Lorsque j’arrive chez moi, je me débarrasse à la hâte de toutes mes affaires derrière la porte de ma chambre et fonce sous les jets d’eaux brûlants pour tenter d’enlever l’impression des doigts de cet homme sur ma peau, l’odeur de son passage qu’il a laissé sur moi. J’y reste une éternité, recroquevillée, pleurant, perdue. Mes larmes ne se tarissent pas, en réponse à la peur envahissante qui m’a terrassée pendant mon affrontement avec Jeffrey. Comment quelqu’un ressemblant autant à Gabriel physiquement peut être si différent de lui ? Il semble être son côté sombre, comme la deuxième facette d’un même corps. Je pleure encore et encore, laissant toutes les terreurs de ce soir s’évacuer avec l’eau de la douche, sans que mes tremblements ne s’apaisent. Je vais ensuite me pelotonner dans mon

