Une Si longue confession

Partie 8

DANS LA PEAU DE DJAMILA 

Aujourd'hui c'est lundi,il était déjà 12h,j'étais de retour à la maison après être aller récupérer les tissus que ma mère m'a envoyé pour que je les dustribues à ma belle famille.

J'étais dans le salon entourée des femmes de la maison pour distribuer les tissus.

-Houreye ça c'est pour toi,j'espère que ça te plaira?

-Merci mais fallait pas te déranger pour l'acheter en France,ce tissu on le vend ici le mètre à 800 F,ça me servira de tenues de cuisine,c'est hors de question que je le porte pour aller à une fête.....dit Houreye pour me déstabiliser.

-Dire merci seulement ça suffit,un cadeau reste toujours un cadeau quelque soit le prix....dit Dieynaba pour me défendre.

-Et toi qui t'as sonné,Satan que t'es.

Je ne fais même pas attention à ce qu'elles disent et continue ce que j'avais à faire.

-Maman Yacine ça c'est pour toi,j'ai choisi pour toi ta couleur préférée,le rose.

-Donner des cadeaux fait parti du ménage mais ce qui me rendrait heureuse c'est que tu me donnes des petits enfants,Dama beug nga eumb té weussine.....dit ma belle mère.

-Maman toi aussi,laisses Djamila tranquille....ajoute Dieynaba.

-Dieynaba tu la ferme,je ne parle pas avec toi,toi Djamila regarde moi dans les yeux,tu crois pouvoir nous ensorceler avec ces tissus,tu te trompe lourdement,je ne suis pas née de la dernière pluie,je sais tout ce que tu manigance,tu as ensorcelé mon fils jusqu'à ce qu'il décide de déménager mais tu sauras que je m'appelle Yacine Diop, Bamay dioug khadio bay dioug.

-Aye maman,comment tu peux dire cela(larmes)

-Cesse ces larmes de crocodile,tu sais belle et bien que je dis la vérité,Yaw diegou pousso nga.

Je ne pouvais plus me retenir,mes larmes coulaient à flots,je n'aurais jamais pensé que ma belle pourrait être méchante à ce point.

Je me suis levée et courut vers ma chambre.

Je m'étais promis de ne plus pleurer mais c'était plus fort que moi,j'en pouvais plus de ces humiliations.

Mais,il ne me reste qu'un seul jour,demain inchalla,je demenagerai avec mon mari.

Cette situation ne peut perdurer.

Mes larmes coulaient quand j'entends mon téléphone sonner et c'était Aldiana.

-Aldiana 

-Mon amour qu'est ce qui se passe?T'as la voix cassée là?

-Non ce n'est rien,ne t'inquiète pas,je suis juste fatiguée à cause du déménagement.

-C'est sûr?

-Ne t'inquiète pas et pourquoi tu m'appelle,tu n'étais pas censé être en réunion.

-J'y vais dans quinze minutes,je voulais juste te dire que y a un camion qui vient prendre l'armoire et quelques affaires pour l'emmener à l'appartement,j'espère que t'as fini de faire tes bagages?

-Oui,j'ai presque fini 

-Alors c'est bien,je te laisse,à tout à l'heure,je t'aime Sama Ouroul Ayni.

-Je t'aime aussi Aldiana 

"J'ai de la chance d'avoir un mari qui me comprend et qui m'aime" disais je dans ma tête.

C'est Dieynaba qui me sortit de mes pensées.

-Ma puce j'espère que tu vas bien?

-Ne t'inquiète pas,je vais bien 

-Bon....je t'ai emmené les tissus puisque les autres n'en veulent pas,vraiment je suis désolé pour tout ce que tu vis dans cette maison.

-Ne t'inquiète pas pour moi,Dieu n'éprouve que ceux qu'il aime,pour les tissus,tu peux prendre ce que tu veux.

-Ah bon?Merci beaucoup ma puce,ces tissus sont à la mode et c'est très cher et cette espèce de Houreye se permet de dire qu'on vend le mètre à 800 Fcfa,vraiment elle m'exaspère ma coépouse.

-Laisses Houreye,je ne calcule même pas,Tu sais quand tu comprends la personne c'est facile de vivre avec elle,je ne lui donnerai jamais l'occasion de me rabaisser,les scènes de bagarres,les chamailles ce n'est pas mon truc.

-Tu dois arrêter de jouer à la sainte,tu sais dans notre société là,quand t'es gentille et que tu ne parles pas,on te considére comme une bête au point de mettre tout dans ton dos.

