Chapitre 3

1225 Words
CHAPITRE 3 La pluie avait enfin cessé, mais le cœur de Léa battait toujours à un rythme effréné, comme si chaque goutte qui glissait encore le long des vitres était un écho de son propre désir inassouvi. Elle referma doucement la porte de sa chambre derrière elle, s’isolant du monde extérieur, et s’appuya un instant contre le bois frais, les yeux mi-clos. La lumière du matin, tamisée par les rideaux épais, dessinait des b****s dorées sur le parquet, éclairant à peine les contours de son lit défait. Ses vêtements, encore légèrement humides de la pluie, collaient à sa peau, lui rappelant la fraîcheur de l’air extérieur un contraste cruel avec la chaleur qui lui montait entre les cuisses. Elle s’avança vers le matelas, les doigts tremblants, comme si chaque mouvement était une concession à l’obsession qui la rongeait. Elle avait cours de à 10h, donc ça lui restait une heure pour s'apprêter. L’idée lui traversa l’esprit, lointaine, presque ridicule. Qu’importe les amphis, qu’importe les notes, qu’importe tout ce qui n’était pas lui. Monsieur Laurent. Son nom seul suffisait à faire frémir ses lèvres, à serrer son ventre. Elle s’allongea sur le dos, les bras écartés, comme si elle s’offrait déjà à un amant invisible. Le tissu rugueux de sa jupe frottait contre l’intérieur de ses cuisses, et elle gémit doucement en sentant à quel point elle était déjà trempée. p****n, j’ai besoin de lui… D’un geste maladroit, elle attrapa la télécommande posée sur la table de nuit et alluma l’écran plat accroché au mur. Les images d’un film porno s’affichèrent presque instantanément un homme aux épaules larges soulevant une femme par les hanches, la plaquant contre un mur tandis qu’elle hurlait de plaisir. Léa sentit sa bouche s’assécher. Ce n’était pas lui, mais peu importait. Elle avait juste besoin de quelque chose pour combler ce vide, pour apaiser cette douleur sourde entre ses jambes. Ses doigts glissèrent sous l’élastique de sa culotte, et elle haleta en découvrant à quel point son c******s était gonflé, sensible au moindre effleurement. Mais ce n’était pas assez. Elle se redressa légèrement, attrapa son vibromasseur rose pâle dans le tiroir de sa table de nuit un jouet qu’elle avait acheté sur un coup de tête, après une nuit particulièrement solitaire. Le silicone lisse et légèrement courbé lui sembla brûlant contre ses doigts, comme s’il avait attendu ce moment. Elle le posa contre son entrejambe, un frisson parcourant son échine dès que les vibrations commencèrent, douces puis de plus en plus intenses. Oh p****n… Ses paupières se fermèrent, et aussitôt, les images de son rêve la submergèrent. Le couloir. Elle s’y voyait, adossée contre le mur, les mains de Monsieur Laurent de chaque côté de sa tête, son corps massif l’enfermant dans une cage de muscle et de désir. « Tu sais que tu me veux, Léa. » Sa voix, rauque, lui caressait l’oreille comme une promesse obscène. « Depuis combien de temps tu te touches en pensant à moi ? » Elle imagina ses doigts épais, rugueux remontant le long de ses cuisses, soulevant sa jupe d’un geste possessif. « Dis-le. Dis-moi à quel point tu es mouillée. » Dans son fantasme, elle obéissait, les mots sortant dans un souffle brisé : « Je… je suis trempée, Monsieur. S’il vous plaît… » Le vibromasseur glissa plus bas, contre son entrée, et elle gémit, les hanches soulevées du matelas. « Touche-toi pour moi. » L’ordre imaginaire la fit frissonner. Elle enfonça légèrement le jouet en elle, juste assez pour sentir la pression, avant de le remonter vers son c******s, traçant des cercles serrés qui la faisaient voir