Chapitre 18Ce matin-là, je descendis mes deux étages, les épaules tombantes, courbé comme un vieillard. Je n’avais presque pas fermé l’œil de la nuit, tournant et retournant dans ma tête les événements. Je repensais à ce que m’avait dit Pougnisky. Et si tout ça était vrai ? Mais qui pouvait être derrière un complot ? J’avais établi une liste des suspects potentiels, au premier rang desquels je plaçais Guérat. J’allais jusqu’à me demander si Céline, dévorée par la jalousie, n’aurait pas pu monter une conspiration pour me punir. Mais non, c’était délirant. Avec qui ? La pauvre Céline était bien incapable d’une action préméditée. Ou alors je la connaissais mal. Mais peut-on connaître vraiment une personne dont on partage la vie ? Je devais admettre que je ne m’étais pas intéressé de si près à
