CHAPITRE 1 : LE RÊVE ÉROTIQUE
LEA
La chaleur des draps en coton égyptien enveloppait son corps nu comme une seconde peau, collant légèrement à ses courbes là où la sueur perla sous l’effet du rêve fiévreux qui l’emportait. Elle était allongée sur le lit de sa meilleure amie, ce lit qu’elle connaissait si bien – les oreillers parfumés à la vanille, l’édredon trop moelleux qui s’affaissait sous son poids, les ressorts grinçant à peine quand elle bougeait. Mais ce soir, ce n’était pas le décor qui la captivait. C’était lui.
Dans l’obscurité de sa conscience endormie, la porte de la chambre s’ouvrit sans un bruit. Une silhouette massive se découpait dans l’embrasure, éclairée par la lueur bleutée de la lune filtrant à travers les rideaux. Il était là. Le père de son amie. Grand, large d’épaules, avec cette carrure qui faisait trembler les murs quand il marchait. Ses cheveux poivre et sel, légèrement ébouriffés, encadraient un visage anguleux aux traits durs, adoucis seulement par l’ombre d’une barbe de trois jours. Mais ce étaient ses yeux qui la transperçaient – un vert profond, presque noir dans la pénombre, brûlant d’une intensité qui lui coupa le souffle.
Elle sentit son cœur cogner contre ses côtes, un rythme sourd et désespéré. Il ne peut pas me voir comme ça… Pourtant, ses propres pensées semblaient l’avoir trahie, car ses cuisses se serrèrent instinctivement l’une contre l’autre, comme pour retenir la chaleur qui montait entre elles. Elle était mouillée. Déjà. Juste à le regarder.
Il avança d’un pas, puis deux, ses bottes en cuir noir écrasant silencieusement le tapis épais. L’odeur de son parfum – bois de santal et tabac froid – lui parvint avant même qu’il ne soit assez près pour la toucher. Elle respire profondément, les narines frémissantes, et se surprit à lécher ses lèvres, comme si elle pouvait déjà goûter sa peau.
— Tu m’as attendu, murmura-t-il, d’une voix rauque qui lui fit dresser les poils sur les bras.
Ce n’était pas une question. C’était un constat. Un ordre.
Elle voulut répondre, mais les mots se coincèrent dans sa gorge. À la place, un gémissement étouffé lui échappa quand il posa enfin ses mains sur elle. Des mains d’hommes – larges, calleuses, avec des veines saillantes qui trahissaient une force brute. Elles se refermèrent sur ses hanches, ses pouces s’enfonçant juste assez dans sa chair pour lui rappeler qu’elle était à lui, maintenant. Elle frissonna, un frisson qui parcourut son échine avant de se nicher entre ses jambes, là où son c******s pulsait déjà, gonflé de désir.
— Depuis combien de temps tu fantasmes sur moi, petite ? continua-t-il en la tirant vers lui, ses doigts s’enfonçant davantage dans sa peau.
Elle aurait dû avoir honte. Elle aurait dû se débattre. Mais au lieu de ça, elle se cambra, offrant son ventre, ses seins, tout, à son toucher. Ses tétons, durs comme des cailloux, frottèrent contre le tissu fin de son débardeur – un vêtement bien trop léger pour cacher quoi que ce soit, surtout pas l’effet qu’il lui faisait.
— Réponds, gronda-t-il, sa bouche si proche de son oreille qu’elle sentit son souffle chaud lui caresser le lobe.
— Trop… longtemps, avoua-t-elle dans un souffle, la voix tremblante.
Un grognement satisfait lui répondit. Puis ses lèvres s’écrasèrent sur les siennes.
Ce ne fut pas un b****r. Ce fut une conquête.
Sa langue força le passage entre ses lèvres, épaisse, humide, exigeante. Elle gémit contre sa bouche, ses mains volant à ses épaules pour s’y agripper, comme si elle risquait de tomber. Il la dominait entièrement – par sa taille, par sa force, par la façon dont il prenait sans demander. Ses dents mordillèrent sa lèvre inférieure avant de la relâcher, juste assez pour qu’elle halète, puis il plongea à nouveau, plus profond cette fois, sa langue explorant chaque recoin de sa bouche comme s’il voulait la marquer de l’intérieur.
Ses mains, pendant ce temps, étaient partout.
L’une remonta le long de son flanc, effleurant la courbe de sa taille avant de se refermer autour d’un sein. Elle sursauta quand son pouce roula sur son téton, le pinçant juste assez pour que la douleur se mêle au plaisir, envoyant une décharge électrique droit entre ses cuisses. L’autre main glissa vers le bas, suivant la courbe de ses fesses avant de s’insinuer entre ses jambes. Elle écarta instinctivement les cuisses, suppliante, et il en profita pour faire glisser deux doigts le long de sa fente déjà trempée.
— p****n, tu es dégoûtante, murmura-t-il contre ses lèvres, sa voix vibrante de désir. Toute mouillée pour moi.
Elle aurait dû être offensée. Mais le mot, sorti de sa bouche, ne fit qu’attiser le feu en elle. Elle se frotta contre sa main, cherchant plus de pression, plus de lui.
— S’il te plaît… balbutia-t-elle, les ongles enfoncés dans ses épaules.
Il rit, un son bas et sombre qui lui fit serrer les cuisses autour de ses doigts.
— Tu veux quoi, exactement ? Que je te b***e ici, sur le lit de ma fille ? Ou que je te fasse crier assez fort pour qu’elle entende ?
Le simple fait d’entendre ces mots la fit gémir. L’idée était tordue. Interdite. Et c’était exactement pour ça qu’elle en avait envie.
