III Nous nous regardâmes pendant un instant. « Connaissez-vous cet homme ? » M lle Haldin, en s’avançant vers moi, me posait cette question, en anglais. Je pris la main qu’elle me tendait. « Tout le monde le connaît. C’est un féministe, un révolutionnaire, un grand écrivain… si l’on veut, et… comment dire ?… le… l’hôte familier du salon mystico-révolutionnaire de M me de S. » M lle Haldin passa une main sur son front. « Il était depuis plus d’une heure déjà avec moi, quand vous êtes arrivé. J’étais si heureuse que ma mère fut couchée. Elle a bien des nuits d’insomnie, et quelquefois, au milieu du jour, elle peut reposer pendant quelques heures. C’est seulement un sommeil d’épuisement, je le sais, mais je m’en réjouis tout de même. N’étaient ces heures de repos… » Elle me regarda, e

