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7 Je faisais ces réflexions lorsque tout à coup il m’apparut que je ne passerais jamais la frontière. Il y avait, à la dernière minute, quelque chose contre moi. La chance ne m’avait jamais abandonné. Mais cette fois, elle me quittait. J’avais trop souffert. J’avais trop lutté. À la dernière minute, je n’avais plus de force. Alors j’éprouvai plus vivement qu’à Sénac ce regret d’avoir trop traîné depuis la ligne de démarcation, d’avoir fait les choses d’une façon trop bourgeoise. J’aurais dû être animé du même esprit qu’après mon évasion. Je n’aurais dû avoir qu’une idée : passer, et au lieu de cela, j’avais cru déjà bêtement que le plus dur était fait, que ce qui me restait à accomplir n’était rien, comparé à ce qui l’était déjà. Si je l’avais vraiment voulu, je serais déjà en Espagne dep

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