6 Après mon transfert à la police judiciaire, on m’enferma dans une chambre qui, quoique très grande, me fit très mauvais effet. C’était une chambre comme il y en a dans les maisons ou les appartements trop grands, dans laquelle on avait mis pour la meubler une table et quelques chaises. Les quatre inspecteurs qui étaient entrés avec moi ne me donnaient pas individuellement une impression de force physique, à part l’un d’eux peut-être qui était un petit râblé. Ils avaient plutôt l’aspect de bureaucrates, mais il émane toujours d’un groupe d’hommes, même si aucun ne semble dangereux, une certaine puissance. On me pria de m’asseoir. Puis, comme si je n’existais pas, ils parlèrent entre eux. Ils parlèrent de choses indifférentes ayant trait aux occupations ou distractions qu’ils avaient hors

