Chapitre 3

2201 Words
"A moins qu'il s'agisse de procréer, le mariage est un risque trop grave de se diminuer pour être couru légèrement. Mais « les mariages sont écrits dans le Ciel », dit la Sagesse des nations, ce qui signifie à peu près qu'ils répondent à une sorte de fatalité, qu'ils font partie de notre destin. Reste alors à préserver sa personnalité de toute limitation ou altération, au cœur de l'inéluctable. " Babacar avait l'air vraiment irrité j'ai préféré ne rien demandé. Soukeyna je me demande bien ce qui se passe dans sa tête. Elle fait un scandale au milieu de la nuit juste à cause de ma voiture. Mais dans quel monde on se trouve? Je suis choquée. Je me suis réveillé avant babacar. Marie et moi on a fait le ménage et comme c'était pas à moi de cuisiner je suis retourné dans la chambre. Mon mari dormait toujours. - mon amour réveille toi. Tu n'as pas cours ? - si à 10h. Il fait quelle heure ? - heu 08h57min. - chérie et si je devais aller à l'école à 08h j'allais être en retard. - tu dormais si paisiblement. - hum. Il s'est levé et s'est dirigé dans le salle de bain. Pendant ce temps j'ai refait le lit et j'ai sorti de l'armoire les habits qu'il allait porter. Il est ressorti avec juste une serviette. Il s'avança jusqu'à moi et me poussa vers l'armoire. Au moment où il voulait poser ses lèvres sur les miennes on frappa à la porte. Il frappa sur le battant et se décala de moi. Il se dirigea vers la porte. Heureusement que j'avais fermé la porte. Il revînt quelques secondes après irrité. - ma mère veut nous voir. Elle nous attend dans le salon. - ha c'était elle Il s'habilla et on sortit ensemble. Dans le salon il y avait ma belle-mère. - bonjour maman. - bonjour youma. On s'est installé un long moment a parler de futilités avant qu'elle n'entre dans ce qui l'intéressait vraiment. - babacar tu sais que hier dans la nuit. Soukeyna et birima se sont disputé. - tu nous a appelé pour nous dire ça ? - non tu connais la raison de leur dispute. - maman c'est juste parce-que Soukeyna est impolie. Elle veut une voiture elle n'avait qu'à continuer ses études mais elle a préféré se marier. Son mari n'a qu'à acheté une voiture pour elle ou que son père le fasse car cette voiture c'est le père de youma qui l'a acheté pas moi. - mais tu vois bien que ça créé des tensions. - tu veux que je fasse quoi ? - que youma donne sa voiture à birima vu qu'il n'en a pas. Hein?que je donne ma voiture à birima ? Elle est sérieuse? - maman tu t'entends parler? Si j'ai bien compris tu veux que youma donne sa voiture à birima ? La voiture que son père a acheté pour elle? Maman si même c'était moi qui avait acheté la voiture en aucun cas elle n'allait la donner à birima alors imagine ce que ça doit être dans le cas ou ce n'est pas moi qui l'ai acheté. - birima est ton frère babacar. - et lui même il ne va pas accepter cela. Dis à Soukeyna d'arrêter de jouer à la capricieuse et arrête de vouloir s'immiscer comme ça dans la vie des gens. - Yaw ni Guay wahé ak mane diabar diarnako?( c'est comme ça que tu me parle ? Ta femme en vaut la peine ?) Cette fois elle avait vraiment mis babacar en colère car il m'a presque arraché de là où j'étais assise. On faillit tomber sur Soukeyna qui écoutait sûrement. J'ai un peu retardé mon regard sur elle mais elle avait l'air vraiment amoché on dirait qu'elle s'est battu. J'espérais juste que ce n'était pas son mari qui l'avait frappé. Babacar n'évoqua même pas le sujet. Il partit sans rien manger. Cette forme de jalousie je ne savais pas que cela existait. Je ne suis quand-même pas sa co épouse. Le comportement de certaines personnes me dépassent. Mère khoudia ne connaît certainement pas mes frères c'est pour cela qu'elle dit que je dois donner la voiture à birima. Si Alioune, je ne parle même pas de Tidiane, avait eu vent de ça je crois que ça va chauffer. Et ma mère n'en parlons même pas. Elle n'a besoin de personne pour prendre la défense de sa famille. J'en ai que trop d'exemples. Au moment où je croyais dormir