CHAPITRE XVIIIL’amant et le mariAh ! madame, dit d’Artagnan en entrant par la porte que lui ouvrait la jeune femme, permettez-moi de vous le dire, vous avez là un triste mari. – Vous avez donc entendu notre conversation ? demanda vivement Mme Bonacieux en regardant d’Artagnan avec inquiétude. – Tout entière. – Mais comment cela, mon Dieu. – Par un procédé à moi connu, et par lequel j’ai entendu aussi la conversation plus animée que vous avez eue avec les sbires du cardinal. – Et qu’avez-vous compris à ce que nous disions. – Mille choses : d’abord, que votre mari est un niais et un s*t, heureusement, puisque vous étiez embarrassée, ce dont j’ai été fort aise, et que cela me donne une occasion de me mettre à votre service, et Dieu sait si je suis prêt à me jeter dans le feu pour vous ;

