Chapitre 1

2636 Words
" votre sexe n'est là que pour dépendance du côté de la barbe est la toute puissance " Youma Aissata Barro J'allais rentrer aujourd'hui après un long moment loin de mon pays , de ma famille, de mon mari bref de tout quoi... J'étais quand-même triste car je devais directement aller chez babacar. J'aurai voulu aller chez mes parents d'abord mais monsieur avait insisté et mon père m'avait dit de ne pas tenir tête à mon mari. " c'est maintenant lui ta famille" m'avait-il dit et ma mère n'avait pas son mot à dire alors moi non plus. On est des femmes. L'avion s'est posé sur Dakar à 00h 35min. Entre les gens qui me bousculaient et ce chariot qui était trop lourd pour moi, je ne savais plus où me mettre. Mes yeux cherchaient Babacar en faisant le tour du lieu. Enfin je l'aperçu avec un homme. Je me suis arrêté les laissant arriver jusqu'à moi. - enfin j'ai cru que tu avais oublié mon arrivée... Dis-je en le laissant s'occuper de mes affaires. - que moi j'oublie l'arrivée de ma femme ? Tu es sérieuse ? Lui c'est birima mon frère. - salut birima. Il voulu me tendre sa main mais babacar l'arrêta dans son action. - oups désolé j'avais oublié que tu étais pas comme nous les autres...dit-il en joignant ses mains. Après les présentations on s'est dirigé vers la voiture de babacar. Ils me questionnaient à propos de mon voyage et Birima faisait connaissance avec moi. La maison familiale de babacar se trouvait à derklé non loin de la station service. Il s'est arrêté devant une maison de couleur beige qui paraissait petite vu la devanture mais c'était quand-même jolie. Birima entra le premier en tenant l'une des valises et un sac. - bienvenue chez toi... Me souhaita babacar avant de me laisser entrer. On est entré dans une cour assez large avec des pots de fleurs la plupart de l'aloe Véra. Birima sortît des clefs et ouvrit une autre porte cette fois-ci qui nous menait dans un couloir large. On prit les escaliers pour nous s'arrêter devant la première chambre. - je vous dis à demain et bienvenue...dit birima en déposant mes affaires au pas de la chambre. Il y avait une sorte de petite salon avec une télé , deux fauteuils et un canapé. Et au fond c'était la chambre. Les deux pièces étaient juste séparés par un rideau ultra fin. - je te présente ta chambre Jamila. - elle est chouette Mes yeux font le tour de la chambre qui était composé par un lit de bois marron , une armoire qui ne vient sûrement pas du Sénégal vu le modèle c'était du style européen et une coiffeuse ultra large. J'ai aussi remarqué une autre porte qui devait sûrement être celle de la salle de bain. Je me suis assise sur le lit et j'ai enlevé d'abord mes chaussures puis le voile en laissant le petit bonnet. - tu veux prendre un bain ? - oui. - la salle de bain est par là. Je pris une des valises que j'ai ouverts pour sortir mes effets de toilettes. - je vais chercher le reste de tes affaires... Me dit-il en sortant de la chambre tandis-que j'ouvrais la porte de la salle de bain. J'ai pris un bain vite fait car je ne voyais que mon lit j'étais à la limite exténuée. Babacar était déjà au lit j'ai alors pris une robe de chambre que j'ai porté puis je l'ai retrouvé dans le lit après avoir éteint la lumière. On fit des duas ensemble. j'imaginais pas ma première nuit chez mon mari ainsi mais j'espérais juste que tout ira bien pour moi dans cette maison. Mais dormons demain est un autre jour. Après être revenu de la mosquée, babacar m'a réveillé pour que je prie. Après avoir prier je me suis installé dans le salon pour égrener mon chapelet. Il était déjà 06h quand j'avais terminé