Chapitre 5

1865 Words
CHAPITRE 5 Tout semblait tranquille, trop tranquille même jusqu’à ce qu’une porte s’ouvre brusquement sur leur droite. Laurent apparut, une chemise bleu clair légèrement retroussée sur les avant-bras, son téléphone à la main. Il venait visiblement de terminer un appel important. — Tiens, les filles, vous êtes rentrées ! dit-il avec un sourire chaleureux. Simone lui rendit son sourire, joyeuse comme toujours. — Oui, on a mangé au resto en face de la fac. On avait besoin d’une pause, la matinée a été longue ! Laurent hocha la tête avec un air amusé. — Vous avez bien raison. Les études, c’est du sérieux, mais il faut savoir souffler un peu aussi. Pendant qu’il parlait, son regard glissa brièvement vers Léa un simple regard, mais qui suffit à lui couper le souffle. Ce regard calme, presque attentif, avait le don de la déstabiliser sans qu’il le sache. — Bonjour, Léa, fit-il d’un ton cordial. Alors, la comptabilité, toujours aussi passionnante ? Elle rougit légèrement, incapable de soutenir ses yeux trop longtemps. — Oh, euh… oui, plutôt. Enfin… ça dépend des jours, répondit-elle maladroitement, ce qui fit sourire Laurent. — J’imagine, dit-il en croisant les bras. Il faut de la patience pour ce genre d’étude. Mais je suis sûr que tu t’en sors très bien. Ces mots, anodins, résonnèrent dans la tête de Léa bien plus fort qu’ils n’auraient dû. Elle hocha doucement la tête, incapable de répondre, le cœur battant un peu trop vite. Simone, sans remarquer la tension invisible entre eux, intervint avec son entrain habituel : — Papa, on allait réviser un peu avant notre prochain cours. — Oui, justement, répondit-il en se tournant vers sa fille. Mais avant ça, tu pourrais me rendre un petit service ? — Encore ? soupira Simone, déjà sur la défensive. Laurent esquissa un sourire. — Rien de compliqué, je te rassure. Il manque quelques dossiers que j’ai oubliés au bureau de l’entreprise principale. J’aurais besoin que tu passes les récupérer avant dix-sept heures, sinon la secrétaire fermera. Simone fit la moue. — Mais papa, j’suis crevée… on vient juste de rentrer. — Je sais, mais c’est important. Et tu prendras la voiture, ça ne te prendra pas longtemps. Simone soupira longuement, puis finit par céder. — Bon, d’accord. Mais après, je fais une sieste. — Marché conclu, dit-il avec un sourire complice. Elle attrapa les clés sur la console du couloir. — Je reviens vite ! lança-t-elle en se tournant vers Léa. Tu m’attends ? Léa hésita une seconde, mais avant qu’elle ne réponde, Laurent ajouta doucement : — Ne t’inquiète pas, je tiendrai compagnie à Léa pendant ton absence. Le ton était calme, naturel. Rien d’anormal. Et pourtant, les mots la frôlèrent comme une décharge. — D’accord ! répondit Simone en riant. Léa, t’as de la chance, mon père sait faire la conversation mieux que moi ! Elle leur fit un signe de la main, puis descendit les escaliers en vitesse. Quelques secondes plus tard, la porte d’entrée se referma et le bruit du moteur s’éloigna dans la rue. Le silence retomba dans la maison. Un silence doux, presque trop lourd. Léa resta là, immobile, consciente que son cœur tambourinait dans sa poitrine. Laurent, lui, s’était tourné vers elle avec ce sourire tranquille, les mains dans les poches. — Elle est toujours comme ça, dit-il d’un ton amusé. Toujours à râler avant de rendre service. — Oui, répondit Léa, la voix un peu tremblante. Mais c’est ce qui fait son charme. Il hocha lentement la tête. — Vous êtes très proches, toutes les deux. Ça se voit. — Oui, depuis longtemps… Il la regarda un instant, puis fit un pas vers la cuisine . — Tu as soif ? demanda-t-il, la voix rauque, comme s’il avait passé la journée à fumer