . Elle avait également rejoint les organisations féministes et assumée pleinement son homosexualité. Pour elle , la liberté est fondamentale. Le libéralisme est le système idéal que doit adopter les pays Africains et notamment le Sénégal . Son sujet de mémoire porte sur la déclaration des droits de l’homme et des citoyens ; une de ses professeurs la recommande d’aller militer pour les droits de l’homme au Sénégal . Hors de question pour elle. C’est par la suite , à la rencontre de la ministre de la femme du Sénégal en France , qui elle-même séduite par la talentueuse et intelligente jeune fille âgée tout simplement de 26 ans lui priera de retourner , de leur aider , de leur accompagner à réaliser tous leurs projets. Après de longues hésitations Maryama acceptera finalement de retourner . Sa compagne française , d’origine marocaine avec qui elle passe pratiquement toutes les chaleureuses et sensuelles nuit était naturellement triste .. Pourtant , sa mère se dévorait d’inquiétude sur la situation de sa fille . Elle ne cessait de la faire des remontrances , de ne pas la décevoir le jour de son mariage , c’est-à-dire , rester intacte , ne pas perdre la virginité . L’hymen n’est pas simplement une simple membrane mais elle exprime la chasteté et la pureté chez la tradition sénégalaise . Maryama s’en foutait complètement . Sa compagne plus âgée en profitait pour la dissuader de rentrer après qu’elle aie annoncée son départ dans 3 jours . Maryama la propose de la rejoindre au Sénégal un mois après tout juste son installation . Des sentiments de remords commencent à l’intriguer . Comment va-t-elle être accueillie ? Comment va-t-elle manifester son homosexualité dans une société traditionnelle , totalement réfractaire à toutes sortes d’avancée venant de l’extérieur ? Comment va-t-elle de nouveau s’habiller pour ne pas susciter le courroux de ses parents ? Et ses rapports avec Dieu ? Comment vas t-elle de nouveau prier pour montrer à mes parents que je demeure m*******e ? Et le coran ? Que dit il de tout cela ? D’après ses recherches sur Google sur un blog de l’islam , si un homme ou une femme agit pour faire plaisir aux hommes et non à Dieu , sa destinée future sera l’enfer . Il s’agit même par-delà un des traits des hypocrites . Maryama était dans une angoisse sans précédente . Ses demi-sœurs n’avaient pas la chance d’obtenir une aide après l’obtention de leur bfem. Pour le vieux Seyni , sa troisième épouse était plus docile que les autres raison pour la quelle seule sa fille a eu un succès éclatant comme il aimait le dire avant et quelques temps après l’arrivée de sa fille Maryama . Pourtant , lui-même avait poussé les demi-sœurs de Maryama à se marier tôt . Elles étaient toutes intactes et conforment à la culture et tradition sénégalaise . Elles comprennent parfaitement bien leur religion. Le vieux n’avait pas de garçons . Il en souffrait . Il n’a épousé deux autres femmes que pour cette raison . La concurrence entre elles suscitait des querelles , disputes , violences verbales et physiques qui sans doute vont se répercuter chez les enfants. Maryama décide d’appeler sa cousine et tendre amie d’enfance Fatou pour la demander des nouvelles du Sénégal . Fatou en profite pour lui annoncer hélas !son mariage scellé il y a 5 ans . Elle n’avait que 13 ans. Maryama rage de colère insulte et dira même *ces coutumes de barbares* . Pour la consoler , elle lui annonce son retour dans deux jours au pays. Fatou , très contente va être la griotte passant d’une maison à une autre à annoncer la nouvelle . Vendredi matin , Maryama est enfin prête . Son vol est à partir de 23 h . Elle pleura longuement . Ses colocataires et condisciples lui tendent la main et la promettent de passer les prochaines vacances au Sénégal . Elle hocha la tête sans dire un mot . Ses larmes d’enfants coulaient comme un ruisseau . Au moment du décollage , elle chanta en catimini * France , grand pays , beau paysage , belle tradition , riche culture et civilisation ; oh que je t’aime la France* . Elle repense concomitamment ses années passées , son arrivée , son intégration , son assimilation , ses moments agréables et désagréables , ses nuits sur les bras de sa compagne , l’odeur , la peau et la sensualité de sa compagne . Elle n’avait pas un dégoût pour les hommes . Seulement , elle préférait les femmes . Vers 6 h du matin l’avion atterrit à l’aéroport Blaise Diagne de Dakar . Son oncle Lamine , intégriste et imam de la mosquée accompagné de Makhtar petit frère de Maryama et Fatou sa cousine et tendre amie l’attendaient de manière enthousiaste . Une minute après , Fatou a aperçu son amie . Elle alla précipitamment l’embrasser . Ayy yaw xalee bu jigéen bi namenala . Dit Fatou. Maryama semble oublier ces types de salutations locales . Maryama voulut embrasser son oncle qui refusa en ces termes *Seen yiifu tubaab yooyu nekumassi* ces affaires de blanc ne nous concerne pas ! lui pique son oncle . Makhtar , le petit se chargea tranquillement de porter les bagages . Il y avait une contradiction cachée chez ce jeune homme . Endoctriné par son oncle , l’idéologie salafiste l’avait fortement marquée . En même temps , il passait tout son temps , lui aussi , à lire secrètement Alphred de Musset , regardait aussi secrètement les films à caractères immoraux et adorait même les films romantiques . Il travaillait bien à l’école . Il ne parlait guère. Tous ses professeurs l’appréciait. Il aimait la langue française , la culture française tout comme sa sœur . Il essayait de la cacher le maximum possible . Tout au long du trajet du taxi qui devait l’amener dans le domicile familial ( Une grande concession où vivent toujours grand parents , parents , oncles , tantes , cousines , cousins ect ) Maryama avait en tête son cher pays d'accueil : la France, sa chère compagne mais elle faisait semblant en riant de par et d’autres avec son amie et cousine Fatou ( mère de deux enfants maintenant ) .
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