je me suis couché sur le canapé. C'est mon mari qui m'a réveillé. - tu es dans une position inconfortable viens te recoucher dans la chambre . - il fait qu'elle heure ? - 09h 34min. - il est tard pour dormir. - pourtant il y'a que ma mère qui est réveillé les autres dorment encore. - je vais prendre une douche et tu vas me la présenter. - d'accord. Après ma douche j'ai suivi babacar dehors. On a descendu l'escalier et j'ai aperçu sa mère assise sur une natte en face de la télé. Des qu'elle m'a vu elle m'offrit un large sourire. - ha enfin elle est là... Dit-elle. - maman voici youma elle c'est ma mère khoudia. - bonjour maman.. Dis-je en lui tendant mon bras. - youma comment tu vas ma fille? - je vais bien maman et vous ? - alhamdoulilah hier j'ai pas pu t'attendre car je tombais de sommeil. Tu as faiy un bon voyage ? - oui oui alhamdoulilah. - halé yi des yéwo gougnou. Bismillah Barro fi sa keur laa ( les enfants ne sont pas réveillés. Bienvenue ici s'est chez toi) - merci maman. Elle s'est mise à discuter avec babacar en sérère. Je voulais appeler mes parents mais je ne voulais pas interrompre leur discussion. J'avais aussi vraiment faim mais j'allais pas non plus dire " j'ai faim ". Quelques minutes après une jeune femme est apparue. - As salamou alleykoum....salua-t-elle. - Wa alleyka Salam.. Répondis je - Soukeyna elle c'est ma femme, dit babacar, youma elle c'est celle de Birima. Elle me tendit la main. - bienvenu à la maison ma chérie... Dit-elle - merci. - maman donne l'argent je vais acheter le pain. À ce moment je me suis retiré dans la chambre. J'avais peur qu'on entende le bruit que faisait mon ventre. Babacar me rejoignit juste après que je sois entré dans la chambre. - habeeb tu me prête ton téléphone je dois appeler ma mère. - bien-sûr. Il me tendit le téléphone. J'ai composé en premier le numéro de ma mère mais ça sonnait dans le vide et celui de Athia aussi. J'ai alors décidé de rappeler plus tard. Une demi-heure plus tard on a toqué à la porte et une petite fille nous a dit de venir prendre le petit déjeuner. J'ai faillis retourner dans la chambre quand j'ai vu tout ce monde qui me fixait. J'ai salué de nouveau puis je me suis assise. Babacar m'a présenté au reste de sa famille. Ses sœurs Noguaye et Marie , sa cousine ngoné son cousin Matar et la fille de Soukeyna. Tout le monde me regardait et j'avais toujours honte quand on me dévisage. Plus tard babacar est sorti m'acheter une carte sim. Je suis restée à discuter avec les filles qui avaient l'air gentilles sauf la manière dont elles parlaient avec leur mère qui restait à désirer. Au lieu d'appeler chez moi j'ai décidé de les faire une surprise. J'ai dormi un peu après le repas et après la prière de Takusaan je me suis préparée. Babacar lui il était déjà prêt. Il toqua à la porte de sa mère pour lui dire qu'on allait chez mes parents. - alors tu trouve comment la famille ? Me demanda babacar une fois dans la voiture. - ils sont adorables vraiment. - plus que ta famille de farceurs? - Tidiane et Alioune ils me manquent trop mes frères. Leurs délires me manquent et les jumelles avec leurs disputes mes belles soeurs. Ma mère et mon père venaient souvent en Turquie. - on dirait que tu es leur préférée - non mes parents n'ont pas de préférence. Ils nous aiment de la même manière. - tu es sûre ? Je dirais pas. En tout cas tu es ma préférée. - c'est une évidence chéri. - tu as raison Il s'est arrêté devant la porte de la maison qui n'avait rien de changer. - alors prête ? - oui Il sonna à la porte et cinq secondes plus tard la porte s'ouvrit. - Youma ? Khadija m'a sauté dessus