CHAPITRE 20
Laurent la regardait, un sourire satisfait étirant ses lèvres, comme s’il savourait déjà les possibilités offertes par cette nouvelle proximité.
Le bureau, désormais à l’étage juste au-dessus de celui de Léa, leur garantissait une intimité sans limites, sans le risque d’être interrompus par Simone ou quiconque.
L’air entre eux était chargé, presque électrique, chaque souffle, chaque mouvement trahissant l’anticipation de ce qui allait suivre.
— Tu vois, maintenant qu’on est voisins, on pourra faire tout ce qu’on veut sans que Simone vienne nous déranger, n’est-ce pas ? murmura-t-il, sa voix basse et rauque, comme une caresse contre sa peau. Ses doigts effleurèrent le bord du bureau, là où Léa se tenait, comme s’il traçait une frontière invisible qu’il s’apprêtait à franchir.
Elle le fixa, les yeux mi-clos, un léger sourire jouant sur ses lèvres.
— Oui, évidemment. Sa réponse était à peine un souffle, mais assez pour enflammer davantage le désir de Laurent. Il se pencha vers elle, réduisant l’espace entre leurs corps à presque rien, son haleine chaude contre son oreille.
— Et puis, il n’y a que mon bureau à l’étage… on peut faire du bruit autant qu’on veut.
L’insinuation était claire, brutale presque, et Léa sentit un frisson lui parcourir l’échine, se logeant entre ses cuisses déjà humides.
Mais soudain, son expression changea. Un froncement de sourcils, un mouvement sec vers son agenda posé sur le bureau.
— Eh merde. Le juron sortit entre ses dents, presque étouffé. Léa retint son souffle, craignant qu’il ne doive s’éloigner, qu’il ne doive mettre fin à ce moment avant même qu’il ne commence vraiment. Mais non. Sans hésitation, il attrapa son téléphone, composa un numéro, et d’une voix ferme, presque froide, annula son rendez-vous.
« Désolé, quelque chose d’urgent vient de survenir. On reportera. »
Il raccrocha sans attendre de réponse, puis se retourna vers elle, son regard brûlant de nouveau d’une intensité presque animale.
Léa n’eut pas besoin d’une invitation plus claire.
Elle avança d’un pas, ses talons cliquetant légèrement sur le parquet avant qu’elle ne les dégage d’un coup de pied, les laissant tomber avec négligence. Ses doigts tremblèrent à peine en saisissant l’ourlet de sa robe, qu’elle fit glisser le long de ses hanches avant de la laisser choir à ses pieds.
Elle resta là, en lingerie noire, les seins presque déversés hors du soutien-gorge en dentelle, les cuisses serrées comme pour retenir l’humidité qui y grandissait.
Laurent, toujours assis, la dévorait des yeux, ses doigts crispés sur les accoudoirs de son fauteuil en cuir. Il ne bougea pas, ne dit rien, mais son silence était un ordre muet : continue.
Elle s’agenouilla devant lui, les genoux écartés sur le tapis épais, ses mains glissant le long de ses cuisses nues avant de se poser sur ses genoux à lui. Ses doigts effleurèrent l’intérieur de ses jambes, remontant avec une lenteur calculée vers sa ceinture.
Elle la défit d’un geste expert, le métal du buckle cliquetant dans le silence, puis elle tira doucement sur la boucle, libérant le cuir. Son souffle était court, ses lèvres entrouvertes, comme si elle avait déjà le goût de lui dans la bouche.
— Je veux tout ton liquide dans ma gorge, grogna-t-elle, sa voix rauque, presque méconnaissable.
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. D’un mouvement vif, elle fit descendre sa braguette, libérant sa bite déjà dure, gonflée, les veines saillantes sous la peau tendue. Elle l’enroba de ses doigts, sentant le poids, la chaleur, avant de se pencher, sa langue sortant pour lécher la pointe déjà humide de précum. Un gémissement s’échappa de Laurent, bas et guttural, ses hanches se soulevant instinctivement vers elle.
Puis elle l’engouffra.
Pas de préliminaires, pas de douceur juste sa bouche chaude et serrée qui l’avalait jusqu’à la base, sa gorge s’ouvrant pour l’accueillir, ses lèvres scellées autour de lui.
