DÉSIR SAUVAGE

Chapitre 18

CHAPITRE 18

Simone réapparut quelques minutes plus tard depuis la salle de bain attenante, ses cheveux légèrement humidifiés, son maquillage retouché avec soin.

Elle portait à nouveau sa robe noire satinée, lissée avec précision, et ses talons qui claquèrent doucement sur le parquet.

Adam l’attendait près de l’étagère centrale, les mains dans les poches, un sourire discret mais incapable de cacher la satisfaction tranquille qui se lisait dans ses yeux.

Simone s’approcha de lui en nouant une boucle de son sac à main, un sourire malicieux accroché aux lèvres.

— C’était… vraiment une soirée intéressante, dit-elle en relevant un peu le menton.

Adam eut un petit rire bas, presque autant pour elle que pour lui-même.

— Intéressante est un mot faible.

Elle se rapprocha d’un pas, jouant avec le col de son propre manteau posé sur une chaise.

— J’ai beaucoup aimé, murmura-t-elle, la voix douce mais assurée.

— Moi aussi, répondit Adam sans hésiter, son regard se posant intensément dans le sien.

Elle pinça légèrement les lèvres, toujours souriante, et ajouta :

— On devrait remettre ça… très bientôt.

Adam hocha lentement la tête.

— Je suis totalement d’accord.

Elle inspira profondément, comme pour se ressaisir.

— Bon… je dois descendre.

Elle fit un geste amusé, comme si elle s’en voulait un peu.

— Léa va finir par croire que je me suis enfuie.

Adam sourit, pencha légèrement la tête.

— Elle t’attend toujours ?

— Oui, et elle panique vite.

Elle recula vers la porte, puis s’arrêta une dernière fois.

— Adam ?

— Oui ?

— Bisou.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un rapide b****r sur sa joue, léger, chaud, presque espiègle. Puis elle recula d’un pas, lui lança un regard brillant de promesse…

…et quitta la pièce.

Dans l’escalier, son cœur battait encore vite, ses pas résonnaient légèrement, et un sourire impossible à effacer restait accroché à ses lèvres.

Elle arriva en bas du salon, la tête haute, l’air parfaitement indemne ou presque et approcha Léa qui discutait près de la baie vitrée.

— Léa ! Je suis là, je suis là ! lança-t-elle joyeusement, comme si elle n’avait disparu qu’une minute.

— Enfin ! Simone, tu étais où ? Pourquoi t’as mis autant de temps là-haut ?

Simone pinça les lèvres, un sourire malicieux éclairant soudain son visage.

— Eh bien… on a fait. On a baisé, voilà pourquoi j'ai mis autant de temps.

Elle accompagna sa phrase d’un petit mouvement de tête vers l’étage.

Léa ouvrit grand les yeux et posa une main sur sa bouche.

— Non… tu n’es pas sérieuse ?

Simone éclata de rire, ravie de l’effet qu’elle avait provoqué.

— Sérieuse. Très sérieuse.

Et laisse-moi te dire que… c’était sauvagement bon . Et intense.

Léa secoua la tête, complètement dépassée et amusée à la fois.

— Simone ! T’es incroyable ! Je te laisse cinq minutes et tu vas baiser...

— Je vis ma meilleure vie, oui ! répondit Simone en riant encore plus fort.

Les deux amies éclatèrent de rire, attirant même brièvement l’attention de quelques étudiants autour d'elles. Simone, radieuse, avait cette lumière particulière qu’on reconnaît chez quelqu’un qui vient de vivre un moment fort, inattendu, puissant.

Elle se rapprocha de Léa, posa une main sur son bras.

— Je suis tellement… bien, Léa. Vraiment. Ça faisait longtemps que j'ai pas baisé avec un mec.

Léa sourit, sincèrement heureuse pour elle.

À ce moment-là, Adam apparut en haut des escaliers. Ses cheveux étaient un peu plus désordonnés que tout à l’heure, mais il affichait une expression parfaitement neutre… du moins pour ceux qui ne savaient pas.

Ses yeux croisèrent ceux de Simone.

Un léger sourire.

Un clin d’œil subtil.

Presque imperceptible.

Mais Simone comprit immédiatement. Elle comprit exactement ce qu’il venait de lui dire sans un mot.

Et son cœur fit un petit bond dans sa poitrine.

Adam rejoignit le salon, ses pas tranquilles.

— Vous partez déjà ? demanda-t-il en croisant Léa en premier.

— Oui… répondit-elle avec un sourire un peu timide.

Il se fait tard, et… demain, c’est mon premier jour de stage. Je veux être en forme. Et… franchement, ta fête était parfaite. J’ai vraiment adoré.

Adam hocha la tête, sincèrement touché.

— Je suis content que ça vous ait plu. Vraiment.

Léa avança de quelques pas et lui fit un câlin amical.

Adam lui rendit l’étreinte avec bienveillance.

— Bonne chance pour ton stage demain, Léa. Tu vas assurer.

— Merci, Adam.

Simone arriva à son tour.

Elle se pencha vers lui et posa un petit b****r sur sa joue. Léger. Rapide. Mais suffisamment clair.

— Merci pour la soirée, murmura-t-elle doucement.

C’était… inoubliable.

Adam sourit, les yeux brillants d’une lueur que seule elle pouvait lire.

— À très vite.

Il lui lança à nouveau ce même clin d’œil discret. Simone se mordit la lèvre pour cacher son sourire avant de tourner les talons.

Les deux amies quittèrent la maison côte à côte, leurs talons résonnant sur le trottoir nocturne.

Simone avançait légèrement devant, avec cette démarche souple et confiante qu’elle n’avait que lorsqu’elle était pleinement heureuse. Et Léa, elle, marchait avec le sentiment que la vie venait peut-être de prendre un tournant particulier…

Pour l’une comme pour l’autre.