III

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IIIDimanche 10 octobre. – Déjà huit jours que nous sommes ici. Peu à peu l’œil s’habitue à l’aspect de ces terribles masses de pierre immobilisées dans le ciel ; on se fait à ces bois, à ces paysages, à la physionomie farouche de ce recoin de terre. L’automne dans ce pays est chaud et limpide ; toute cette verdure sur les montagnes a des teintes admirables. Aujourd’hui, c’est jour de repos à bord. Les matelots, bien propres dans leurs vêtements de toile, jouent à des jeux d’enfants, – ou flânent, étendus à plat ventre, sur les ponts qui sont aussi, blancs et nets que du bois neuf. D’un navire à l’autre, ils s’examinent curieusement avec des longues-vues. En effet, c’est une singulière escadre que la nôtre : – près de nous, des Français ; – plus loin, des Autrichiens ; – puis des Russes,

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