une découverte inattendue

1838 Words
Arès (à Réginald) : « vous et vos tours pour déranger ma mère… » Gaïa : « mais non, il ne me dérange pas » Réginald (à Gaïa) : « pourrions-nous discuter un peu seul à seul, je vous prie » Gaïa : « certainement… la distraction est terminée, alors que mes invités retournent aux festivités » Arès (à Gaïa) : « je ne suis pas loin, mère » Tandis que les autres se retirent, Réginald et Gaïa restent seuls pour discuter. Gaïa : « je vous écoute » Réginald : « quelque chose me chiffonne » Gaïa : « quoi donc ? » Réginald : « tout comme vous, dame Héra connaissait l’une des personnes sur ces photographies. Dame Héra est morte à cause de l’une de ces photos, peut-être était-ce à cause des deux… y aurait-il quelque chose que vous devriez me dire ou me confier, je vous en conjure, n’hésitez pas, c’est capital même si je trouve que vous êtes une femme assez mystérieuse, voire secrète » Gaïa : « lorsque j’ai décidé quelque chose, je m’y tiens fermement. Le savoir c’est le pouvoir mais ce pouvoir ne doit être utilisé qu’à des fins utiles et justes » Réginald : « en d’autres termes, vous ne jugez pas utile de me dire quoique ce soit parce que je ne suis pas d’ici, je suppose, madame ? » Gaïa : « c’est à peu près cela, mais ne le prenez pas mal, cela n’est pas contre vous » Réginald : « peut-être, mais cela se retournera contre vous très bientôt » Gaïa : « est-ce une menace ? » Réginald : « non, une certitude. Prenez garde à vous car le danger vous guette. Vous venez d’avouer quelque chose qui pourrait donner des raisons à quelqu’un de vous mettre hors-jeu » Gaïa : « si vous le dites, monsieur. Excusez-moi » Gaïa se dirige vers le docteur et Zeus. Quant à Réginald, il s’en va après avoir informé le commissaire Fabien de son départ. Quelques heures après les festivités chez les Kingsley, les invités sont tous retournés à leurs domiciles. La nièce d’Héra se dispute avec son mari. Ils ne sont presque d’accord sur rien mais restent pourtant ensemble. Artémis (en pleurs) : « je ne supporterai plus cela bien longtemps » Apollon : « oui bien sûr, et tu comptes faire quoi sinon ? Tout raconter à cet avocat ? » Artémis : « tu ne sais pas ce que tu dis, j’espère que tu retrouveras la raison » Apollon : « je me fous des répercussions… » Pendant ce temps, dans le domicile de Cornélia et Zeus, c’est le calme apparent. Cornélia est assise devant un miroir, elle enlève son maquillage puis s’enduit le visage d’un masque de beauté. Zeus la rejoint dans leur chambre, il la regarde durant quelques secondes. Ensuite, il retire sa veste, ses chaussures et sa chemise. Puis, il se dirige vers le lit sur lequel il s’allonge. Il est suivi du regard par sa femme, tout cela en silence. Une fois arrivé au domicile d’Athéna, Réginald trouve Athéna en train de dormir sur un canapé. Elle attend certainement son mari qui rentrera tard une fois de plus. Doucement, il ferma la porte. Alors qu’il se rend dans sa chambre, Walter sort de la cuisine. Les deux hommes se rencontrent. Walter : « tiens, Réginald ! Bonsoir… » Réginald : « salut Walter. Apparemment, la jeune dame est fatiguée » Walter : « oui, bien sûr. Elle a travaillé toute la journée. Là, elle attend son mari, il est sensé rentrer tout à l’heure » Réginald : « ah d’accord. Et vous-même ? » Walter : « vous savez ce qui se passe dans ma tête. Demain, c’est le dernier jour avant l’exécution, le jour qui suivra, ma femme sera exécutée à 18 heures, et je ne sais même pas qui est le coupable du meurtre pour lequel elle a été assassinée » Réginald : « comment est-ce possible ? » Walter : « demain est le jour des votes. Dans cette petite ville, c’est un peu un jour férié. C’est pourquoi c’est après-demain que Sarah sera… » Walter se met à pleurer. En le voyant fondre en larmes, Réginald se rappelle de sa période de chagrin. Période durant laquelle il avait démissionné du cabinet dans lequel il travaillait. Réginald pense : (Walter essaie de tenir, mais à la simple pensée que sa femme sera exécutée, il se met à pleurer. Quelle situation pénible à vivre ! Je refuse d’infliger cela à un autre homme. Je trouverai le coupable bien que les choses soient assez compliquées ici et que le meurtre en lui-même ne soit pas moins complexe). Walter (en deux sanglots) : « rien que de penser à ce jour, je suis… je suis… » Réginald : « je crois que j’ai un peu avancé dans… » Walter (dans un excès de colère, renverse un étui à ustensiles de cuisine) : « mais tu ne comprends pas, mince ! » Athéna se réveille en sursautant. Walter : « ce qu’il faut pour la libérer, c’est du concret. Il ne s’agit plus d’avancer là, il faut trouver ce qui la fera sortir » Il s’en va dans sa chambre. On l’entend claquer la porte. Athéna regarde Réginald avec un air d’incompréhension. Réginald se courbe et ramasse les ustensiles qui sont tombés, c’est alors qu’il tombe sur un objet semblable à un marteau mais à l’extrémité