des cigarettes sans filtre. Léa hocha la tête, incapable de sortir un mot. Ses lèvres étaient sèches, et elle les humecta du bout de la langue, un geste qui n’échappa pas à son hôte. Il se décolla du comptoir avec une lenteur calculée, chaque mouvement semblant pesé, comme s’il savourait déjà l’anticipation. Il remplit un verre d’eau au robinet, les muscles de son avant-bras se contractant légèrement sous l’effort minimal. Quand il le lui tendit, leurs doigts frôlèrent un instant, et Léa sentit une décharge lui parcourir l’échine, comme si on lui avait passé une lame glacée le long de la colonne vertébrale. Elle tenta de saisir le verre, mais ses mains tremblaient. Too much. Trop proche. Trop lui. Trop tout. Le cristal glissa entre ses doigts, heurtant le carrelage avec un clink sec avant d’exploser en mille éclats étincelants. L’eau se répandit en une flaque irrégulière, reflétant la lumière comme un miroir brisé. — Désolée, balbutia-t-elle, les joues instantanément en feu. Je… je vais nettoyer. Elle se baissa instinctivement, les genoux serrés, prête à ramasser les débris, mais la main de Laurent se referma autour de son biceps avec une fermeté qui la fit sursauter. Sa peau était chaude, presque brûlante, et ses doigts s’enfoncèrent juste assez pour qu’elle sente chaque crête de ses phalanges. — Non, dit-il d’une voix basse, presque un grognement. Tu pourrais te couper. Son ton n’admettait aucune réplique. Léa se releva lentement, les jambes soudain aussi stables que de la gelée. Elle croisa les bras sur sa poitrine, comme pour se protéger, mais cela ne fit que soulever ses seins, les rendant plus visibles sous le tissu fin de sa robe. Les yeux de Laurent descendirent, suivirent la ligne de son décolleté, s’attardèrent sur la façon dont le tissu épousait le galbe de ses globes. Elle sentit ses mamelons durcir sous ce regard, deux petits points roses qui devaient maintenant pointer sous la Stoff, trahissant son excitation. Il lâcha son bras, mais seulement pour saisir le balai accroché près de la porte de la buanderie. Chaque geste était mesuré, presque théâtral. Il balaya les éclats avec une lenteur exaspérante, la brosse crissant sur le carrelage, ramassant les débris un à un comme s’il avait tout son temps. Léa observait ses mouvements, hypnotisée par la façon dont ses épaules roulaient sous le tissu de sa chemise, par la saillie de ses omoplates quand il se penchait. Elle serrait les cuisses l’une contre l’autre, sentant déjà l’humidité s’accumuler entre ses lèvres, son string en dentelle devenant une torture plus qu’un vêtement. Quand il eut terminé, il se redressa et jeta les éclats à la poubelle avec un clang métallique. Puis il se tourna vers elle, les yeux mi-clos, comme un prédateur qui vient de repérer sa proie. — Voilà, c’est fini, murmura-t-il en s’approchant. Léa recula d’un pas, mais son dos heurta le frigo, bloquant toute retraite. Le métal froid traversa le tissu de sa robe, lui rappelant à quel point elle était chaude, à quel point elle brûlait. Laurent posa une main à plat sur la porte, juste à côté de sa tête, l’enfermant dans un espace réduit où son parfum boisé, mêlé à une touche de tabac, lui emplissait les narines. — Pourquoi tu trembles comme ça ? demanda-t-il, la voix si basse qu’elle en était presque un souffle contre sa tempe. Elle sentit son haleine, chaude et légèrement chargée de whisky, effleurer sa peau. Un frisson lui parcourut l’échine, et ses tétons se dressèrent encore davantage, presque douloureux. — Je… je ne tremble pas, mentit-elle, la voix tremblotante. Il ricana, un son grave qui résonna dans sa poitrine. — Si, tu trembles. Et pas de peur. Son index se posa sur son avant-bras, traçant