— A mon tour ! criait Laou, lorsque le secrétaire de mairie en avait fini avec ses paperasses. Et, comme on dit, il « montait sur la croix ». - Ça ! disait-il, le plus gros cochon de Kéresper vient de mourir d'un coup de couteau. Je vous invite à la fête du boudin (ar gwadigennou). Grands et petits, jeunes et vieux, bourgeois et journaliers, venez tous! La maison est vaste : et à défaut de la maison, il y a la grange ; et à défaut de la grange, il y a l'aire à battre. Vous pensez si, quand paraissait Laou ar Braz sur la croix, il y avait foule pour l'entendre ! C'était à qui ramasserait les paroles de sa bouche. On assiégeait les marches du calvaire. Donc, c'était un dimanche, à l'issue de la messe. Laou lançait à l’alligrapp (à l'attrape qui pourra) son annuelle invitation : — Venez