Il rompit le b****r, mais seulement pour descendre le long de son cou, ses lèvres traçant une ligne de feu sur sa peau. Elle renversa la tête en arrière, offrant sa gorge à ses baisers, à ses morsures. Quand il atteignit la base de son cou, là où son pouls battait follement, il suça la peau, assez fort pour laisser une marque. Elle savait qu’elle aurait un bleu demain. Et cette pensée la fit mouiller encore plus.
Ses doigts, toujours entre ses jambes, commencèrent à bouger. Un va-et-vient lent, presque paresseux, comme s’il avait tout son temps. Comme s’il voulait la faire supplier.
— Tu es si serrée, murmura-t-il, sa bouche contre son sein maintenant, sa langue sortant pour lécher son téton à travers le tissu. Je me demande à quel point tu vas me serrer quand je vais enfin te remplir.
Elle gémit, ses hanches se soulevant pour rencontrer ses doigts, cherchant désespérément plus de friction. Mais il recula légèrement, lui refusant ce qu’elle voulait.
— Non… pas comme ça, dit-il, sa voix un ordre sans appel. Tourne-toi.
Elle obéit sans hésiter, se retournant sur le ventre avant de se relever sur ses genoux, offrant son cul en l’air comme une offrande. Elle entendit son souffle se bloquer derrière elle, puis le bruissement de ses vêtements quand il se rapprocha.
— p****n de merde, grogna-t-il, et elle sentit ses mains se refermer sur ses fesses, les malaxant, les écartant.
L’air frais de la chambre lui caressa l’entrejambe, et elle se sentit exposée. Vulnérable. Désirable.
— Tu as un cul à faire b****r un saint, petite.
Puis sa langue fut là.
Un coup sec, humide, droit sur sa fente. Elle hurla, ses doigts s’enfonçant dans les draps, ses orteils se recroquevillant. Il ne lui laissa pas le temps de récupérer – sa bouche se scella contre elle, sa langue plongeant en elle avec une avidité qui la fit voir des étoiles. Il la léchait comme un homme affamé, ses doigts s’enfonçant dans ses hanches pour la maintenir en place tandis qu’il la dévorait.
— Oh mon Dieu… gémit-elle, sa voix brisée par le plaisir.
Il grogna en réponse, le son vibrant contre son c******s, et elle sentit ses jambes trembler. Ses coups de langue devinrent plus rapides, plus précis, ciblant ce petit bout de chair qui la rendait folle. Puis ses doigts revinrent, deux d’eux s’enfonçant en elle sans prévenir, la remplissant d’un coup sec qui lui arracha un cri.
— Tu aimes ça, hein ? Que je te bouffe comme une s****e ? murmura-t-il, sa bouche toujours contre elle, ses lèvres frôlant son sexe à chaque syllabe.
— Oui ! Oui, je… s’il te plaît…
Il rit, un son sombre et satisfait, avant de replonger.
Ses doigts la baisaient maintenant, entrant et sortant d’elle avec un rythme implacable, tandis que sa langue traçait des cercles autour de son c******s. Elle pouvait sentir l’o*****e monter, une vague énorme qui menaçait de l’emporter. Ses gémissements devinrent plus aigus, plus désespérés, ses hanches se balançant d’avant en arrière pour rencontrer sa bouche, ses doigts, n’importe quoi pour apaiser cette brûlure en elle.
— Je vais… Je vais jouir… haleta-t-elle, ses doigts agrippant les draps comme à une bouée de sauvetage.
— Fais-le, gronda-t-il. Jouis sur ma langue, petite. Je veux te sentir trembler.
Ce furent ces mots qui la poussèrent par-dessus bord.
Son corps se raidit, puis explosa en une série de spasmes violents, son sexe se contractant autour de ses doigts tandis qu’elle criait son plaisir, ses cuisses tremblant de part et d’autre de sa tête. Il continua à la lécher, à la s***r, prolongeant son o*****e jusqu’à ce qu’elle soit sûre qu’elle allait s’évanouir, submergée par les vagues de plaisir qui la traversaient.
Puis, alors qu’elle commençait enfin à redescendre, qu’elle sentait son corps se détendre, mollement, contre le matelas…
— LÉA !
Le cri perçant de son amie la transperça comme une lame.
Elle se réveilla en sursaut, le cœur battant à tout rompre, son corps encore vibrant des dernières secousses de son rêve. Les draps étaient collés à sa peau moite, et entre ses cuisses, elle sentait l’humidité de son excitation. p****n.
Elle resta immobile un instant, les yeux écarquillés dans l’obscurité, écoutant les pas précipités de son amie dans le couloir. Elle n’a rien remarqué. Elle ne sait pas.
Mais elle, elle savait.
Elle savait à quel point ce rêve l’avait brûlée. À quel point son corps voulait encore ce qu’il venait de vivre, même si ce n’était que dans sa tête. Elle porta une main à ses lèvres, comme si elle pouvait encore sentir le goût de sa bouche sur les siennes. Puis elle descendit lentement, glissant ses doigts entre ses jambes, là où elle était encore gonflée, sensible.
Est-ce que je viens vraiment de… ?
Elle ferma les yeux, un frisson la parcourant quand ses propres doigts effleurèrent son c******s. Oui. Elle venait de rêver qu’elle se faisait dévorer par le père de sa meilleure amie. Et pire que ça…
Elle avait aimé ça.
Un mélange de honte et d’excitation lui tordit l’estomac. Elle devrait se lever. Se rhabiller. Oublier tout ça.
Mais au lieu de ça, elle écarta un peu plus les jambes, et laissa ses doigts reprendre là où sa bouche à lui s’était arrêtée.