Scène IV Astolphe, Gabrielle. ASTOLPHE Eh bien ! ma bonne Gabrielle, ton vieux serviteur est revenu. Je viens de voir son cheval dans la cour. Quelles nouvelles t’a-t-il apportées de Bramante ? GABRIELLE Selon lui, notre grand-père se meurt ; mais, selon moi, il en a pour longtemps encore. Ce n’est point un homme à mourir si aisément. Mais désirons-nous donc sa mort ? Quels que soient ses torts envers nous deux (et je crois bien que les plus graves ont été envers celui qu’il semblait favoriser au détriment de l’autre), nous ne hâterons point par des vœux impies l’instant suprême où il lui faudra rendre un compte sévère de la destinée de ses enfants. Puisse-t-il trouver là-haut un juge aussi indulgent que nous, n’est-ce pas, Astolphe ? Tu ne m’écoutes pas ? ASTOLPHE Il est vrai ; tu