marie me dit de répondre à sa mère. Elle veut sûrement me convaincre de à propos de la voiture. - youma diék bouy seuy day indi bagasse wayé yaw FO togué sombi sah amoko. War gua wo sa Yaye wah KO ni sohla gua bagasse. Wagne bâ Li fa NK lep Soukeyna moko mom( youma une femme doit emmener des ustensiles de cuisine quand elle rejoint son mari mais toi tu n'as même pas où cuisiner de la bouillie. Tu devrais appeler ta mère et lui dire que tu en as besoin tout ce qui se trouve dans la cuisine c'est à Soukeyna). - maman moi je suis là juste pour les vacances alors je pensais que je devais attendre jusqu'à que je vienne définitivement. - vacances? Tu compte rentrer où ? - pour le moment je vis à Istanbul pour le besoin de mes études. - tu habites avec qui ? - toute seule. - tu habite toute seule dans un pays lointain ? - quand babacar m'a épousé j'étais là-bas et il n'a pas trouvé d'inconvénients à cela. Je continue mes études et après je reviens vivre ici définitivement. - Yaw hana guisso Soukeyna ? Mom da bayi diang di seuy( tu n'as pas vu Soukeyna elle a arrêté ses études pour son ménage). - à chacun son choix moi je compte continuer mes études et mon père a tout fait pour que j'en arrive là je me dois de continuer. - bahna wayé lolou tera woula indi bagasse yi( c'est bon mais cela ne T'empêches pas d'emmener les bagages. - pas de problèmes. Là je commence à croire qu'elle ne m'aime pas du tout. C'est quoi son problème avec moi ? J'ai appelé ma mère et elle m'a dit qu'elle s'y attendait et que je n'avais pas à m'inquiéter qu'elle allait s'en occupait. Babacar m'a envoyé un message pour me dire qu'il allait déjeuner avec mon père. Toute la journée je me suis senti bizarre. J'aimais pas la tournure dont prenait mon séjour. J'étais censé venir en vacances chez mon mari tout ceci n'étais pas prévu. Au retour de babacar j'étais toujours au lit c'est lui même qui m'avait réveillé. - tu as l'air fatigué chérie. - non j'ai juste beaucoup dormi. Et toi mon père ne t'as pas fatigué ? - non on discutait sur un projet. - Ha c'est bien. Tu prends un bain d'abord après moi j'y vais ou j'y vais d'abord - pourquoi on y va pas ensemble. - je t'attends là-bas alors. - tout de suite. (...) J'ai tout fait pour dormir mais je ne pouvais pas. Mon ventre criait famine et c'était normal je n'ai pas dîné. J'ai décidé de réveiller babacar. - babacar ? Babacar ? - hum? - j'ai faim. Et comme si j'avais dit quelque chose de grave il s'est vite levé. - tu as faim? - oui - je vais te chercher à manger. Il s'habilla vite fait et sortit de la chambre. Il faisait qu'en même tard. Je me suis levé pour m'installer dans le salon. 15 minutes plus tard il n'était toujours pas revenu. Et je commençais à m'inquiéter. Je l'ai appelé mais son téléphone sonnait dans la chambre. Ce n'est qu'au bout de 30 minutes que je le vois revenir. - tu étais où ? Je me suis inquiété. - je suis allé acheter du dibi. - quoi mais c'était pas la peine. - et je t'ai acheté ta boisson préférée. - babacar. - tiens moi ça je reviens. Il sortit et revint avec une assiette et un verre. Il mit la viande dans l'assiette qu'il posa sur moi. - bon appétit chérie. - quoi ? Je compte pas manger seule tu as intérêts à venir manger. - je pensais que les Haalpulaars ne partageaient pas la nourriture. Je badine. Il s'installa auprès de moi et je mis l'assiette entre nous. - pourquoi tu n'as pas dîné ? - si je mange de la pâte d'arachides la nuit je risque pas de dormir et toi non plus. - j'ai épousé une Princesse. - non ne dis pas ça. Tu vois c'est pourquoi je ne veux pas te dire ce genre de choses. - je badine juste avec toi. Je comprend bien tu es juste fragile mon amour. T'en fais pas je vais prendre soin de toi comme la Princesse que tu es. Je te promets pas que tu auras la même vie que celle que tu avais chez toi mais tu seras quand-même heureuse. - je suis heureuse mon amour. Je suis là avec toi. Tu t'es levé au milieu de la nuit pour m'acheter à manger tu me comprend, tu me défends. - ça c'est le