et j'ai failli tomber. - doucement ma chérie tu n'es pas petite. - pourquoi tu n'as pas dit que tu venais ? - surprise. - et moi on me salue pas? Se plaignit babacar. - wa sérère bi comment tu vas ? - j'ai vu ma femme donc devine. - ha-ha entrez. Elle s'est poussé de côté et nous a laissé entrer. Toute la famille était réunie. Quand ils m'ont vu , ça criait de partout. Entre les " hayos'' de ma mère, les cris de Oumou, Tidiane qui voulait coûte que coûte me prendre dans ses bras j'avais l'impression d'être une bête de foire. - calmez-vous laissez la respirer... Dit Alioune qui me sortit de leurs griffes pour serrer dans ses bras. - tu m'avais manqué ma chérie...reprit-il en se séparant de moi. - à moi encore plus mownam( mon frère). J'ai pris place à côté de ma mère qui n'arrêtait pas de me caresser la tête. - youma tu as grossis d...me dit Rayhan toujours auprès de Alioune. - entre nous on sait qui est grosse.. Répondis je en la lançant un sourire qu'elle avait reconnu. Elle était enceinte. Son ventre n'était pas très très gros mais ça se voyait. Personne ne laissait parler l'autre. Chacun voulait me poser des questions dont je n'avais même pas le temps de répondre car ils en reposaient d'autres. Au bout de 15 minutes je suis monté avec ma mère dans sa chambre. - alors Aissata comment tu vas ? - maman c'est la troisième fois que tu me pose la question. Je te jure que je vais bien. - hum et toi ta belle famille elle t'a bien reçu ? - oui. - j'aurais aimé que tu vienne ici d'abord et que tu parts chez ton mari comme la coutume mais ton père était catégorique. Tu as emmené des cadeaux pour eux ? - non j'en ai emmené mais c'est pour vous. - hi ne nous donne rien. Tu donne ça à tes belles soeurs et ta belle mère. - et vous ? - ton retour est le cadeau qu'on voulait. Elle me prit de nouveau dans ses bras comme si elle n'y croyait pas. C'est la voix de mon père qui nous a séparé. Je me suis levé pour m'avancer vers lui. Je ne savais pas quoi faire lui tendre mon bras ou...quand j'y pensais exactement il me serra dans ses bras, c'est le jour des câlins aujourd'hui. - tu vas l'étouffer Hakim... Lança ma mère. - youma comment tu vas? - je vais bien papa. Vous m'avez manqués. - tu nous a manqué aussi Tokora néné ( homonyme de ma mère). Tu as fait un bon voyage ? - oui alhamdoulilah. Amir m'a donné des livres pour toi. Je te les ramènerai. - amir comment il va ? - il va bien. Mon père resta avec nous un long moment puis sortit. Ma mère elle Monopolisait la parole et tout ce qu'elle disait c'était des conseils à propos de mon mari ou de ma belle famille. Après la prière du timis on a pris congé. Je ne voulais pas partir ma famille m'avait vraiment manqué mais faut me mettre dans la tête que maintenant j'habite plus avec eux. J'étais quand même triste mais babacar me faisait rire. Et aussi la maison était animée. Ils étaient tout le temps entrain de discuter. Parfois je me sentais un peu à l'écart car ils parlaient sérère entre eux, ce qui était d'ailleurs compréhensible. J'avais appris à tous les connaître, leurs caractères entre autre. Je les ai distribué les cadeaux que j'avais emmené. Et j'ai même donné une robe à la soeur de babacar qui était marié elle s'appelait Pauline. Deux semaines après j'ai commencé à cuisiner. J'étais juste là pour les vacances alors fallait leur aider avant de rentrer. Je cuisinais deux jours et Soukeyna pareille. (....) En pleine nuit on venait de toquer à la porte. Babacar s'est levé pour aller voir. J'ai regardé l'heure et il faisait exactement 04h 45min. Il revînt un instant après. - c'était qui ? - ma mère. Elle te demande