tranchante. Réginald (montre l’objet à Athéna) : « madame, quel nom porte cet objet ? » Athéna : « il s’agit d’un pic à sucre. Je m’en sers parfois pour casser des pains en sucre » Réginald : « vous l’utilisez souvent alors ? » Athéna : « bien sûr, je l’ai acheté avant votre arrivée. Je ne retrouvais plus celui que j’ai précédemment acheté » Réginald : « vous rappelez-vous à quel moment ? » Athéna : « il y a à peu près un an, tout au plus, je parle du précédent. Mais celui-ci n’est là que depuis votre arrivée ici. Quand j’y pense, Déméter me l’emprunte quelque fois. c’est assez bizarre, c’est elle-même qui me l’avait offert » Réginald observe le pic à sucre et l’examine. Cet objet sculpté en oiseau est assez maniable et plutôt pratique. Il peut s’avérer très utile aussi bien en cuisine qu’ailleurs. Réginald pose l’objet sur la table et se dirige vers sa chambre. Le troisième arrive enfin. Réginald est couché, il réfléchit à sa discussion avec Gaïa, la veille. Il repense ensuite au pic à sucre, un objet plutôt inhabituel dans les cuisines, c’était bien la première fois qu’il en voyait un. Puis, il revisualise Walter, chagriné à l’idée de voir sa femme exécutée sous ses yeux. Puis, une idée germe dans sa tête. il se lève, se prépare et sort de la maison. Il est surpris de voir que Fabien l’attendait à l’extérieur. Réginald (surpris) : « vous, ici ? » Fabien : « Athéna m’a dit que vous alliez sortir tout à l’heure » Réginald : « ah bon ? » Fabien : « non, je rigole. Je vous attendais » Réginald : « vous saviez que je sortirai aujourd’hui ? » Fabien : « non, mais je m’en doutais un peu. Disons que je sais que les votes ont lieu aujourd’hui. Donc il ne reste qu’aujourd’hui pour trouver quelque chose ou Walter devra se préparer à être un veuf » Réginald (entre dans voiture de Fabien) : « ne dites pas ce genre de chose à haute voix. S’il vous entendait… il a les nerfs à fleur de peau en ce moment » Fabien : « c’est compréhensible… vous pensez quoi ? » Réginald : « je voudrai que vous m’ameniez chez le docteur » Fabien : « il n’est pas chez lui en ce moment » Réginald : « mais il n’est pas seul chez lui, je voudrai parler à sa femme. Je n’ai pas pu lui dire quoique ce soit la dernière fois » Fabien : « très bien. Direction, la maison du docteur » Walter se réveille quelques minutes plus tard. Il sort de sa chambre et arrive dans le salon où il trouve Athéna. La jeune femme, se rendant compte de sa présence, garde le silence. Elle n’a pas oublié l’état dans lequel il était la veille. Elle craint donc de se mettre dans une situation déplaisante avec son invité. Walter : « bonjour » Athéna : « bonjour monsieur » Walter : « Réginald est déjà sorti ? » Athéna : « oui, il y a quelques minutes » Walter s’avance et s’assied près de la jeune femme. Curieuse, Athéna l’observe. Walter : « vous devez sûrement me prendre pour un fou après ce qui s’est passé hier… c’est cinq ans de mariage que je déplore déjà. Lorsque j’ai rencontré Sarah, ce fut le coup de foudre. Il y a eu des hauts et des bas, mais aujourd’hui, je refuse de la perdre à cause d’une condamnation juridique » Athéna : « vous avez intérêt à prier. Je comprends que vous soyez aussi impulsif, c’est compréhensible vu la situation dans laquelle vous vous trouvez » Walter : « c’est ce que je n’ai de cesse de faire. je prie pour que Réginald puisse trouver comment l’innocenter. Et plus important encore, je prie pour qu’il retrouve celui qui a fait cela » Athéna : « vous devez vraiment beaucoup compter sur lui. Vous lui faites confiance ? » Walter : « je ne le connais que depuis peu de temps. Mais quelque chose me dit qu’il est capable de sortir ma femme de là. Il a affronté un procureur lors de son entrée dans le cabinet où je travaille. Il est très fort. De plus, mon patron lui fait pleinement confiance pour résoudre ce problème, alors j’en fais autant. » Athéna (sourit) : « l’espérance est l’une des choses qui manquent aux hommes aujourd’hui. Tout le monde veut toujours tout trop vite, voire même tout de suite. Si vous avez la foi, la vie tournera toujours en votre faveur quelque soit le temps que cela prendra » Une demi-heure plus tard, Fabien et Réginald sont devant la porte de la maison du docteur. Déméter leur ouvre, elle les laisse entrer. Une fois à l’intérieur, elle les invite à s’asseoir. Réginald : « pardonnez-moi de venir chez vous sans en parler à votre mari, mais j’ai remarqué que vous aviez un comportement assez étrange la dernière fois. J’ai donc pensé qu’il valait mieux repasser un autre jour, comme celui-ci » Déméter : « je vous en prie. Ce n’est pas un problème. En plus, mon mari semble vous adorer » Fabien : « le docteur ? Vous m’en direz tant ! » Réginald : « sans abuser davantage de votre temps ô combien précieux, je voudrais vous demander quelque chose ; avez-vous offert il y a un an un objet appelé pic à sucre à Athéna ? »
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