un chemin lent vers son coude, puis remontant vers l’intérieur de son poignet. Là où la peau était fine, presque translucide, où les veines battaient sous la surface. Léa retint son souffle. Ses doigts à lui étaient rugueux, ceux d’un homme qui avait travaillé de ses mains, qui savait ce qu’était l’effort. Quand il atteignit le creux de son coude, il appuya légèrement, et elle sentit ses genoux flageoler. — Depuis que tu viens voir ma fille, t’es toujours bizarre quand je suis là, continua-t-il, les lèvres frôlant maintenant son oreille. Je vois bien que tu frissonnes. Que tu es excitée. Un gémissement lui échappa, étouffé, honteux. Elle tenta de se recroqueviller, mais il était trop près, son corps trop imposant, trop présent. — T’es complètement chaude, avoue-le. Sa main quitta son bras pour glisser le long de son flanc, effleurant la courbe de sa taille avant de s’aventurer plus bas. Léa fermait les yeux, les paupières lourdes, comme si cela pouvait la soustraire à la réalité de ce qui était en train de se passer. Mais rien ne pouvait l’en protéger. Ses doigts atteignirent le bord de sa robe, puis, d’un geste sûr, il la souleva légèrement, assez pour glisser sa paume contre sa cuisse nue. Elle sursauta, un oh ! étouffé s’échappant de ses lèvres entrouvertes. — Chut, murmura-t-il, la voix rauque d’un désir à peine contenu. Laisse-toi faire. Sa main remonta, centimètre par centimètre, jusqu’à ce que ses doigts frôlent la dentelle humide de son string. Léa haleta, les doigts agrippant maintenant le col de sa robe, comme si elle pouvait s’y raccrocher pour ne pas sombrer. — p****n, grogna-t-il, satisfait. T’es déjà trempée. Elle voulut protester, mais les mots moururent dans sa gorge quand il appuya légèrement, deux doigts s’enfonçant dans la soie humide pour caresser sa fente à travers le tissu. Un long gémissement lui échappa, et elle cambra les hanches malgré elle, cherchant plus de contact. — Tu aimes ça, hein ? murmura-t-il, les lèvres contre son cou maintenant, la langue sortant pour lécher la peau salée de sa nuque. Tu aimes que je te touche comme ça, comme une petite s****e en chaleur. Ses mots étaient crus, vulgaires, et ils la faisaient mouiller encore plus. Elle pouvait sentir son propre désir couler le long de ses cuisses, chaud et honteux. — J’ai fait exprès d’envoyer ma fille dans mon bureau, chuchota-t-il, les doigts glissant maintenant sous la dentelle pour trouver sa chair nue, gonflée, ruisselante. Elle ne reviendra pas avant deux heures. Ses doigts explorèrent ses lèvres, écartant les replis humides avant de trouver son c******s, déjà dur et palpitant. Léa hoqueta, les doigts se crispant sur ses épaules, les ongles s’enfonçant dans le tissu de sa chemise. — On a tout le temps, Léa. Tout le temps pour que je te fasse jouir comme tu en crèves d’envie. Il enfonça un doigt en elle sans prévenir, et elle se cambra violemment, un cri étouffé lui échappant. Son doigt était épais, rugueux, et il le fit aller et venir avec une lenteur torturante, comme s’il voulait lui faire sentir chaque centimètre, chaque courbe de sa chair interne. — Tu veux que je continue ? demanda-t-il, la voix un mélange de menace et de promesse. Elle ne pouvait plus mentir. Pas maintenant. Pas avec son doigt en elle, pas avec son autre main qui lui agrippait la hanche, les doigts s’enfonçant dans sa chair comme pour la marquer. — Oui, haleta-t-elle, la voix brisée. S’il te plaît. Il ricana, satisfait, avant d’ajouter un deuxième doigt, l’étirant délicieusement. — Bonne fille, murmura-t-il, les lèvres contre son oreille. Maintenant, à genoux. Et montre-moi à quel point tu en as envie.
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