de venir faire la lessive avec les autres. Je lui ai dit qu'il faisait tôt que tu vas le faire le matin. - lessive. À cette heure ? Elle ont commencé ? - oui. - je vais aider. - non rendorts toi il fait toujours nuit. - laisse moi y aller vu que les autres y sont c'est plus polie tu trouve pas ? - mais tu n'es pas obligé. - je sais. Je peux ? - oui vas-y. Je me suis levé du lit j'ai enlevé la robe de chambre pour mettre une robe plus présentable. J'ai trouvé Soukeyna marie et Ngoné , Noguaye était en week-end avec son mari. J'ai lancé un bonjour qu'elle ont répondu avec des voix faibles - je m'assois où ? - avec Ngoné, répondit Soukeyna, et après tu vas sécher. - d'accord. Quand je me suis assise j'ai vu les vêtements. On aurait dit que c'était le linge salle de tout le quartier. J'ai mis mes mains dans l'eau savonneuse et qui sentait l'eau de javel en sachant que ça m'allait être fatale. À l'heure de la prière je me suis levé pour aller prier et à mon retour j'ai emmené le linge. Après avoir fini je suis revenu. Dix minutes après Soukeyna s'est levé et même pas 5 minutes Ngoné s'en est suivit. Il ne restait que mari et moi. On a lavé jusqu'à 7h mais j'ai Dis à marie d'y aller car je savais qu'elle avait cour à 8h. - vas te coucher youma les autres sont sûrement entrain de dormir. - non mari je vais continuer de toute façon c'est bientôt fini - youma il y'a ni tes vêtements ni ceux de ton mari alors rien ne t'oblige. - vas-y tu risque d'être en retard. j'avais sommeil mais je ne pouvais pas aller dormir. Je me disais que fallait que je termine d'abord. Enfin vers 8h 30 min j'avais fini et j'ai pu me recouché. J'ai même pas pu dormir une heure voilà bb Fatou la fille de Soukeyna qui est venu me réveiller. - Tata grand-mère te demande. Elle dit que c'est toi qui prépare le petit-déjeuner. Je me suis levé en sursaut j'avais oublié que c'était à mon tour de cuisiner. - je viens tout de suite ma chérie. Je me suis lavé le visage et suis descendu. Presque tout le monde était en bas sûrement entrain de m'attendre. Au moment où j'ouvris la porte pour aller acheter du pain je suis tombée sur mon mari. - toi tu n'étais pas entrain de dormir ? - oui mais je dois préparer le petit déjeuner. - tu vas où de ce pas? - acheter le pain. - je vais le faire. - non j'y vais moi. Il me répondit même pas et me tourna le dos pour y aller. Il m'a quand-même aidé. Après avoir fini j'ai balayé ma chambre puis je suis allé au marché. J'étais comme une zombie. À chaque moment de répit je fermais les yeux. Ce n'est que dans l'après-midi que j'ai pu dormir. J'en avais besoin mais j'ai juste dormi jusqu'à 17h. J'ai prié puis je me suis mise au dîner. J'étais comme un robot. J'étais fatigué et avec mes mains qui étaient rouges et mes ports qui se sont ouvertes je souffrais. Il me manquait juste de pleurer mais j'étais couché sur babacar et je ne voulais pas qu'il s'inquiète. Mais il n'a pas tardé à remarquer. - qu'est-ce-qui t'arrive ? - moi ? - oui tes mains. - ha c'est rien juste des allergies. Je ne pouvais quand même pas lui dire que j'étais allergique à la lessive en poudre et l'eau de javel ? Il risque de me traiter de prétentieuse. J'ai développé cet allergie très jeune et c'est même à cause de cela que mon père a acheté un lave-linge. Mais je ne suis pas chez mon père faut pas croire que l'histoire va se répéter ici. Babacar voulait aller à la pharmacie mais il était 22h passé et les pharmacies fermaient à 21h. Il ne m'a laissé tranquille que quand je lui ai promis que le lendemain j'irai à l'hôpital avec lui.
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