Je reste mortifiée sur mon fauteuil pendant un long moment après son départ. Je suis soulagée qu’il ne m’ait pas rejetée, mais terriblement angoissée des conséquences qu’il a évoquées en passant, et qui s’avèrent être pour moi, la partie la plus terrifiante de la dispute. J’attends son retour en lançant des coups d’œil frénétiques au réveil posé sur son chevet environ toutes les dix minutes, le temps se plaît à ralentir rendant ça insoutenable et la tension atteint son comble quelques minutes avant une heure du matin, l’heure de fermeture du bar. Mais l’aiguille défile lentement et passe l’heure sans qu’il ne daigne rentrer. Après une demi-heure de retard, je commence à être inquiète en m’imaginant ce qui peut bien justifier son absence donc j’appelle David. - Est-ce que tu as vu Gabriel

