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3 Ce fut à ce moment qu’on transporta mon père dans une clinique. Bien que j’eusse redouté toute ma vie qu’il n’arrivât quelque chose à mon père, je ne fus pas frappé comme je l’eusse été avant. Je m’étais endurci. À force de se succéder, les pires malheurs n’avaient plus la même violence. Je me rendis à la clinique. Je montai dans la chambre de mon père. J’étais frappé par les égards qu’on avait pour moi. Il était évident que quoi que j’eusse pu faire dans la vie, j’étais considéré en cette circonstance particulière comme un homme digne de respect et de ménagement, si bien que je restai plus longtemps que je ne devais et qu’on fut obligé de me faire entendre qu’il me fallait partir. Alors, brusquement, je compris que mon père était gravement malade, et que ce n’était pas parce qu’il n’é

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