Un voyage improvisé.

1822 Words
Chapitre 8 : Alma s’est levé ce matin d’humeur paresseuse. Elle est sortie de sa chambre, a mis de l’eau à chauffer dans la bouilloire. Elle a ensuite ouvert une des armoires de la cuisine où elle fit sortir le nécessaire pour son petit déjeuner. Elle hésita un instant entre du thé et du café puis, elle alla jeter un coup d’œil dans le frigo, elle prit deux citron et le referma. Elle revint vers l’armoire et rangea la boîte de café à sa place. La bouilloire se mit à bipper pour lui faire savoir que l’eau était chaude, elle se précipita pour l’éteindre. Elle mit de l’eau chaude dans une tasse, y introduisit aussi deux sachet de thé, elle prit pour couper le citron et le presser dans la tasse quand la voix de Paule la fit sursauter. - Tu n’es pas sérieuse j’espère ! - Merde tu as faillit me causer un infarctus. - C’est ça même. Je dis hein avec tes problèmes d’estomac là, tu veux t’envoyer deux citron matin bonheur comme ça et à jeûne ? - C’est juste pour aujourd’hui et toi tu n’es pas sensé être là. - Je suis donc là. - Tu n’étais pas sensé passer la nuit chez Jordan ? Demanda Alma en ouvrant le frigo pour y remettre l’un dès deux citrons qu’elle avait sortit. - Non je suis rentrer. Il y a encore de l’eau chaude. - Oui il y’en a encore. Tout va bien entre vous deux ? Demanda Alma un peu inquiète - Non ça va. On a pas de soucis c’est juste qu’il devait sortir très tôt ce matin et je voulais pas rester là bas seule, alors je lui ai demandé de me ramener. - Ha d’accord ! Et moi qui croyait pouvoir passer une journée tranquille à la maison. - Ha merci de me faire savoir que je gêne ta tranquillité. - Oui madame, Tu parles trop. Dit-elle en lui pinçant la bouche Paule lui répondit avec des grimaces. Alma prit le plateau qu’elle avait préparé et sortit de la cuisine pour aller s’installer sur le canapé où ne tarda pas à la rejoindre Paule sa tasse de café à la main. - Alors raconte.demanda Paule. - Quoi ? Du silence juste pour cinq minutes, ça t’ennuierai ? - Non, mais Je n’en ai pas envie. - Génial ! - Arrête ça. Elles se mirent à rigoler. - Alors il paraît que tu t’entends déjà super bien avec Herman ? - Ha ça ! Je ne sais pas trop ce qui lui arrive dernièrement mais il n’a pas arrêté de jouer les gentils avec moi hier. - Peut être qu’il a finalement décidé d’enterrer la hache de guerre. - Hein ? De toutes les façons je n’y crois pas. Je me suis dit que ça doit surement être à cause du deal par rapport à son faux mariage mais il m’a assuré qu’il n’était pas au courant. - Oui il ne savait pas qu’on t’en avait parlé. - Hum ! Encore plus étrange. - Peut être il a réalisé qu’il s’était vraiment mal comporter envers toi. - Lui là ? Je n’y crois pas et de toutes les façons je ne lui en ai jamais voulu. Son attitude de don Juan m’a plutôt empêcher de commettre une grosse bêtise. - J’ai to>ujours su qu’il te plaisait un peu. - Non quand j’étais encore une gamine faisant son entrée à la fac, oui là il m’a plus mais DIEU est bon, il a eu la bonne idée de venir manger dans le restaurant de mon oncle avec une de ses conquêtes. - Lui aussi était très jeune à l’époque . - Parce qu’il a grandit depuis ? Demanda Alma avec une pointe d’ironie. - Tu es une folle. - Pas plus que toi. Elles étaient entrain de rire quand le téléphone d’Alma posé sur la table se mit à vibrer. C’était un appel de Desmond son petit frère. Elle décrocha. - Allô sœurette ! - Oui Desmond. C’est comment ? - Ça va, ça va. Sa voix était un peu hésitante. - Raconte alors. - Euh en fait il y a un petit problème - Quoi vas y je t’écoute. - Elle n’arrête pas de dire que tout va bien mais la situation ne fait que s’en prier. Alma compris qu’il s’agissait de sa mère. - Qu’est ce qu’elle a maman. Demanda Alma en déposant le plateau sur la table avant de se lever. - En fait elle n’a pas arrêté de tousser et depuis deux jours elle tousse du sang. - Quoi ? Mais la dernière fois j’ai envoyé de l’argent pour qu’elle aille à l’hôpital pourtant. - En fait elle a refusé d’aller à l’hôpital, elle a dit qu’elle n’avait rien de grave. Elle a juste acheté des médicaments pour la toux qu’elle prenait à la maison. - Non mais ce que cette femme peut être têtue ! Et elle est où là maintenant, passe lui le téléphone. - Elle ne peut pas te parler pour le moment. - Qu’est ce que tu racontes ? Où est maman ? - Elle a toussé toute la nuit et n’a pas arrêté de rejeter du sang. Ce matin très tôt je l’ai emmené à l’hôpital, vu l’état dans lequel elle était, ils l’ont directement prise n urgence. Présentement elle est sous assistance respiratoire. - Mon DIEU ! Ce n’est pas possible. Alma était dans tous ses états. Elle n’arrêtait pas d’aller et venir dans la pièce. Paule la regardais sans pouvoir dire un mot voyant l’état dans lequel elle était. Desmond continuait à expliquer la situation à sa sœur . - Le médecin pense qu’il s’agit d’une pneumonie mais attend les résultats des examens pour le confirmer. Mais il dit que son problème d’asthme n’arrange pas les choses. - Tu as trouver l’argent où pour l’emmener