IV Huguette se trouva aussitôt installée à Myols comme si elle y eût habité toujours. La tranquille cordialité de sa tante et de ses cousines l’avait singulièrement mise à l’aise, en chassant cette crainte d’être reçue à contrecœur qui la tourmentait depuis le jour où Renaud lui avait annoncé qu’elle quitterait définitivement le couvent aux vacances. Sans phrases, beaucoup plus par leurs actes que par leurs paroles, ses parents lui avaient fait comprendre qu’elle était ici chez elle. Et Huguette avait dès lors jugé logique, puisqu’elle faisait ainsi entièrement partie de la famille, d’offrir à ses cousines de partager leurs occupations ménagères, proposition qu’acceptèrent avec simplicité Angèle et Sylvaine qui aidaient les deux vieux domestiques presque impotents. En arrivant à Myols,

