Épisode 3

1883 Words
RYANDA Je laisse maman et je vais rapidement dans ma chambre pour apprêter mes affaires. Maman me rejoint un instant plus tard. Maman : ça veut dire que tu vas désormais vivre là-bas ? Moi : qu'on va désormais vivre là-bas maman. J'aimerais qu'à mon retour on fasse nos valises et qu'on y aille ensemble. Maman : je ne sais pas... Moi : qu'est-ce qui te retient ? Maman : c'est dans cette maison que j'ai toujours vécu et tu sais qu'il y a ici tous les souvenirs de ton père. Je ne peux pas partir comme ça en plus j'ai mon commerce. Moi : je te comprends maman. Alors tu préfères rester ? Maman : oui je préfère mais ne t'inquiète pas, je viendrai souvent te voir et on se parlera tous les jours au téléphone. Moi : oui maman, ça c'est sûr. Elle m'aide à faire mes valises bien que je n'aille pas avec toutes mes choses pour le moment, je préfère que ce soit prêt pour quand je reviendrai les récupérer. Enfin, il faudrait encore que je sois prise mais je reste optimiste. Je finis de tout ranger et je vais prendre mon bain. Je finis de m'apprêter et je ne perds pas de temps pour me rendre à la gare. Maman n'a pas pu m'accompagner parce qu'elle a dû aller au marché. Elle était déjà bien en retard à cause de moi donc je n'ai pas voulu lui perdre toute une journée. Je monte dans le car en priant et en espérant que tout se passe bien pour moi là-bas. (...) Il est dix-sept heures quand j'arrive au royaume du nord. Je suis contente parce qu'il fait encore jour. J'avais peur d'arriver dans la nuit alors que je ne connais rien ici. C'est ma première fois de venir dans cette partie du pays du coup j'appréhende énormément. Je sors de la gare et là il y a un gars qui vient vers moi. Lui : bonjour madame... Moi : bonjour... Lui : où est-ce que vous allez ? Moi : je vais à l'hôtel de la montagne. Lui : ah c'est sur mon chemin... Je peux vous déposer. Je le regarde en hésitant un peu. Et c'est normal parce que je ne le connais pas. Je dois être méfiante puisque je ne connais pas vraiment cet endroit. Il remarque que je suis hésitante et sourit. Il sort un badge de sa poche qu'il me montre. En lisant le badge je comprends qu'il est taximan. Lui : voilà mon taxi là-bas... Donc n'aies pas peur. Je ne suis qu'un taximan. Moi : ah ok ! Lui : on y va alors ? Moi : oui... Je le suis jusque dans le taxi. Il m'ouvre la portière et j'entre sans me faire prier. Il va monter à son tour et démarre. Sur le trajet, il essaye un peu de faire la conversation. Lui : vous êtes nouvelle ici ? Moi : oui... Lui : vous venez pour les vacances ou bien ? Moi : non pas vraiment ! Lui : pour un travail ? Il commence à vraiment m'agacer avec toutes ses questions et je le trouve trop curieux. Je crois qu'il a compris. Lui : je suis désolé... Je crois que je pose un peu trop de questions. Ne le prenez surtout pas mal. C'est juste que j'aime bien faire la conversation avec mes clients pour que le trajet ne soit pas trop ennuyeux. Moi : je vois... Sinon vous, qu'est-ce que je peux savoir sur vous ? Lui : moi ? Euh... Moi : bah oui ou alors pour faire la conversation, il n'y a que vous qui devez poser des questions. Lui : pas du tout... Je suis juste pris de cours. C'est la première fois que quelqu'un prend la peine de me poser des questions sur moi. Moi : ah je vois... Alors qu'est-ce que je dois savoir sur vous ? Lui : c'est mieux que vous me posiez des questions sur ce que vous voulez vraiment savoir. Moi : ok... Alors, vous êtes du coin ? Lui : oui, je suis né ici et j'ai grandi ici. Je n'ai jamais quitté le royaume en fait. Et vous ? Vous venez d'où ? Moi : mais c'est à moi de poser les questions. J'éclate de rire et il en fait de même. Il est tellement curieux qu'il ne peut pas s'en empêcher. Lui : ah oui c'est vrai... Désolé ! Moi : euh, on est bientôt arrivé ? Lui : oui après le virage là ! Moi : super ! Encore deux minutes de route et nous arrivons enfin à l'hôtel. Déjà la vue extérieure est magnifique. Je n'imagine même pas comment c'est à l'intérieur. Lui : voilà madame, nous sommes arrivés ! Moi : c'est mademoiselle !, dis-je en sortant de la voiture. Il en fait de même et là, je sors mon porte-monnaie de mon sac. Moi : c'est combien la course ? Lui : ce sera gratuit pour cette fois. Moi : non, je ne peux pas accepter désolée. Lui : de toutes les façons, je venais ici prendre une cliente donc j'aurais pu venir seule que ça aurait été pareil. Vous m'avez tenu compagnie durant le trajet et ça me suffit. Moi : je tiens quand même à régler. Lui : d'accord puisque vous insistez. Alors ça vous fera 500... Moi : 500 ? Euh dollar ? Lui : vous venez d'un autre pays ou bien ? Parce que je suis les infos et dans tout le pays c'est encore le FCFA qu'on utilise hein. Moi : mais oui je sais... C'est juste que je trouve que 500 c'est petit. Lui : oui mais c'est mon prix. Moi : ok ! Je n'insiste pas. En plus, je suis déjà bien fatiguée. J'ai