LE TIERCELETAinsi, vous voilà revenu dans nos bois ? Ça fait longtemps qu’on ne vous avait vu : depuis l’an dernier, à pareille époque. Assoyez-vous donc. Je n’ai pas de chaise à vous offrir, mais vous savez bien ce que c’est que des charbonniers. S’il fallait traîner tout un mobilier avec soi, ça ne serait pas Dieu possible. Je n’ai rien que ces deux bûches-là comme sièges ; quand il fait beau temps, comme aujourd’hui, on les sort devant la porte de la cabane. Vous prenez justement celle qui a une tache de sang. Attendez un peu. Je vais enlever la poussière. Nous, nos culottes, ça ne craint rien. Ces bûches-là, ce n’est pas l’hiver dernier qu’on les a sorties dehors. Figurez-vous que la neige est restée plus de trois mois sans fondre et qu’on était là, le Colet et puis moi, comme qui dira

