Moi, une veuve noire!

05

J'avais les yeux complètement sèches, Rulio me fixait avec de la peine, il avait pitié de moi.

Moi: Rulio, dans la vie, même Elena n'a pas eu pitié de moi et je n'ai clairement pas envie que tu sois la première personne à éprouver ça en mon égard.

Rulio: mais t'as pas essayé de lui en parler?

Moi: si j’ai essayé? Pour essayer j'ai essayé mais il était toujours là, à chaque fois qu'elle revenait de voyage, il ne nous laissait jamais une seconde avec Elena et puis il m'a menacé de tuer ma petite sœur. On arrête d'en parler. Je vais continuer à travailler.

Le téléphone fixe sonne, il répond sur HP.

Amy: il y a Mr Miller qui fait un c*****e pas possible à l'accueil, il veut forcer l'entrée à votre bureau.

Moi: laissez-le entrer!

Il a mis fin à l'appel.

Des minutes après, Miller se pointe sans taper à la porte.

Matt: toi je vais te buter.

Rulio l'a vite calmé.

Matt: ne me touche pas!

Moi: tu t'es levé du mauvais pied ou quoi?*rire*

Matt: qu'est-ce que t'es parti dire à mon c*****d de frère?

Moi: la vérité tout simplement, avec ta femme vous m'avez vraiment simplifié la tâche, je n'ai eu qu'à fouiner juste un peu et hop j'ai eu ce que je voulais.

Matt: tu es sûrement passée par son lit pour qu'il te vende quelques actions.

Je l'ai giflé en mode super gifle.

Moi: ce que je fais de ma vie ne te regarde absolument pas, mêle toi de tes affaires, Rulio mets-moi cet imbecile dehors comme il le mérite!

Il l'a fait sortir.

Moi: Abderazek m'a vraiment surpris, il avait dit qu'il allait y réfléchir*sourire* enfin quelque chose qui me procure de la joie. 

Rulio: change pas de sujet. Qu'est-ce qui s'est passé ensuite?

Moi: je les ai juste laissés faire leur vie tranquille et je me suis enfuie, et puis j'ai dit qu'on arrête d'en parler.

Rulio: très bien au moins je suis soulagé que t'aies pu te libérer.

Moi: Rulio je n'ai jamais ouvert ma bouche pour raconter ce qui m'est arrivé à quelqu'un, tout ça c'est derrière moi et puis j'espère ne plus revoir cette g***e d'Elena de toute ma vie.

Rulio: tu ne pourras pas renier ton passé, tant que tu seras en vie, il te hantera toujours, il faut que tu l'affrontes.

Moi: au faite, en sortant tu vas demander à Amy de contacter Cody, je veux qu'il me ramène mon bébé à la maison, je me sens seule ces derniers temps.

Il est resté là à me fixer.

Moi: Rulio je vais bien, merci de t'en inquiéter même si tu ne devrais pas parce que je suis souvent méchante, en plus avec toi. Je vais continuer les maquettes. Je vais rester travailler tard parce que je compte terminer avec les dix premières, donc tu pourras rentrer tôt si tu veux.

Rulio: ces temps-ci tu es bien trop gentil avec moi*sourire*

Moi: tu devrais t'en réjouir parce que ça va bientôt prendre fin.*rire*

*23h00*

Je venais de rentrer à la maison hyper épuisée, je me fais alerter par la sonnerie de mon tel.

*Appel entrant: Abderazek*

Moi: bonsoir!

Lui: bonsoir, j'espère que je ne vous dérange pas.

Moi: oh non, je viens tout juste de rentrer chez moi, je mettais en place vos maquettes.

Lui: c'est un honneur pour moi que c'est vous qui vous en occupiez.

Moi: merci.

Lui: je voudrais vous présenter mes excuses pour le comportement de mon frère.

Moi: oh non, vous n'avez pas à vous excuser à sa place. Je me suis personnellement chargée de lui aujourd'hui.

Lui: merci à vous alors. Ça vous dirait si je vous invitais à dîner samedi soir si cela ne vous dérange pas.

Moi: pas le moindre du monde, ça me ferait beaucoup plaisir de dîner avec vous. 

