XVIII Le cinquième cercle Ragastens marchait d’un pas hâtif, comme s’il eût éprouvé un soulagement à s’éloigner de ce César Borgia que, la veille encore, il considérait comme un grand capitaine au service duquel il était fier d’entrer en campagne. Soudain il se sentit vigoureusement saisi par les deux bras. En même temps, sa tête se trouva enveloppée dans un épais capuchon qu’une cordelette fixa aussitôt autour de son cou. Ragastens, pris au piège, à demi étouffé par l’étoffe du capuchon, Ragastens ne dit pas un mot, ne proféra pas un cri. Il se ramassa dans un suprême effort, tendit ses muscles et, d’une secousse imprévue, puissante, se délivra de la double étreinte qui paralysait ses bras. – Liez-le !... Nous le tenons ! s’écria une voix – celle de Garconio. – Pas encore ! répondit

