XIILes Jarlier habitaient généralement Paris pendant l’hiver et le printemps. Cette année-là, ils passèrent plusieurs mois dans le Midi, pour la santé d’Ismène, et ne revinrent qu’à la fin de mars. Ismène se sentait mieux ; elle annonça, en mettant le pied sur le quai de la gare, qu’elle était prête à reprendre la vie tourbillonnante qui lui paraissait la seule possible. – Mais tu sais bien que les médecins t’ont recommandé une existence tranquille ! dit Mme Jarlier. – Les médecins ? Mais, très chère maman, vous n’ignorez pas en quelle profonde considération je les tiens, et le cas que je fais de leurs prescriptions ? Si j’accepte de me soigner pendant quelques mois, c’est pour vivre après – vivre, c’est-à-dire m’agiter, me dépenser, m’amuser. Autrement, foin de tous les remèdes et de to