Lui: je passe vous chercher vers 20h30, vous n'oublierez pas de m'envoyer votre adresse.

Moi: parfait! Bonne nuit Mr Miller!

Lui: bonne nuit mademoiselle Flores!

*Fin*

*Appel sortant(face time): Rulio*

Rulio: ma boss préférée.*sourire en coin*

Moi: comme si t'en avais d'autres, Abderazek vient de me contacter pour m'inviter à dîner. Ma proie me vient d'elle même.

Rulio: pas étonnant, tu les fais tous craquer.

Moi: pourquoi tu manges à cette heure?

Lui: parce que j'ai faim.

Moi: n'importe quoi! Je te rappelle que tu dois bouger au Mexique dimanche pour une semaine.

Lui: ah ouais! J'avais oublié, les constructions Sandoval ont sollicité notre aide pour un projet. 

Moi: ouais il faut jamais oublier quand il s'agit de taf. 

Lui: tu vas me manquer pour la semaine.

Moi: tu vas pas me manquer.

Lui: je t'aime.

Moi: merci je sais. Fais de beaux rêves, bisou! Je t'adore.

J'ai vite fait raccroché.

Avec Rulio, je sais pas, je couche avec lui juste par plaisir, me jugez pas hein mais bon je le considère plus comme un frère enfaite, on fait tous nos coups ensemble, il est le seul au courant de ce que je fais et malgré ça il me juge pas, il me reste fidèle, dès fois je suis dure avec lui mais bon au fond c'est tout autre chose. Bref j'ai trop été gentille aujourd'hui.

Je suis direct allée au lit.

*Lendemain*

J'étais dans la voiture en chemin pour le bureau.

*Appel entrant: Mme Sandoval*

Moi: bonjour!

Elle: bonjour Leone, comment allez-vous?

Moi: à merveille et vous?

Elle: je vais bien merci! Je voudrais vous rappeler que vous avez promis une petite visite chez nous la semaine prochaine.

Moi: oh rassurez-vous mme Sandoval je n'ai pas oublié mais on vient de me confier un gros contrat qui me prend tout mon temps mais j'ai décidé de vous envoyer Rulio, c'est mon meilleur élément, je dirai même qu'il est plus agile que moi, il va honorer la promesse que je vous ai faite. Cela ne m'empêchera pas de faire une ou deux réunions en visioconférence pour montrer ma bonne foie.

Elle: parfait, vous êtes bien une femme de parole.

Moi: à bientôt!

Elle: à bientôt.

J'ai raccroché et j'étais devant l'entreprise.

*Samedi soir*

J'étais en train de m'habiller. J'ai coupé mes cheveux hier. Pour ma brève présentation, j’ai une peau pas trop claire, des cheveux assez longs au naturel, ma taille, 1m70, j’ai les yeux noisettes. Je décide de m’habiller d’une robe mi-longue rose qui m’allait bien.

Toc toc

Moi: oui!

Priscilla: Mr Miller vous attend!

J'ai ouvert la porte et je suis sortie.

Elle: vous êtes radieuse comme toujours!

Moi: merci ma belle.

Moi: bonsoir Mr Miller.

Abderazek: waouh! Vous êtes tellement splendide.

Moi: et si on se tutoyait!

Lui: parfait!

*Au restaurant*

Il y avait une bonne ambiance entre nous, bah c'est mon intention.

Lui: ah si c'est ça tu vas bien t'entendre avec ma mère.

Moi: ravie de cela.*rire*

Lui: tu n'as jamais pensé à te remarier.

Moi: sérieusement? Oui et non, j'ai peur que l'on me pointe du doigt comme étant la femme qui perd tous ses hommes et naturellement c'est le rêve de toute femme de rester mariée, d'avoir son homme jusqu'à la fin des temps. Pourquoi cette question?

Lui: je m'imagine bien t'épouser.

Je fais semblant de m'être étouffée avec mon verre.

Lui: ça va? 

Moi: oui.

Lui: qu'ai-je dit de mal?

Moi: non mais tu dis ça au calme quoi sans gène ni rien.

Lui: tu sais Leone, dans la vie je suis direct, quand j'ai une chose en tête, rien ne m'empêche de le dire parce que j'aime bien être sincère et oui je m'imagine bien être ton mari et franchement je me moque des avis. 

