Je reviens à moi tout à coup, et avant même de pouvoir ouvrir les yeux, je reprends conscience de mon corps. J’ai froid, j’ai mal… L’espace d’une minute, j’ai le sentiment d’être retournée très loin dans mon passé, les lendemains des nuits où Terry passait dans ma chambre.
J’ouvre doucement les yeux, je suis dans une pièce vide, d’une quinzaine de mètres carrés, je porte toujours ma chemise… On m’a enlevé mon gilet pare-balles, mon arme, mon pantalon et mes sous-vêtements. Une douleur sourde me lancine l’entrejambe, et je décide de mettre cette sensation à l’écart pour le moment. Je ne peux pas y penser, c’est impossible…
Je suis assise sur une chaise de métal dure, froide et inconfortable. Mes poignets et mes chevilles nus sont attachés avec des serre-câbles qui coupent ma circulation m