-Ça n'en vaut plus la peine,je déménage demain et j'espère que dans mon appartement,je retrouverais le bonheur.

-Je te souhaite tout le bonheur du monde,vraiment tu le mérites mais tu vas me manquer,je te jure.

-Moi encore plus Dieynaba,je te serais toujours reconnaissante pour l'énorme aide que tu fais pour moi,les portes de chez moi te seront toujours ouvertes.

-Je dois même venir déménager avec toi......

-Alors beau frère Abdel va te tuer(rire)

NARRATEUR EXTERNE 

De l'autre côté Birane était chez lui,dans le salon avec sa mère,il comptait lui parler de sa volonté de prendre une deuxième épouse.

-Maman d'amour 

-Oui mon fils 

-Je t'annonce que je vais prendre une deuxième épouse.

-Quoi!!!Jure(sourire)

-Oui,je vais prendre une deuxième épouse,elle viendra vivre ici dans cette maison,auprès de toi.

-Dieu soit loué,Dieu a entendu mes prières,Ah que je suis contente,J'aurais des petits enfants,ce moment,je l'attendais depuis fort longtemps,et attends qui va tu épouser?

-Tu te souviens de Djalika 

-DJALIKA cette femme gentille qui n'a pas la main dure,t'as fait le bon choix mon fils,tu en as déjà parlé avec tes oncles.

-Non,pas encore,je vais de ce pas Parler avec eux,je dois juste changer de vêtements.

-Et ta femme,cette espèce de femme à ventre vide,elle est au courant?

-Maman toi aussi,ne l'appelle pas comme ça,elle est déjà au courant.

-Quoi!!!Elle n'a même pas cherché à déserter de la maison conjugale.

-Penda ne va jamais déserter de cette maison,elle va mourir ici ça c'est moi qui te le dit.

-Quoi qu'il en soit j'aime,ce qui m'importe c'est cette Djalika et les futurs petits enfants qu'elle va me donner,je vais de ce pas en parler avec mes deux amies,que je suis contente.

-Si t'es heureuse moi aussi je le suis(en se levant pour partir)

-Attends mon fils!!!

-Qu'est ce qui se passe maman?

-Cette maison,elle est à qui?

-Quelle question!!!C'est moi le propriétaire de cette maison,et pourquoi cette question?

-Djamila m'avait dit la dernière fois que c'est Penda la propriétaire de la maison.

-Pff,Djamila par ci,Djamila par là,ne te fais pas du souci,cette maison,elle est à moi.

-Alhamdoulila alors 

Birane sortit du salon et rejoignit sa chambre,Penda était scotché sur son ordinateur,apparemment elle avait décidé de travailler quelques jours à la maison.

-Penda tu me sors des vêtements?Je dois aller chez mon oncle Amadou.

-Oui,ne t'inquiète pas 

-Le mariage c'est pour bientôt hein 

-Oui,je le sais 

-Et ça ne te fais rien de savoir que je serais dans une autre chambre avec une autre femme?Tu es d'accord pour ce mariage?

-Oui,je suis d'accord 

"Enfin,maintenant Penda est à ma possession,elle est comme un brebis domestique,quand je dis oui c'est oui et quand je dis non c'est non,Merci à mon marabout" disait Birane dans sa tête en souriant.

De l'autre côté,il était 18h,Bachir était à peine rentré du travail.

-Aldiana t'es rentré,et ta journée?

-Ça va 

-Mais t'as l'air froid hein,y a quelque chose qui te tracasse?

-Ça va 

-C'est sûr?

-JE T'AI DIS QUE ÇA ÇA ALORS ÇA VA.

Bachir avait crié tellement fort que Djamila fit un sursaut.

Son mari ne lui a jamais parlé sur ce ton.

-Mais toi qu'est ce qui se passe?je demande juste comment tu vas,tu n'as pas besoin de t'emporter comme ça.

-Désolé.

-Ne t'inquiète pas,si tu as un problème,tu peux m'en parler,tu n'as pas besoin de te comporter comme ça,depuis quand t'es comme ça?

Bon.....Le camion de déménagement dont tu me parlais tout à l'heure,je ne l'ai pas vu,j'ai déjà fini de faire mes bagages.

-On ne va pas déménager 

-Comment!!!Qu'est ce qui t'arrive à la fin?Pourquoi ce changement de décision soudain.

-ON NE VA PAS DÉMÉNAGER UN POINT C'EST TOUT.

Bachir se leva derechef et entre dans la salle laissant Djamila hypnotisée par les événements,elle ne savait à quoi penser.

Pourquoi ce changement soudain chez Bachir?