on sera toujours comme deux sœurs

468 Words
Si je t’écris, c’est pour te dire toute l’amitié que j’ai pour toi ou plutôt cet amour fraternel. Deux sœurs de cœur, voilà ce que nous sommes. Tu vas terriblement me manquer, d’ailleurs tu me manques déjà. Je sais déjà qu’on ne pourra plus programmer nos sorties du weekend à la dernière minute ou profiter de nos soirées filles du vendredi soir qui étaient notre rituel sacré. Tout ça c’est du passé et même si je me tourne vers un avenir plein de belles choses, il est difficile pour moi aujourd’hui de laisser derrière moi une amie telle que toi. Cette amitié à distance ne va pas nous éloigner ou nous perdre. Je sais pertinemment que je ne vais pas te perdre, que tu ne vas pas sortir de ma vie, qu’on ne va pas perdre le contact. Tu fais partie de mon existence depuis des années et des années. Rien ni personne, surtout pas la distance avec ces centaines de kilomètres, n’y changeront quoi que ce soit. Je le sais, tu le sais, on le sait. On se l’est promis, dit, écrit. Mais voilà la dernière soirée passée ensemble est arrivée, le dernier regard, le dernier sourire partagé, les larmes qu’on n’a pas su retenir. Cet au revoir plein de promesses mais plein d’attente aussi. Tu as ta vie ici et moi la mienne, nouvelle, qui m’attend là-bas. C’est si bizarre de me dire qu’on va se créer des souvenirs chacune de notre côté. Qu’on ne les partagera plus toutes les semaines. Alors oui, on a les moyens aujourd’hui de partager nos vies à distance. Envoyer des photos et des vidéos, s’écrire, se parler et même se voir mais on sait très bien que ça ne sera pas la même chose. Je suis à peine partie que le manque est déjà là. L’amitié à distance ressemble à l’amour parfois ! Comment vais-je faire pour retrouver une amie comme toi ? Je ne vais même pas chercher de toute façon ! On sera toujours comme deux sœurs, toi et moi, et j’en prends pleinement conscience. Qui vais-je pouvoir appeler au secours quand j’aurais un chagrin, un problème à régler, un potin à raconter ? Avec qui vais-je partager mes fous rires, mes confidences de tous les jours ? Toujours avec toi bien sûr. Je sais très bien que notre lien est indéfectible, que tu vas venir me voir, c’est déjà prévu. Et je reviendrai aussi bien entendu. Mais j’ai peur ce soir, même si ce lien entre nous perdurera à jamais, qu’il se distende… Nos vies vont devenir parallèles et donc j’ai peur qu’on n’arrive plus à se rejoindre, à lier nos existences, à créer de nouveaux souvenirs ensemble suffisamment forts pour que notre amitié résiste à la distance. Distance que je nous impose, j’en ai bien conscience…
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