Chapitre 19Je me repris assez vite, je ne voulais pas que quelqu’un arrive dans mon bureau et me trouve en train de chialer. C’eût été l’humiliation absolue. Mais j’étais incapable de préparer mon exposé. Tout un pan de ma vie s’écroulait. Je ne pouvais l’imaginer en l’absence de Delphine. J’avais besoin d’elle. La seule femme que j’aimais vraiment, je l’avais déçue et perdue. Je ne pouvais m’y résoudre.
Il y avait autre chose. On me suivait pas à pas. Selon toute vraisemblance, l’enveloppe était dans la boîte aux lettres lorsque nous étions rentrés du restaurant. J’en avais des frissons. On connaissait mes habitudes, mes fréquentations, mes allées et venues. Tout près de moi, quelqu’un tirait les ficelles.
Je gardai un long moment la tête entre mes mains, les coudes sur mon bureau, essa
