Cependant il ne sied guère à un obscur professeur de langues de critiquer un « héroïque fugitif » de célébrité mondiale. La renommée faisait de lui un homme remuant et actif qui pourchassait ses compatriotes dans les hôtels ou les appartements privés et – m’avait-on dit – leur accordait l’honneur de son attention dans les jardins publics, chaque fois que se présentait une occasion convenable. Je croyais me souvenir qu’après une ou deux visites, anciennes de plusieurs mois, il avait renoncé à catéchiser les dames Haldin, avec regret sans doute, car on n’aurait su l’accuser de ne pas se montrer homme de décision. On pouvait s’attendre à lui voir faire une nouvelle tentative, en cette terrible circonstance, pour venir, comme Russe et comme révolutionnaire, dire les paroles nécessaires et fair