à l’hôpital ? - J’ai pris tout ce qu’il y’avait à la maison. Mais ce n’était pas grand-chose vu qu’on leur doit déjà beaucoup d’argent. - Il ne manquait que ça Je leur ai dit que ma sœur viendrait tout régler, et ils ont accepter de s’occuper d’elle parce qu’un des frères de l’église travaille ici et il a signé les décharges vu que nous n’avons pas d’assurance. - C’est combien ? - La facture actuelle est à fond cent mille francs. Nous sommes dans une clinique spécialisé, et je ne pouvais pas l’emmener ailleurs à cause de l’argent, ici au moins le frère peut nous aider en la faisan suivre sans argent. - Je comprends. Mais où est ce que je vais trouver tout cet argent ? - Il va falloir aussi payer sa chambre parce qu’elle est dans une chambre privée vu son état critique. - OK je prends la route tout de suite . - D’accord mais on a plus besoin d’argent que de toi pour l’instant. - Merci c’est gentil Dit-elle avant de raccrocher. Les yeux d’Alma se remplirent de larme, Paule s’approcha et la prit dans ses bras pour la consoler. - Ça va aller Alma. Maman est une femme forte elle va forcément s’en sortir. - Oui je le sais. Mais comment vais-je me sortir de tout ça ? Les factures de l’hôpital sont déjà à cinq cent mille francs, où vais-je trouver tout cet argent ? - On va se débrouiller ma chérie. - Comment vais-je faire pour te rembourser tout ce que je te dois ? - On verra ça plu tard pour l’instant le plus important c’est que maman s’en sorte. - Qu’est ce que je ferai sans toi ? Hein. Elle se réfugia encore dans les bras de son ami. Après avoir fini de discuter avec Paule, Alma est aller se préparer pour son voyage. Elle prit une petite valise dans laquelle elle mit le nécessaire pour quelques jours et elle se mit en route. Elle est allée dans une agence et a acheté un ticket direct pour Yaoundé. Durant le trajet elle n’a pas arrêté de prier. Elle ne voulait pas perdre sa mère. Elle se disait qu’elle était prête à tout pour sauver la vie de sa mère. Ayant déjà perdu son père très jeune Alma se disait qu’elle serait incapable de le supporter. Ses joues se mouillèrent de quelques goûtes de larme qu’elle s’empressa d’essuyer. Elle se mit à repenser à tous les bons moments qu’elle avait passer avec sa mère et son petit frère avant d’aller à l’université et commença à s’en vouloir un peu d’être parti. Elle fut emportée par un sommeil léger. La voix du gendarme grondant à l’arrière pour intimer l’ordre à tous les passagers de descendre la sortit de son sommeil et lui fit savoir qu’elle était au contrôle de police qui se faisait à l’entrée de la ville de Yaoundé. Après le contrôle, le bus repris la route en direction de l’agence où Alma pris un taxi directement pour la clinique où se trouvait sa mère, elle était situé au centre ville à Bastos. Son frère vont la récupérer à l’entrée pour la conduire dans la chambre de sa mère qui était toujours sous assistance respiratoire. Alma s’assit près du lit, elle prit la main de sa mère et se mit à prier DIEU pour sa guérison. Son frère vint la rejoindre un peu plu tard. - Alors comment elle va ? - Pas de changement. Son état est stable. - Tu as pu gérer les premières factures ? - Hey je suis à l’école, okay ? Pas directrice d’une banque. Répondit Alma à son frère avec colère. - Hey relax. Je n’ai jamais dit que tu étais directrice d’une banque, ce n’est pas moi qui ai rendu maman malade. Ne déverse pas ta frustration sur moi. Parce que la mienne je ne te l’envois pas. - Je suis vraiment désolée, excuse moi. Répondit Alma se rendant compte qu’il avait tout à fait raison… je suis très tendue, excuse moi, tu as tout à fait raison. Ils gardèrent le silence pendant quelques minutes. Puis Alma répondit à la question qu’il lui avait posé. - Paule m’a fait un prêt de deux cent mille et je venait de toucher mon salaire, donc je leur ai donné déjà deux cent quatre vingt mille. - Okay j’ai également versé cent cinquante mille tout à l’heure. - Et d’où tu as sortit tout cet argent ? - C’est la participation de l’église . - Wow c’est vraiment gentil de leur part. Il faut que j’y fasse un petit tour avant de rentrer. - Ouiai tu devrais. - Alors comment va Ebolowa ? - Ça va. Tout le monde va bien. Rien a vraiment changé depuis la dernière fois que tu es venu. - OK. Cool alors. - Tu vas faire comment ? Moi je peux faire la navette entre Ebolowa et ici mais toi tu es une fille, il faut que tu te mette à l’aise . - J’ai déjà vu l’une des infirmières, elle m’a dit que je pourrais prendre un bain ici vu que j’ai toutes mes affaires avec moi. On va descendre à Ebolowa quand maman ira mieux. - Cool alors. Dans ce cas allons plutôt chercher de quoi manger. Tu es là depuis tout à l’heure et je suis sûr que tu n’as pas encore bouffé. - Même pas et pour te dire la vérité, je suis affamée. - Allons y alors. Elle est entre de bonnes mains. - Euh qui invite au fait ? - Le monsieur bien sûr . - J’aime mieux ça. Desmond était plutôt grand, il prit sa sœur par les épaules et ils sont sortit de la chambre.
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