des étoiles. « Comme ça ? » murmura-t-elle à voix haute, comme s’il pouvait l’entendre. « Est-ce que c’est comme ça que vous voulez me voir ? À genoux, en train de me doigter en imaginant votre queue en moi ? » Ses doigts libres se crispèrent sur le drap, les ongles s’enfonçant dans le tissu. Dans sa tête, il la retournait brutalement, la plaquant contre le mur froid, sa main remontant sous son chemisier pour agripper un sein, le pétrir avec une force qui frisait la douleur. « Tu es à moi, Léa. » « Oui… » Elle hoqueta, le vibromasseur pulsant contre son c******s comme une langue avide. « Oui, je suis à vous… » Mais ce n’était pas assez. Pas assez lui. Elle écarta les jambes plus largement, le jouet toujours pressé contre son sexe, et ferma les yeux plus fort, s’enfonçant dans le fantasme suivant la cuisine. Le carrelage froid sous ses pieds nus, l’odeur du café encore présente dans l’air, mélangée à quelque chose de plus primitif, de plus masculin. « Tu veux que je te b***e ici ? » Sa voix, juste derrière elle. « Contre le frigo, comme une petite s****e en manque ? » Elle sentit ses joues s’embraser, mais dans son imagination, elle hochait la tête, incapable de mentir. « Oui. S’il vous plaît, Monsieur Laurent, j’en peux plus… » Ses doigts tremblèrent sur le vibromasseur, augmentant l’intensité. Elle s’imagina plaquée contre la porte du réfrigérateur, ses seins écrasés contre l’acier froid, ses mains à plat sur la surface lisse tandis qu’il soulevait sa jupe d’un geste brusque. « Regarde-toi. » Sa voix était un grognement dans son oreille. « Tu es déjà prête pour moi. » Elle entendait le bruit de sa braguette qu’on défait, le frottement du tissu, puis… le contact. Dur. Brûlant. Sa queue, épaisse, pressée contre ses fesses, puis glissant entre ses lèvres trempées, teasant son entrée sans jamais y pénétrer. « Tu veux ça, hein ? Tu veux que je te défonce comme la petite traînée que tu es ? » « OUI ! » Le cri jaillit de sa gorge, et son corps se cambra violemment, le vibromasseur enfoncé contre son c******s alors que l’o*****e la frappait comme une vague. Ses muscles se contractèrent, son sexe palpitant autour du jouet, et elle sentit le plaisir l’envahir, électrisant chaque nerf, chaque terminaison. « Monsieur Laurent… » Son nom sortit dans un sanglot, ses doigts agrippant désespérément les draps comme si elle pouvait s’accrocher à lui, à cette illusion. Peu à peu, les spasmes s’apaisèrent, laissant place à une chaleur sourde, presque douloureuse. Elle retira lentement le vibromasseur, le posant à côté d’elle sur le lit, et resta allongée, les yeux rivés au plafond, le souffle court. La scène sur l’écran continuait—les gémissements de la femme, les grognements de l’homme—but Léa ne les entendait plus. Elle n’entendait que le silence de sa chambre, le battement sourd de son cœur, et cette question qui lui brûlait l’esprit : Est-ce que ça arrivera un jour ? Elle porta une main à son sexe, encore sensible, et gémit faiblement en sentant à quel point elle était vide. Le film, le jouet, rien ne pouvait combler ce manque. Elle voulait lui. Sa queue. Ses mains. Sa voix lui ordonnant de se soumettre, de crier, de jouer. Avec un soupir tremblant, elle se redressa, les jambes encore faibles. La lumière du jour filtrait toujours à travers les rideaux, comme pour lui rappeler que le monde continuait, indifférent à son désir. Elle jeta un coup d’œil à l’horloge. Neuf heures vingt. Son cours commençait dans moins d’une heure. Mais pour la première fois, l’idée de manquer un amphis ne lui semblait pas absurde.
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