vraiment besoin de me reposer. Ça fait plus de vingt-quatre heures que je n'ai pas dormi. Je lui remets les 500Fcfa même si je suis sûre que ce n'est pas le prix de la course. Il me remet également sa carte et me souhaite une bonne soirée. J'entre dans l'hôtel et c'est tellement beau que je n'ai même pas envie de repartir. J'entre dans le hall et je constate qu'il y a une réceptionniste. Je suis un peu inquiète puisque c'est le poste pour lequel je viens ici. S'il y a déjà une personne à ce poste, je crains qu'on me dise qu'il n'y a plus de poste pour moi. J'arrive devant la réceptionniste et lui demande la chambre la plus moins cher qu'ils aient ici et sans même essayer de me proposer de prendre une pour un montant supérieure, elle valide ma réservation. Elle : vous restez combien de temps ? Moi : juste une nuit. Elle finit l'enregistrement et me remet ma clé sans plus. Moi : euh c'est par où ? C'est à ce moment qu'elle se rappelle qu'elle doit appeler quelqu'un pour me diriger. Une fois dans ma chambre, je dépose mon sac et me jette sur le lit. Ahhh ! Il était temps. Le lit m'a manqué et je suis vraiment fatiguée. Avec le peu de force qu'il me reste, je vais prendre une douche et viens m'installer devant la télévision en appelant maman pour la rassurer et pour lui souhaiter une bonne nuit. Je prends quelques paquets de ships dans mon sac. Je les ai acheté à la gare. Je n'ai rien mangé depuis le matin mais je n'ai pas non plus faim. Donc je préfère grignoter pour ne pas être hypoglycémique. Bon en même temps, je ne veux pas aussi trop dépenser. J'imagine le prix d'un repas dans un hôtel comme celui-ci. Je finis par m'endormir en espérant que mon rendez-vous de demain se passe super bien. J'y crois en tout cas... (...) Il est cinq heures quand mon réveil sonne. Je me lève et fais une petite prière avant d'aller dans la salle de bain me prendre une douche froide pour être sûre d'être bien réveillée. Lorsque je finis de prendre mon bain, je mets la télé pour écouter les infos pendant que je m'habille. Je finis de m'habiller et ce sont mes documents que je range. Il est presque sept heures lorsque je finis. C'est donc vêtue d'un ensemble tailleur et de mon porte-folio que je descends à la réception. J'arrive devant la réceptionniste, c'est une autre ce matin. Je lui demande la direction et mademoiselle me regarde de haut en bas comme si elle et moi avions un problème. : bonjour, vous me cherchez apparemment. Je vois l'autre qui se lève et se redresse avant de lâcher un «bonjour monsieur». Je me retourne en même temps vers la voix qui vient très certainement de s'adresser à moi. Je me retrouve en face d'un homme assez mur je dirais la quarantaine mais plutôt bien conservé. Vu comment l'autre a réagi en le voyant, c'est forcément le directeur. Moi : bonjour monsieur... Lui : vous devez être Ryanda. Moi : oui monsieur... Lui : vous êtes arrivée depuis ? Moi : hier soir. Lui : ah, vous avez dormi à l'hôtel ? Moi : oui monsieur... Lui : vous avez fait un excellent choix en venant dormir chez nous. J'espère qu'on s'est bien occupé de vous. Je suis un peu surprise par sa façon de faire. Il est tellement simple et bien éduqué le monsieur. Moi : oui bien... Lui : j'en suis ravi. Suivez-moi ! Je vois l'autre qui me fusille du regard mais bon, je n'en fais pas cas. Donc je suis le monsieur jusque dans son bureau. Il m'ouvre la porte et me propose de m'asseoir. Il en fait de même. Lui : alors, le voyage a été ? Moi : oui bien merci. Lui : alors, vous voulez commencer le travail quand ? Moi : euh, voilà je vous ai apporté mon CV et... Lui : vous vous doutez bien que j'ai déjà eu accès à toutes ses infos. J'ai parcouru votre CV et sachez que vous avez tout ce que nous recherchons donc je vous repose la question. Vous voulez commencer quand ? Moi : même maintenant si possible monsieur. Lui : je sais que vous venez de la capitale, avez-vous apporté vos affaires ? Moi : non, mais je pourrais aller les chercher le week-end. Lui : non, prenez le reste de la semaine comme ça vous allez commencer lundi. Moi : c'est mieux ! Merci monsieur... Lui : j'ai préparé le contrat. Je vous laisse retourner dans votre chambre pour bien le lire. Si ça vous va, vous le signez et me le rapportez avant quinze heures. Moi : d'accord ! Je me lève et le remercie avant de sortir. Je monte dans ma chambre en étant bien contente parce que j'ai eu le poste même si je ne sais pas de quel poste il s'agit vraiment. Je suis trop contente. J'arrive dans ma chambre et je me dépêche de lire le contrat. Je crie presque de joie en lisant le poste que je vais occuper. Et je ne vous parle pas des avantages qui vont avec. J'ai l'impression de rêver. Je suis vraiment très heureuse. Les amis, vous avez devant vous le nouveau manager de l'hôtel. Il faut que j'appelle maman. Je suis trop contente.

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