« Non », dit-elle, tranquillement, « pas aujourd’hui ; » et nous restâmes un instant silencieux comme des gens qui n’ont plus rien à se dire, et laissent leurs pensées s’envoler bien loin l’un de l’autre, avant de s’éloigner eux-mêmes par des chemins différents. M lle Haldin consulta la montre qu’elle portait au poignet et fit un brusque mouvement. Elle devait avoir dépassé déjà le temps qu’elle s’accordait. « Je n’aime pas laisser ma mère seule », murmura-t-elle en hochant là tête. « Non qu’elle soit très malade maintenant, mais je me sens toujours plus inquiète, lorsque je suis loin d’elle. » M me Haldin n’avait, depuis plus d’une semaine, pas fait la moindre allusion à son fils. Elle restait toujours assise dans son fauteuil, près de la fenêtre, et regardait silencieusement la triste