Moi: c'est bien d'être sincère, on vient de se rencontrer et on est officiellement à notre premier rencard et ton frère ne m'apprécie pas du tout et c'est loin d'être un point pour moi en faveur de ta mère ou même de tes sœurs.

Lui: t'as pas compris enfaite.*sourire*

Moi: explique-moi!

Lui: je me moque de ce que les gens peuvent dire. 

Moi: sacré Abderazek. Une question?

Lui: humhum!

Moi: ton prénom il est pas courant, d'ou il vient? Côté origine ou??

Lui: ce qui est drôle c'est que l'histoire avec mon prénom, c'est un peu triste. A l'époque quand ma mère était enceinte de moi, 8 mois environ, elle habitait avec mon père dans un appartement, c'est leur bâtiment qui a pris feu. Ma mère était seule à l'intérieur, mon père était au travail. Ma mère était à deux doigts de succomber dans les flammes quand un pompier l'a sauvé, malheureusement lui il est mort. Et c'est son nom à lui qu'on m'a donné, Abderazek, c'est tout ce que je sais. Grâce à lui ma mère et moi, on est en vie.

Moi: oh c'est émouvant!

Lui: n'essaye pas de changer de sujet, on parlait de mariage.

Moi: non mais j'ai pas changé de sujet.

Lui: alors t'en penses quoi?

Moi: je pense quoi de quoi?

Lui: qu'on se marie?

Moi: non mais t'es au sérieux?

Il s'est levé et il s'est agenouillé.

Lui: je suis désolé je n'ai pas de bague mais très bientôt t'en aura une belle, mais mademoiselle Flores veux-tu m'épouser?

Les gens nous regardaient, bordel je pensais pas que ça allait se passer de cette manière, si rapidement, premier rendez-vous, demande en mariage.

Moi: s'il vous plait ne lui prêtez pas attention! Abderazek relève toi tu vas te donner en spectacle.

Il s'est relevé.

Moi: non mais c'est quoi ça?

Lui: c'est pour te montrer à quel point je suis au sérieux. 

Moi: on ne s'aime pas! On se connait ça fait même pas une semaine je crois, tu parles réellement de mariage.

Lui: l'amour viendra après, on peut dire qu'on se connait un peu non, ma mère me met la pression et puis j'avoue que je me fais vieux je tends vers la quarantaine.

Moi: si je me marie c'est pour construire quelque chose pas parce qu'on te met la pression ou que tu crois que tu te fais vieux, si je me marie c'est pour construire une famille même si je ne peux pas avoir d'enfants.

Lui: je veux construire quelque chose avec toi Leone, j'en ai envie, t'es quelqu'un de bien et t'es une femme adorable même si je te connais que depuis à peine une semaine, oui on pensera peut-être que je suis fou mais je l'accepte.

Moi: je dois y réfléchir.

Lui: pas de problème.

*Dimanche:13h00*

Je déjeunais avec Rulio chez moi.

Rulio: on dirait qu'Abderazek te facilite les choses.

Moi: non c'est pas comme ça que ça doit se passer. Je commence déjà à me méfier de cette histoire.

Rulio: tu sais bien que tout le monde à sa manière de procéder, c'est tout simplement sa manière de faire.

Moi: peut-être, en tout cas je lui ai dit que je vais y réfléchir. Même si je lui dis oui, il va devoir attendre que tu reviennes de voyage.

Lui: eh puis je voudrais te parler de quelque chose Leone.

Moi: c'est pas bon ça!

Lui: je veux qu'on arrête la relation qu'on entreprend toi et moi, c'est-à-dire qu'on arrête de coucher ensemble, toi et moi.

Moi: je voulais t'en parler aussi, tu commences à avoir une place beaucoup plus importante dans ma vie, une place qui ne mérite pas d'être risquée pour des bêtises.

Lui: tu veux bien l'admettre maintenant que t'as bien un cœur.

Moi: j'ai toujours admis avoir un cœur moi mais il est juste détruit à 98%, t'as réussi à avoir les 2% restants.

Lui: c'est ça.*rire*

Suite à la prochaine partie.

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