Ses joues se creusèrent, ses doigts se refermèrent autour de la base de son sexe, massant ce qu’elle ne pouvait prendre. Elle remonta avec un bruit obscène, salive et désir mêlés, avant de replonger, encore et encore, ses cheveux s’emmêlant dans ses doigts à lui qui s’y agrippaient comme à une bouée.
— p****n, Léa…— Sa voix était brisée, presque suppliante, mais elle n’avait pas l’intention de ralentir.
Elle le suça avec une voracité animale, sa langue traçant les contours de son g***d avant de s’enfoncer de nouveau, ses doigts jouant avec ses couilles, les roulant doucement entre ses paumes. Chaque mouvement était une torture délicieuse, chaque aspiration un coup de fouet sur ses nerfs déjà à vif. Elle sentit ses cuisses trembler sous ses mains, ses hanches commencer à bouger par saccades, cherchant à s’enfoncer plus profond. Elle le laissa faire, relâchant sa prise sur sa base pour qu’il puisse la b****r la bouche comme il en avait envie, ses lèvres s’étirant autour de lui, sa salive coulant sur son menton.
— Je vais jouir…— Il l’avertit d’une voix rauque, ses doigts serrés dans ses cheveux, tirant juste assez pour qu’elle sente la piqûre, le contrôle. Mais elle ne s’arrêta pas. Au contraire, elle creusa ses joues, accéléra le rythme, ses ongles s’enfonçant dans ses cuisses à travers le tissu de son pantalon. Et quand il explosa, ce fut avec un grognement sourd, son corps tout entier se raidissant avant de se déverser en elle, jet après jet de sperme épais et chaud qu’elle avala sans hésiter, léchant ses lèvres quand il fut vide, comme pour ne rien gaspiller.
— C’est délicieux, murmura-t-elle, sa voix enrouée, ses yeux levés vers lui avec une satisfaction presque feline. Elle passa sa langue sur la pointe de son sexe, ramassant les dernières gouttes perlant encore, avant de se redresser légèrement, ses lèvres gonflées et brillantes.
Laurent la regarda, un sourire canaille aux lèvres, ses doigts encore tremblants.
— Allons dans la salle de bain, dit-il en se penchant vers elle, ses mains glissant sous ses aisselles pour la soulever comme si elle ne pesait rien. Elle enroula instantanément ses jambes autour de sa taille, ses talons nus pressés contre ses fesses, son sexe humide frottant contre son ventre à travers le tissu de sa chemise.
Leurs bouches se rencontrèrent dans un b****r vorace, leurs langues s’entremêlant, partageant le goût de lui, salé et musqué.
Il la porta ainsi, leurs corps collés, ses pas résonnant dans le couloir menant à la salle de bain. La porte était entrouverte, comme une invitation, et quand il la poussa du pied pour l’ouvrir davantage, le miroir au-dessus du lavabo leur renvoya leur reflet : lui, toujours habillé malgré sa ceinture défaits et sa chemise froissée, elle, presque nue, ses seins écrasés contre son torse, ses jambes serrées autour de lui comme un étau.
L’eau coula dans le lavabo, un filet fin et constant, comme pour ponctuer le silence chargé entre eux. Laurent la déposa sur le bord du meuble, le marbre froid contre sa peau brûlée. Ses mains glissèrent immédiatement entre ses cuisses, ses doigts trouvant son sexe déjà trempé, gonflé de désir.
— Tu es tellement mouillée, murmura-t-il contre ses lèvres, sa voix un mélange de surprise et de satisfaction.
— Tout ça pour moi ?
Elle ne répondit pas. Elle n’en avait pas besoin. Ses hanches se soulevèrent contre sa main, cherchant plus, toujours plus, tandis que ses doigts s’enfonçaient en elle, courbés pour frotter ce point qui la faisait gémir, ses ongles grattant légèrement le marbre sous l’intensité. La porte, toujours entrouverte, laissait filtrer les bruits du bureau en contrebas un téléphone qui sonnait, des pas lointains comme pour leur rappeler qu’ils n’étaient qu’à quelques mètres de ceux qui ignoraient tout de leur jeu.
Et c’était ça, peut-être, qui rendait tout encore plus excitant.