Comme ils revenaient et qu’ils repassaient devant Brébant : – Sais-tu, dit-elle tout à coup, que M. de Saffré m’a invitée à souper, ce soir ? – Oh ! tu aurais mal mangé, répliqua-t-il en riant. Saffré n’a pas la moindre imagination culinaire. Il en est encore à la salade de homard. – Non, non, il parlait d’huîtres et de perdreau froid… Mais il me tutoyait, et cela m’a gênée… Elle se tut, regarda encore le boulevard, et ajouta après un silence, d’un air désolé : – Le pis est que j’ai une faim atroce. – Comment, tu as faim ! s’écria le jeune homme. C’est bien simple, nous allons souper ensemble… Veux-tu ? Il dit cela tranquillement, mais elle refusa d’abord, assura que Céleste lui avait préparé une collation à l’hôtel. Cependant, ne voulant pas aller au café Anglais, il avait fait arr