rôle d'un mari j'ai encore rien fais d'extraordinaire. Que pense tu de déménager ? - déménager ? - oui. - la maison est prête? - il reste juste en haut. Le rez de chaussé tout est prêt. - mais si on déménage et je rentre après les vacances tu vas faire quoi? Tu vas revenir ici ? - oui. - non ça ne se fait pas si on déménage se sera de façon définitive. Il me reste juste une année pour boucler les études et je veux faire là-bas un stage juste de trois mois et tu me laisse avoir un peu d'expérience pour revenir ici. - donc maximum deux ans? - oui. - mais je ne vais pas quand-même rester deux ans sans te voir. - mais non je viendrais durant les fêtes et toi aussi tu vas venir me voir. - j'aimerais bien mais tu sais que le voyage coûte une fortune. - ce n'est pas un problème mon cœur je peux payer les billets. - hors de question c'est moi le mari. Déjà que ce soit ton père qui continue de payer tes études ne me plaît pas on va pas y rajouter le fait que tu me paie les voyages. - Omri... - n'insiste pas. - d'accord donc moi je reviendrai à chaque fois que j'aurai des fêtes. Il posa sa main sur la mienne et me fixa. - tu es la réincarnation de la bonté. - je fais le rôle d'une femme j'ai rien fait d'extraordinaire. Il souria se rendant sûrement compte que je venais de reprendre sa phrase. - aller va au lit. Il prit l'assiette qu'il retourna dans la cuisine. Je me suis brossée les dents et je me suis remis au lit. Le lendemain j'ai juste eu le temps de prévenir babacar quand ma tante khadija débarqua. Elle avait emmené plusieurs de ses amies et plusieurs voitures étaient garés devant la porte. Les voitures contenaient des marmites du plus petit au plus grand. Des bols des plats, des baignoires pour le linge bref tout le nécessaire pour la maison. Il y avait aussi des tissus de toutes les façons. Ma mère doit être folle. Tandis-que ma tante et ses amies discutaient avec ma belle-mère qui avait alerté tout le quartier, je me suis retiré pour appeler ma mère. - maman tout ça ? - ce ne sera jamais suffisant. Il fût un temps c'est moi qui avait répondu à cet affront et ta belle-mère à raison une femme doit avoir son matériel. S'il y'a des choses qui manquent dis le à ta tante et on s'en occupera. - maman c'est même trop. - mais non elle va en donner à toutes les personnes qui vivent dans cette maison tout le monde aura sa part ma fille. Tu n'es pas n'importe qui tu es ma fille. - merci maman. C'est confirmé elle est folle. J'ai préféré rester dans ma chambre pour ne pas assister à ce gâchis et babacar lui il est parti chez son meilleur ami qui était dans le quartier. C'est la nuit tombante que ma tante est partie. Marie qui avait assisté à tout est venu me raconter. - on a donne a birima un Bazin bleu et un autre blanc et en plus 50,000fr pour la couture. - c'est pas vrai. - je te jure. Matar aussi en a eu droit. Soukeyna elle a eu plusieurs ustensiles des wax et de l'argent ici. Ma mère elle a reçu 100,000f et des tissus même moi j'en ai eu avec 25,000 et même Pauline qui est ton premier ndieuké.. Tu as dépassé tout le monde et tu risque de créer des jalouses. - comme qui ? - premier c'est Ngoné parce que ma mère voulait que babacar l'épouse. - sérieusement ? - oui elle avait insisté que ses fils épousent des filles de notre famille. Birima a épousé Soukeyna qui est notre cousine et elle a fait venir Ngoné pour que babacar et elle s'apprennent à se connaitre mais c'était trop tard Parce-qu'il t'avait déjà rencontré. Je comprenais mieux pourquoi ma belle-mère ne m'aimait pas. Je croyais que les histoires de cousins cousines ne restaient que chez nous les haalpulaars. . Pendant qu'on dînait ma belle-mère n'arrêtait pas de parler. Apparemment elle était contente de l'argent que ma mère avait apporté. Par contre Soukeyna les regards qu'elle me lançait n'avait rien de plaisant. Elle n'a qu'à se contenter des regards mais je ne permettrai pas à une fille de mon âge de me manquer de respect.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD